16 janvier, 2014

Burkina Faso :DECLARATION DE L’OPPOSITION SUR LES SERIES DE DEMISSION DU CDP

A l’instar de la population burkinabè, l’Opposition politique a été informée le 5 janvier 2014 de la démission de 75 membres du bureau politique national du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP). Les raisons évoquées sont relatives aux « violations répétées des textes fondamentaux du CDP, à la caporalisation des organes et les instances du CDP, aux méthodes de gestion fondées sur l’exclusion, à la délation, aux intrigues, à l’hypocrisie, à la coterie, aux tentatives d’imposer la mise en place du Sénat au forceps et aux velléités de réviser la Constitution dans le but de sauter le verrou de la limitation des mandats présidentiels ».

Depuis cette date d’autres démissions continuent d’être enregistrées tant à Ouagadougou que dans d’autres localités du pays. Ces démissions en cascade sont la résultante de la décrépitude très avancée de ce parti qui a dominé la vie politique de notre pays durant les trois dernières décennies. 
Ces démissions prennent un relief d’autant plus particulier qu’elles sont le fait d’acteurs politiques qui, durant plus de trois décennies, ont été les principaux architectes et les premiers animateur du pouvoir de blaise Compaoré.

L’Opposition politique salue et encourage ces démissionnaires qui ont décidé de s’attaquer à la forfaiture qui se prépare au plus haut sommet de l’Etat ; chose que l’Opposition a toujours dénoncée. Mieux, elle se réjouit du fait que les démissionnaires ont des points de convergents avec sa plateforme minimale dont le refus de la mise en place du Sénat et de la modification de l’article 37 de la Constitution. 

L’Opposition politique accueille tous ceux qui veulent la rejoindre dans son noble combat. Elle le fera sur la base de ses positions politiques, dans le respect de ses principes et de ses méthodes de travail. 

Pour empêcher la mise en place du sénat et la modification de l’article 37 de la Constitution, l’Opposition politique a besoin du concours de tous les démocrates et de tous les patriotes, sans exclusive aucune. L’Opposition travaille à l’union, au rassemblement le plus large possible et à l’unité d’action avec tous les fils et filles du pays qui veulent lui apporter leurs concours. L’Opposition espère que les démissionnaires qui ont franchi le rubicond s’engageront durablement avec détermination et constance, aux côtés du peuple burkinabè dans sa lutte contre la mise en place du sénat et la modification de l’article 37 de la Constitution.

Ouagadougou, le 16 janvier 2014

Pour l’Opposition politique, 
Le Chef de File de l’Opposition,

Zéphirin DIABRE
Président de l’UPC

3 commentaires:

  1. Salut Monsieur,je viens de prendre connaissance de votre analyse.L idée de s unir afin de faire face au président reste à saluer.Cependant,je tiens à interpeller votre attention sur un fait.Votre droit le plus absolu,c est de dire ce que vous trouvez mauvais pour notre pays(BURKINA FASO..BF).Cependant votre opinion n est pas forcément celle de la nation toute entière.Pour donc remédier à cette discorde ,il va falloir embrasser tendrement les voies purement et simplement démocratiques.L article 37 tant évoqué par tous admet les conditions de sa révision et vous le savez.L idéal est d aller au référendum ou le peuple viendra se prononcer sur le sort de l actuel président.Je vous le dire afin d éviter certaines dérive à notre nation car il ne faut pas que nos acquis soient pris pour cible de vos militants.Par ailleurs,c est seulement après notre désir de voir MR COMPAORE continuer qu il nous a informer que préalablement,il va falloir qu il consulte ses collaborateurs les plus proches.Et pourquoi refusez vous donc donc la modification de l article 37 , c est vous le peuple? Le peuple c est nous(CDP),c est vous(l opposition) et même les indécis.La démocratie s appliquant ,une solution démocratique reste nécessaire à savoir un référendum pour saisir la voix du peuple.

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  3. Salut Monsieur,à la lecture de votre analyse,j en conviens d avec vos inquiétudes de voir l actuel président postulé à la magistrature suprême de notre pays.Cependant,pour éviter des dérives à notre pays ,il conviendrait d embrasser tendrement l usage des voies purement démocratiques pour y remédier.N est_ce pas le sens de la médiation du président de l Assemblée Nationale ivoirienne jusque là incompris par certains? Je souhaiterais attirer votre attention sur un fait,la révision de l article 37 de la constitution révèle de la compétence de peuple Burkinabé et non de la compétence de l opposition.Ainsi,si le peuple aspire poursuivre sa marche avec l actuel président ,il y va de sa volonté.Et vous êtes sans ignorer que la révision de l article 37 est mentionnée dans notre constitution via l article 161.A une période ou l Afrique est submergé par des maux importants comme le terrorisme,la fréquence des crises,c est à cette période cruciale que vous jugez bon créer de vives tensions ? je vous exhorte à inculquer à vos militants, l alternative d une éventuelle candidature du président BLAISE COMPAORE n est pas à exclure car la constitution l autorise.Personnellement,vu la fragilité de la stabilité continentale, l AFRIQUE a plus que jamais besoin de ses fils les plus expérimentés et les plus redoutables.Objectivement,je ne doute pas des capacités des membres de l opposition mais,à l heure actuelle, la personne idéale pour diriger le pays n est autre que MR BLAISE COMPAORE. Avec lui,nous avons acquis des avancées notables que nul ne peut ignorer.De plus,c est aujourd hui,une référence de la classe des présidents Africains.Et ce, de par son ingéniosité,son expérience et son sens élevé du travail qui reste indispensables pour le développement de notre pays. Je me rends compte que les vrais bourreaux du BURKINA FASO,ce sont les Burkinabès. Pourquoi cette idée précoce du changement? D après vous,tout ce qui est neuf est nécessairement plus solvable que l ancien?Une nuance reste à élucider.Si le départ de l actuel président est un impératif pour vous le moment est inapproprié.Quand bien nos divergences idéologiques sont prononcées,prière de bien vouloir emprunter la voix du référendum pour saisir la voix du peuple.

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