22 septembre, 2010

L’ultime CPC confirme le 31 octobre


A J-40, les premiers responsables des signataires de l’Accord politique de Ouagadougou (APO) se sont retrouvés hier 21 septembre, autour du facilitateur Blaise Compaoré, pour la 7e session du Cadre permanent de concertation (CPC) au Palais présidentiel de Kosyam. Confirmation de la date du 31 octobre comme jour du 1er tour et suivi scrupuleux du timing électoral ont été au cœur de ce qui est considéré comme l’ultime CPC, avant ce scrutin majeur pour la Côte d’Ivoire.

Qui a suivi les différents CPC sait qu’ils se suivent mais ne se ressemblent guère. Si l’on était superstitieux, on dirait que la salle polyvalente de Kosyam, où se sont déroulés les derniers conclaves ivoiro-ivoiriens, porte plus de chance que celle des conférences de Ouaga 2000, où les débats furent houleux pour la plupart. Cette 7e session du CPC aura eu le mérite de souligner que les palabres antérieures n’ont pas été inutiles, car elles ont, à l’évidence, fait tomber la pression et la passion. En effet, outre les visages déridés qu’on a pu observer hier, du début à la fin des travaux, il y avait les propos optimistes observés de part et d’autre. Et ce n’était ni des sourires feints ni de la démagogie.

A tout seigneur, tout honneur. C’est donc à l’artisan principal de l’APO qu’il est revenu d’énumérer les acquis de ce long dialogue inter-ivoirien, qui fut tout sauf un fleuve tranquille : "L’adoption consensuelle de la liste électorale définitive, la signature du décret autorisant la délivrance de la Carte nationale d’identité aux inscrits, l’établissement par la CEI d’un chronogramme des étapes-clés du processus électoral constituent des acquis substantiels vers la tenue effective du premier tour de l’élection présidentielle le 31 octobre 2010", a dit le président du Faso.

Ce dernier reconnaît "l’immensité des tâches accomplies par l’ensemble des acteurs politiques pour assurer la normalisation de la situation politique et sociale". Il fait ainsi allusion à la date du 31 octobre 2010, à l’adoption par la CEI des différentes actions électorales, et à la validation de la liste des 5 725 720 personnes.

Du reste, lors de ce CPC, le Premier ministre Guillaume Soro a fait l’état des lieux de l’APO et de son 4e Accord annexe. Il en a été de même du patron de la CEI, Youssouf Bakayoko, sur les résultats engrangés dans le processus électoral. Le rapport final de ce 7e CPC, lu par le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Alain Yoda, mentionne entre autres que :

- la publication de la cartographie électorale, l’affichage de la liste électorale, la production et la distribution des Cartes nationales d’identité et des Cartes d’électeur, le transport et la répartition du matériel et des documents électoraux, le recrutement et la formation des agents électoraux soient des réalités concrètes avant la date butoir ;
- la situation des pétitionnaires, notamment les 55 000 personnes expurgées de la liste définitive, devra être examinée après le scrutin présidentiel ;
- le couplage de la distribution des Cartes nationales d’identité à celles d’électeurs ;
- le parachèvement du 4e accord complémentaire de l’APO, relatif aux questions de réunification de la Côte d’Ivoire.

Bref, si l’on s’en tient à l’atmosphère qui régnait dans cette salle polyvalente et aux propos qui y ont été tenus le 31 octobre tient, et les Ivoiriens semblent avoir touché enfin ( ?) cette ligne d’horizon. Et ce 7e CPC s’avère le dernier avant celui qui se tiendra après l’élection.

Prudence, néanmoins, comme l’a recommandé le facilitateur lorsqu’il a affirmé que "les motifs de satisfaction ne doivent pas nous faire perdre de vue les défis qui restent à relever en termes organisationnel et sécuritaire avant le scrutin du 31 octobre". Son homologue ivoirien ne dit pas autre chose, lorsqu’à la question de savoir si un couac pouvait survenir avant le 31 octobre, il répondit :

"En fait, on ne peut pas dire qu’il n’y aura pas de couac. Mais maintenant il n’y a plus de problème politique, ce sont des problèmes de distribution de Cartes d’identité, de Cartes d’électeurs, est-ce que les avions seront là à temps ? Même si par hasard, ce que je ne souhaite pas, il y avait un jour de retard, ce ne serait pas pour des problèmes politiques". Signalons qu’à la fin de ce 7e CPC, le président Laurent Gbagbo nous a accordé une interview exclusive que vous pourrez lire dans nos prochaines éditions.

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