27 août, 2010

Le football camerounais à la croisée de chemin


C’est par le football que le Cameroun a écrit l’une des meilleures pages de son histoire. En évoquant le nom de ce sport, l’observateur de la scène sportive a en mémoire quelques faits saillants. A titre d’exemple lorsque le Camerounais veut faire appel à son passé héroïque et glorieux, il se rappelle de la victoire de son pays devant l’Argentine de Diègo Maradonna en 1990 en match d’ouverture de la coupe du monde ou alors de la marche royale des lions espoir devant la planète foot en 2000 lors des jeux olympiques de Sidney.

Ces victoires ont confirmé l’adage populaire et très apprécié selon lequel « impossible n’est pas camerounais ». En plus de cela, il faut ajouter que le pays des lions indomptables a déjà soulevé quatre fois le trophée de la Coupe d’Afrique des Nations , ce qui a valu à la Nation une place de choix au classement FIFA. Le Président de la République a d’ailleurs toujours présenté les joueurs de l’équipe nationale comme des héros méritant la reconnaissance du peuple camerounais. Il a par ailleurs recommandé le « lions fighter spirit » à tous les jeunes patriotes.
Mais la débâcle de nos indomptables en Afrique du Sud a nourri trop de controverses. Les Camerounais ne veulent pre à leur équipe et plusieurs recettes sont proposées. Changement de l’équipe dirigeante d’une part, nomination des hommes pétris d’expérience à la tête de la sélection ou création d’une direction technique nationale forte.
Finalement, la FECAFOOT et le Ministère des Sports sont tombés d’accord pour la nomination de Javier CLEMENTE au porte d’entraineur sélectionneur pour un mandat de deux ans. Il sera secondé respectivement par François OMAM BIYICK et Jacques SONGO. De l’autre coté,Jean MANGA ONGUENE et le très célèbre Jean Paul AKONO prendront les commandes de la Direction technique nationale. Tout ce monde sera installé le 28 Août prochain.

Nous espérons que le football camerounais retrouvera bientôt ses lettres de noblesse. Bien plus, le milieu de l’équipe nationale ne fera plus l’objet des intrigues et des guerres de positionnement. Dans le même sens, nous pensons fermement que ces hommes pourront restituer la discipline et inculquer le sens de l’honneur et du respect car, c’est par le football que le Camerounais parvient à se consoler face aux multiples problèmes existentiels qu’il rencontre pour sa survie quotidienne.

En cette période de la célébration des cinquantenaires de l’indépendance et de la réunification, le football reste le symbole privilégié de l’unité nationale et, face au chômage grandissant, de nombreuses familles nourrissent le rêve de voir un des leur prospérer par le truchement du football. Ce sport mérite alors d’être protégé ne fut-ce pour la fonction de régulation sociale qu’il assure.

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