18 juillet, 2010

Abbas veut des garanties de Washington avant un dialogue direct avec Israël


Ballet diplomatique au Proche-Orient. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton est arrivée pour un séjour de deux jours en Israël et dans les Territoires palestiniens. Tandis que George Mitchell, l'émissaire américain, fait la navette entre les deux parties pour tenter de renouer le dialogue direct. Il a rencontré samedi 17 juillet, à Ramallah, Mahmoud Abbas, le chef de l'Autorité palestinienne. Mais les discussions n'ont pas permis de beaucoup avancer.

Avec notre correspondant à Ramallah, Karim Lebhour

Une rencontre de trois heures et aucun commentaire. Comme à son habitude, George Mitchell est resté muet. L’émissaire américain tente depuis plusieurs semaines de convaincre les Palestiniens de reprendre les négociations directes avec Israël, sans succès.

Car au-delà des poignées de main et des phrases creuses, les Palestiniens ne cachent plus leur frustration. Mahmoud Abbas attend, dit-il, des clarifications sur les colonies et sur Jérusalem avant de s’engager dans un véritable processus de paix. Il veut aussi que les Israéliens acceptent les frontières de 1967 comme base de départ des négociations et la présence de forces internationales.

Pour l’instant, la médiation américaine n’a donné aucun résultat. Dans ces conditions, le Fatah juge inutile de passer à la vitesse supérieure. Le parti de Mahmoud Abbas s’est prononcé contre une reprise des négociations directes. Le président palestinien a fait savoir qu’il rendra sa décision au mois d’août, mais il lui sera très difficile de dire non aux Etats-Unis.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire