©
REUTERS
© REUTERS
Les Ukrainiens n’ont donc pas attendu la fin de la crise politique pour s’apercevoir que leur économie était en train de sombrer : ils se ruent depuis plusieurs jours dans les supermarchés pour faire le plein de produits alimentaires, tandis que les banques ont limité le montant des retraits autorisés et réduit leurs horaires d'ouverture.
© REUTERS
Résultat, l’Ukraine doit rembourser 13 milliards de dollars de dette et n’a même pas assez d’argent pour faire fonctionner son Etat. Sans oublier que la Russie risque de lui demander des comptes si elle décide de se rapprocher de l’UE au détriment de son voisin slave. Un sujet embarrassant lorsqu’on sait que la Russie est le premier acheteur des produits ukrainiens mais aussi le principal investisseur dans ce pays : 25% des exportations ukrainiennes partent en Russie et 32% de ses importations en proviennent, selon les chiffres du CIA Factbook 2014.
Un article publié par la Fondation Schuman évoque même une "colonisation" économique russe, précisant : "le capital russe contrôlerait près du tiers de l'économie ukrainienne, selon un think-tank du ministère russe des affaires étrangères". Moscou en est bien conscient et, sentant qu'il perd la main à Kiev, a d'ores et déjà menacé lundi Kiev d'une augmentation des droits de douane.
© REUTERS
L’Ukraine n’aura donc pas d’autre choix que de se tourner vers le Fonds monétaire international (FMI). Le secrétaire américain au trésor a d'ailleurs déjà défini la méthode : Kiev devra engager de profondes réformes pour obtenir une aide du FMI. Sans se mettre à dos la Russie, trop influente en Ukraine pour être négligée. Une équation périlleuse que le nouveau président ukrainien a ainsi résumée : "nous sommes prêts à un dialogue avec la Russie, en développant nos relations sur un pied d'égalité (...) et qui respecteront le choix européen de l'Ukraine".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire