22 septembre, 2010

Modification de l’article 37 : « Nous déposerons notre pétition au moment propice », dixit Me Hervé Kam


Les initiateurs de la pétition contre la modification de l’article 37, portant limitation du mandat présidentiel au Burkina a organisé une conférence de presse le 20 septembre 2010 à Ouagadougou. Objectif : informer les burkinabè sur l’évolution de cette action citoyenne voulue par des Burkinabè soucieux du respect de la constitution de notre pays. Il n’y a lieu de hâter le pas car la question n’est pas inscrite à l’ordre du jour de la session parlementaire du mois de septembre.

Le 31 mai dernier, les initiateurs de la pétition contre la modification de l’article 37 annonçaient l’atteinte de 30 000 signatures. Pour autant, ils n’ont pas arrêté de mobiliser. Les signatures continuent. Une nouvelle phase vient de démarrer. Peut-être la dernière permettant de déposer ces signatures au bureau de la représentation nationale. Il s’agit de l’authentification des signatures.

Tout est mis en œuvre pour ne pas brûler des étapes qui seraient préjudiciables à l’objectif visé. C’est la CENI qui doit valider cette authentification. Mais elle avait indiqué qu’elle ne n’était pas à mesure d’authentifier les signatures avant le mois de septembre. Pour des raisons de calendrier électoral chargé, surement. Pas grave, selon Pr Augustin Loada et ses trois camarades. Le projet de modification de la constitution n’étant pas inscrite à l’ordre du jour de la session parlementaire de septembre, il n’y a pas lieu de hâter le pas. Ils attendront le moment propice. Ce sera probablement pour la session de mars 2011. D’ici là toutes les authentifications seront prêtes. « Nous avons préféré attendre la session de mars et donner toutes les chances à la pétition d’être recevable dans la forme », précise Me Guy Hervé Kam, le porte-parole du groupe des initiateurs de la pétition.

L’équipe initiatrice de cette action citoyenne se veut surtout stratégique. Elle ne se laissera pas piéger par des erreurs de procédure. Pas même le temps ne semble jouer contre eux. Bien au contraire, la pétition n’étant pas périssable. Ils prendront les dispositions qui s’imposent pour ne pas permettre à la représentation nationale de se débarrasser facilement de cet acte citoyen légal et légitime. Ils ne le déposeront qu’à l’ouverture d’un débat franc. « Par exemple si la question de la modification de la constitution est inscrite à l’ordre du jour, nous allons déposer notre pétition », précise Me Kam. La mobilisation autour de la question se poursuit et la perspective actuelle, c’est de pousser les candidats à l’élection présidentielle du 21 novembre prochain à prendre position. De ce fait, la pétition leur sera soumise pour signature.

Le groupe des pétitionnaires a aussi précisé qu’aucun citoyen ne doit encourir de risque pour avoir signé une pétition car il s’agit d’un acte juridictionnel légal. Toute personne qui estimerait avoir été victime de quelque pression que ce soit ou des sanctions pour avoir signé la pétition est invitée à contacter Me Kam et ses camarades. « Nous allons lui apporter tout le soutien juridictionnel qui s’impose en pareille situation », assure Me Kam. Ce n’est pas des juristes de belle facture qui manque dans ce groupe.

Il faut donc rester vigilant et mobilisé car « notre réaction doit être fonction de la réaction de ceux d’en face », conclut Me Hervé Kam.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire