25 octobre, 2010

Et si le foot français s'inspirait de l'Allemagne pour encadrer ses supporters?

Les supporters du club de Sankt Pauli, le 16 octobre 2010 à Hambourg

Les supporters du club de Sankt Pauli, le 16 octobre 2010 à Hambourg C.Charisius / REUTERS

FOOT - Un rapport remis à Rama Yade va dans ce sens...

La secrétaire d'Etat aux sports, Rama Yade, a reçu lundi le livre vert du «supportérisme». Rédigé sous la houlette du sociologue Nicolas Hourcade, ce rapport de près de 150 pages recense les divers incidents dans les stades de foot et préconise plusieurs pistes pour y remédier en s’appuyant beaucoup sur l’expérience d’autres pays européens.

Ne pas copier l’Angleterre

Et à l’exemple de l’Angleterre (souvent vantée pour avoir presque éradiquée la violence dans ses stades), le livre vert préfère celui de l’Allemagne et sa politique d'accueil différencié du public. «Les Allemands concilient les impératifs de sécurité avec la préservation de l'animation des stades, observe Nicolas Hourcade. Ils n’ont pas pratiqué la hausse scandaleuse des prix des places des Anglais, qui n’est pas souhaitable en France. Dans un stade allemand, on peut aussi bien être debout et chanter que venir en famille ou payer très cher pour une place business». Cette politique passe évidemment par la rénovation des stades. L’organisation de l’Euro 2016 peut être l’occasion de la mettre en place en France.

Nicolas Hourcade souligne aussi l’implication en Allemagne des pouvoirs publics et des instances du football à travers le rôle des «Fan Projekte» présents dans 14 des 18 équipes de la Bundeliga. «Il s’agit de médiateurs indépendants qui font le lien entre les associations de supporters, le club, la police ou encore les médias.» Même si l’exemple du PSG n’a pas été concluant, le sociologue et ses camarades de travail plaident pour la signature de convention entre les clubs, leurs supporters et les collectivités locales. «Plus largement, les associations doivent être reconnues comme partie prenante de la famille du football», conclut Nicolas Hourcade.

20minutes.fr

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