19 septembre, 2010

en guineeconakry KIOSQUE: Impartialité ne signifie pas inaction, mon Général !


Tout le monde a vu venir la catastrophe. Mais personne ou presque n'a rien fait. La campagne pour le deuxième tour de l'élection présidentielle, jusque-là immaculée, a été ensanglantés le week end dernier. Un Guinéen a été laissé sur le carreau par un autre qui préfère faire la peau aux citoyens, que de les convaincre par des arguments...C'en est un de trop

Les martyrs pour l'instauration de la démocratie en Guinée sont de trop. Diantre ! Qu'allons-nous faire pour faire prendre conscience aux Guinéens sur ce que depuis le 28 septembre de Dadis, un des leurs mort sur l'autel de la démocratie, est un mort de trop ?

A Ouaga, récemment nos deux candidats ont signé un code de bonne conduite. On pourrait dire à leurs corps défendant. Car au retour de la capitale burkinabé, ils ont comme jeté par-dessus bord, leurs permis de conduire, pardon, leurs règles de bonne conduite. Depuis leur retour, jamais tension n'a été aussi palpable.

Le RPG a sorti une ribambelle de "si" pour accepter le code, en bas duquel le professeur a déjà apposé sa signature. L'UFDG voudrait vaille que vaille garder le statu quo, bien qu'ayant aux lendemains des élections, tancé vertement l'organe chargé de l'organisation de l'élection.

Dans cette situation qui ressemble fort à un mélange de produits chimiques, donc très explosive, la CENI chargée d'organiser l'élection ne donne aucun signe de maturité, ou simplement de transparence quant à l'organisation de la prochaine joute électorale. Elle court, sautille-un peu comme un coq dont on a coupé la tête et jeté aussitôt, multiplie les déclarations de bonnes intentions, mais au bout du compte, ne fait pas grand-chose pour donner des gages de crédibilité.

Son action pour le moment reste le slogan, tout se fait pour bien organiser l'élection (le même discours qu'elle tenait avant le premier tour). Sa marque de fabrique est de faire des trous d'air. Et de rendre ivre tous ceux qui veulent comprendre. La CENI s'est creusé des cavités qu'elle meuble par des mots qui ne peuvent avoir d'autres qualificatifs que l'irresponsabilité.

Dans ce contexte très brûlant, un homme garde soigneusement le silence. Un silence assourdissant. Lui, c'est le Général Sékouba Konaté. Il voudrait à bien des égards, observer la neutralité, pour....tenir ses engagements.

C'est franchement surréaliste de croire que dans une chaudière aussi attisée, que notre bonhomme étoilé peut s'en tirer sans griller quelques unes de ses plumes. Sa position aurait mérité une palme d'or, si et seulement si, les acteurs de ce deuxième tour tenaient bien la boussole.

Ceci n'étant pas le cas. Il est, à notre avis impératif que le général agisse ! Ce qui en rien n'entache sa neutralité. Evidemment si son action se fait en dehors de toute position partisane en faveur de l'un des deux candidats.

Pour le moment, le destin de notre nation, a voulu qu'il soit le premier représentant de la force publique. Il est par conséquent chargé d'assurer le maintien de l'ordre et de faire appliquer la loi.
Nous avons besoin que le général nous ramène l'ordre, la quiétude et la sérénité. La politique, c'est d'abord l'action et être chef c'est aussi prendre ses responsabilités.

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