22 septembre, 2010

Retraite des partenaires à Kombissiri


Le Burkina Faso a entrepris la mise en œuvre de l’Initiative Pauvreté-environnement (IPE) avec l’appui technique et financier de Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). A cet effet, un atelier de formation des partenaires sur l’économie de l’environnement a été organisé le mardi 21 septembre 2010 à Kombissiri, province du Bazèga.

L’économie de l’environnement est la branche de l’économie qui traite d’un point de vue théorique des relations économiques entre les sociétés humaines et l’environnement. L’atelier de Kombissiri s’est tenu dans le cadre de l’étude sur l’évaluation économique de l’environnement et des ressources naturelles. Les objectifs de l’IPE, a rappelé le coordonnateur technique des programmes du secrétariat permanent du Conseil national pour l’environnement et le développement durable (SP/CONEDD),

Soumaïla Boniface Bancé, consistent à intégrer les questions environnementales dans les processus de planification et de budgétisation, afin de favoriser la croissance pro-pauvres et l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), tout en respectant les priorités nationales en termes de développement. L’IPE est un programme conjoint lancé en 2005 par les Nations unies, à l’effet d’une synergie d’actions des programmes d’environnement et de lutte contre la pauvreté du PNUD et du PNUE.

Deux points d’entrée ont été identifiés par l’IPE-Burkina qui sont : la formulation de la stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), la révision du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) et le programme d’actions prioritaires correspondant ; les politiques sectorielles de développement.
Renforcer les capacités des acteurs

Les objectifs spécifiques de l’IPE-Burkina sont de renforcer et disséminer les connaissances spécifiques sur les liens pauvreté-environnement au Burkina Faso ; d’intégrer les liens pauvreté-environnement dans la SCADD, les politiques sectorielles, la planification au niveau décentralisé et les mécanismes budgétaires associés ; de renforcer les capacités nationales pour l’intégration des liens pauvreté-environnement et d’appuyer la mise en place effective des cellules environnementales ministérielles, régionales et au niveau du secteur privé.

Les résultats attendus, a souligné monsieur Bancé, émaneront des ateliers sur les outils d’intégration, les instruments financiers de l’environnement et le renforcement des capacités des différents acteurs. Pour la mise en œuvre efficace des objectifs, il était indispensable de disposer d’informations et de données fiables sur la contribution de l’environnement à l’économie nationale, pour mettre en exergue le rôle productif de l’environnement par la contribution des écosystèmes, des biens et services environnementaux à l’économie nationale, ainsi que des données sur le coût de l’inaction, le caractère transversal de l’environnement dans les politiques sectorielles, le rôle déterminant de l’environnement en tant qu’un des trois piliers du développement durable.

Au Burkina où 80% de la population vit essentiellement des ressources naturelles, des informations pertinentes et fiables sont utiles pour une prise de décisions idoines pour une planification et budgétisation conséquentes de l’environnement et des ressources naturelles dans la SCADD et les politiques sectorielles. C’est tout cela qui a motivé l’étude sur l’évaluation économique de l’environnement et des ressources naturelles au Burkina Faso le 23 août 2010 et qui va se poursuivre jusqu’en février 2011. Le caractère participatif, partenarial et transparent de l’étude a commandé de renforcer les capacités des acteurs sur le concept de l’économie de l’environnement ainsi que sur les enjeux et la portée de l’étude, afin de parler aisément de l’économie de l’environnement et de l’écologisation de l’économie, doublée d’une socialisation du développement.

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