Les membres des Comités national et régional d’organisation (CNO et CRO) du cinquantenaire de l’indépendance du Burkina Faso ont rencontré vendredi 22 octobre 2010 à Bobo-Dioulasso, les forces vives et les hommes des médias de la région des Hauts-Bassins. Il s’agissait pour les deux structures, de faire un bilan à mi-parcours des préparatifs de la fête nationale.
A moins de deux mois de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Burkina Faso, l’état d’avancement des différents chantiers dans la ville de Bobo-Dioulasso suscite des inquiétudes au sein de la population. En effet, que ce soit les logements (cités des forces vives, villas présidentielles et de la CNSS), les routes, les monuments en érection ou encore l’hôtel administratif, aucune infrastructure n’est encore achevée à 100%. Réunies avec les membres du CNO et du CRO, pour faire le point des préparatifs de la manifestation, vendredi 22 octobre 2010 dans la matinée, les forces vives des Hauts-Bassins se sont ainsi demandé si Bobo-Dioulasso sera prête le jour-J, au regard de la « lenteur » des travaux.
Même inquiétude chez les journalistes de la région, que les organisateurs du cinquantenaire ont rencontrés le même jour, dans la soirée. En réponse à cette préoccupation sur le respect du délai des travaux, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Clément Sawadogo, a indiqué que le CNO qu’il préside, est en train de mettre les bouchées doubles, pour que la fête soit une réussite : « Nous n’allons pas investir autant d’argent pour rien. Tout doit être prêt et tout sera prêt. Il faut que chacun fasse son travail et à bonne date », a-t-il déclaré.
« C’est une question d’honneur et de fierté. Nous sommes sûrs que tout va marcher », a rassuré de son côté le président du CRO, Pascal Temai Benon, par ailleurs gouverneur des Hauts-Bassins. Et pour convaincre les plus sceptiques que la fête sera bien une réalité, Clément Sawadogo et ses collaborateurs ont annoncé que l’ex-boulevard de la Révolution qui, doit accueillir le grand défilé, est presque prêt. Par ailleurs, il a été décidé d’arrêter les travaux d’assainissement de l’ONEA qui perturbent la circulation au centre ville de Bobo-Dioulasso.
Autre chantier dont l’inauguration est attendue avec impatience par les populations, c’est le palais de la Culture où se dérouleront les spectacles de la 15e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC). Pour le secrétaire permanent de ce festival, Dansa Bitchibali, il n’ ya pas de raison de douter de la bonne foi des entreprises qui ont promis de livrer le joyau au plus tard le 15 novembre 2010, car il ne reste que les finitions intérieures du bâtiment.
Une vingtaine de chefs d’Etat attendus à Bobo
En plus des milliers de Burkinabè qui feront le déplacement, pour vivre « en direct » le cinquantenaire, de nombreuses personnalités de marque sont attendues dans la capitale économique. Une vingtaine de chefs d’Etat ont été ainsi invités à venir assister à la grande parade civile et militaire qui aura lieu le 11-décembre prochain.
Certains pays, notamment la Côte d’Ivoire, le Mali, le Bénin, le Sénégal, le Niger et la France vont prendre part à cette parade avec des troupes, tandis que d’autres comme le Togo et le Ghana, seront présents avec leurs fanfares. Au total, le défilé du cinquantenaire de l’indépendance réunira, environ 6 300 civils et militaires. De l’avis du président de la commission sécurité, le colonel-major Gilbert Diendéré, le maximum sera fait pour que les étrangers puissent venir en paix à Bobo-Dioulasso et repartir en toute sécurité chez eux.
« Les populations, a-t-il précisé, seront largement informées quelques jours avant la manifestation, sur les voies qui pourraient être momentanément bloquées pour le passage des cortèges ». Selon le président du CNO, plusieurs activités sportives figurent également au programme de la manifestation.
Il y a, entre autres, le Tournoi international de football en catégorie junior, dont la finale se jouera le 10 décembre à Bobo-Dioulasso. Cette compétition regroupera des équipes du Congo Brazzaville, du Ghana, du Maroc, du Burkina Faso, du Brésil et de France (Paris Saint-Germain, Saint-Etienne, l’Olympique de Marseille. Les festivaliers pourront aussi assister à une course cycliste, un cross populaire et un tournoi de volley-ball.
Moustapha SYLLA sidwaya.bf
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire