22 mai, 2013

Guerre d’usure au Golan


En d’autres termes, après plus de deux de bouleversements, de troubles et de conflits affectant la région connue sous l’acronyme US de MENA (Middle-East and North Africa), le plan de remodelage de cette région centrale du monde a débouché sur une véritable guerre d’usure entre la Syrie et Israël autour du plateau stratégique du Golan, occupé et annexé par Israël.
Rupture d’un statu quo vieux de 38 ans. Et retour à une situation similaire à celle qui prévalait au Levant en 1974. Un an à peine après la fin de la quatrième guerre israélo-arabe d’octobre 1973.
L’état-major de l’armée syrienne de l’époque ne voulait pas s’avouer vaincu. Déçus par ce qu’ils considèrent jusqu’à aujourd’hui par le jeu trouble de l’Egypte de Sadate, voir sa trahison (les généraux syriens se battaient avec acharnement pour gagner et non pas pour négocier comme l’ont fait les égyptiens dixit Daoud Rajha, l’ex-ministre syrien de la Défense, assassiné le 18 juillet 2012), les syriens s’engageront alors dans une guerre d’usure contre Israël avec l’appui de l’Union soviétique et de pays alliés comme Cuba. Cette guerre ne dura cependant pas et les deux pays cessèrent les hostilités tout en restant techniquement en guerre jusqu’à aujourd’hui.
La concentration des forces israéliennes près des frontières avec le Liban et la Syrie (ce que Tel-Aviv appelle le front Nord) a précédé de peu le Printemps arabe et a été perçue comme une volonté de revanche sur le Hezbollah libanais avec lequel Israël a eu maille à partir en juillet 2006. En réalité, les stratèges israéliens préparaient depuis longtemps une guerre avec l’Iran et dans cette optique, il fallait isoler Téhéran de ces deux principaux alliés au Levant: la Syrie et le Hezbollah. La Syrie a été considérée comme le maillon faible de cet axe qui ne dit pas son nom.
Pour rappel, la Syrie a évité d’extrême justesse d’être envahie par les forces américaines qui venaient juste de prendre Bagdad d’assaut en 2003. Ce pays a toujours été dans le collimateur des néoconservateurs US et des innombrables lobbies de soutien à Israël aux Etats-Unis d’Amérique et en Europe, notamment en France depuis la présidence de Sarkozy.
En Péninsule arabique, le régime de Damas est honni pour des raisons confessionnelles. Les origines Alouites de la famille du président Al-Assad et son alliance avec l’Iran "chiite" sont perçues comme une menace suprême qu’il faut éradiquer.
Après avoir évité une démocratisation aéroportée à l’irakienne en 2004, La Syrie participe activement à la guerre de juillet 2006 entre le Hezbollah et Israël, au cours de laquelle le Hezbollah parvient à détruire des chars Mirkava de l’arme blindée israélienne et à atteindre des cibles sensibles en profondeur avec ses roquettes et missiles. Auparavant, la Syrie avait fait face à une formidable campagne de dénigrement et des pressions croissantes pour qu’elle retire ses forces du Liban où elles sont intervenues dès 1976. L’assassinat en 2004 de l’ex-premier ministre libanais Rafik Al-Hariri dans un supposé attentat à la bombe, mais plus probablement suite à une frappe de drone (thèse jamais vérifiée) en fut l’élément déclencheur.
Des tractations secrètes entre Damas et Israël ont lieu via plusieurs intermédiaires, notamment le grand ami turc qui allait se révéler un peu plus tard comme le plus acharné des ennemis de la Syrie. On exige de Damas de renoncer à son "partenariat stratégique" avec la république islamique d’Iran et de cesser son soutien au Hezbollah. Le Qatar a également mené trois médiations dans ce sens. Non sans des incitations financières et des opportunités d’ouverture diplomatiques assez importantes. Le Président Bachar Al-Assad est alors invité par Sarkozy à une cérémonie du 14 juillet à Paris.
En vain.
Le discours d’Obama au Caire en 2009 laisse entrevoir un changement radical de la politique étrangère US dans le monde musulman. C’était plutôt le signal de l’adoption d’une nouvelle approche. Les guerre d’Afghanistan et d’Irak ont ruiné les Etats-Unis et profondément nui à l’économie des pays de L’OCDE.
A l’approche du "Nous allons vous ramener à l’âge de pierre (à coups de bombes et de daisy cutters cela s’entend)" s’est substituée une nouvelle approche plus subtile. L’ingénierie du chaos appliqué à l’échelle géopolitique. Une amélioration des techniques des révolutions colorées adaptées à l’humus local et propagées à grands coups de slogans issus du marketing ciblé via les réseaux sociaux.
En parallèle, les forces spéciales jouaient un rôle primordial en arrière-plan. La déliquescence, l’incurie, la mauvaise gestion et l’impopularité de l’ensemble des régimes arabes rendait la manipulation assez aisée. Il fallait s’appuyer sur l’élément le plus persécuté par ces Etats: les forces du radicalisme islamiste. Des années durant, les Etats-Unis pressaient les pays arabes pour qu’ils combattent le terrorisme. L’ironie du sort a voulu que les Etats-Unis utilisent ce dont il ordonnait de combattre à ses fins géopolitiques pour un remodelage en profondeur de la région afin d’instaurer une zone de pseudo-Etats faibles ouverts au libre-échange néolibéral et n’ayant plus de griefs contre Israël ou le sionisme.
Les premiers pays arabes à en faire les frais sont deux solides alliés des Etats-Unis et des pays du Golfe arabo-persique (quoique Ryad ne pardonnera jamais à Obama le lâchage de Moubarak) avant de se tourner contre les pays arabes les plus rétifs ou les plus hostiles à l’égard de Tel-Aviv: la Libye et la Syrie. Si le changement de régime en Libye s’avère un peu facile, avec l’appui de l’Otan et, pour la première fois, la mise en avant de la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne comme principaux sous-traitants des Etats-Unis et d’Israël, le cas de la Syrie s’avère infiniment plus problématique.
Contrairement à la Libye de Mouammar Kadhafi qui n’avait plus d’armée ou d’allié régionaux ou internationaux, la Syrie dispose de solides alliances stratégiques. Plus encore, elle est en première ligne avec le commanditaire secret du plan de remodelage.
Son armée, assez modeste comparativement aux normes occidentales, est cependant bien organisée et dispose de l’expérience de plusieurs conflits. Ses forces ont participé aux guerres israélo-arabes. Elle a été la principale force organisée au Liban durant plus d’une décennie. Elle a défié la Turquie sous dictature militaire tout le long des années 70 et 80. Enfin l’armée syrienne a bien observé ce qui s’est passé en Irak voisin sous occupation US. Non sans en payer le prix à plusieurs reprises. Nous avons tous cru au début de la révolte en Syrie, partie de Deraa, non loin des confins frontaliers avec la Jordanie (Sud de la Syrie), que l’armée syrienne ne pouvait tenir plus de 18 mois en avançant des raisons économiques. Nous avions eu tort. La Syrie n’est pas seule. Dans ce conflit qui dure depuis le 15 mars 2011, l’Iran y a engagé sa survie économique. Pour Téhéran, c’est une guerre par procuration.
La Russie et la chine, échaudés par l’expérience libyenne et ses très graves dérapages incontrôlés, veillent à ce que cette expérience malencontreuse ne s’y répète plus jamais. Plus concrètement, un changement de régime en Syrie produira un chaos favorable pour la destruction du Liban et une attaque contre l’Iran. La chute de l’Iran compléterait la partie de jeu d’échec que poursuivent les grandes puissances tout le long d’un arc de crise s’étendant du Turkestan chinois à l’Atlantique, en épousant les trajets énergétiques les plus importants. La chute de l’Iran mettrait à nu le flanc de la Russie et menacerait la Chine. D’où les positions adoptés par les uns et les autres.
Pour le moment, ce conflit a eu de graves répercussions économiques sur la Jordanie, l’Arabie Saoudite, la Turquie, l’Irak et Israël. On tenta les mêmes méthodes éprouvées ailleurs. Campagnes médiatiques intenses, black-out, manipulations, utilisation des fatwas religieuses, opérations secrètes, infiltrations, sabotages, envoi d’extrémistes religieux se prévalant de l’islamisme militant de plus d’une quarantaine de pays avec un nette prédominance de tchétchènes, de jordaniens, de tunisiens et de libyens. On évoque le chiffre de 50.000 à 80.000 "volontaires" étrangers venus faire la guerre au "régime impie et apostat" de Damas. La Syrie est décrétée par des pseudo-clercs religieux saoudiens et égyptiens comme une terre de "Djihad" à "nettoyer". La Turquie sert de base de transit. Des forces US stationnent en Jordanie et en Turquie tandis que les forces spéciales de plusieurs pays européens dont un que sa Constitution interdit d’envoyer des troupes en dehors de son territoire s’activent au Liban, en Turquie, à Chypre, en Géorgie, en Bulgarie, en Arabie Saoudite et au Qatar. La machine de propagande tourne en branle.
 L’armée syrienne dont la doctrine de base est la lutte asymétrique contre Israël fait face à une violente guérilla armée jusqu’aux dents. Pour Damas, l’ennemi est connu mais se cache. Les erreurs stratégiques de Tel-Aviv ou plutôt son impatience font qu’il se dévoile en plein jour. Changement de cap. La guerre est désormais dirigée sur le plateau du Golan. Pour cela il faut dégager la province centrale de Homs, réinvestir le Sud et créer un chaos défavorable à la Turquie d’Erdoğan sur son flanc méridional en remettant la question kurde.
Fahd Al-Freij, l’actuel ministre syrien de la défense a toujours été favorable à une lutte sans merci contre Israël. En sunnite, il n’a jamais admis que son armée se batte contre ses propres citoyens mais écrasait volontiers les milliers d’étrangers venus répandre la terreur dans son pays. Damas rend un précieux service à des pays comme la Tunisie, la Libye, la Jordanie ou l’Arabie Saoudite (tous des pays très alliés de Washington) en éliminant des centaines de leurs terroristes.
L’entrée en lice du Hezbollah libanais répondait à cet impératif stratégique: dégager les confins syro-libanais pour rouvrir le front du Golan.
C’est bien calculé. L’enjeu du Golan est immense: celui qui le contrôle, a le contrôle de tout le Levant. Israël frappe. Sans modération comme à son habitude. Mais cela nuit à son image et détruit le mythe d’une révolution. Damas menace. Tel-Aviv menace également. On fait appel à de vieilles connaissances. Le Front populaire de libération de Palestine. On met sur place des milices chargées de la guerre asymétrique au Golan.
De l’autre côté, l’armée israélienne met en place des hôpitaux de campagne aux blessés de la rébellion syrienne, leur fournit une aide logistique, des informations, des roquettes. Mieux, des commandos israéliens et des unités de reconnaissance des Golanis appuient les rebelles. Des drones israéliens antiradars détruisent des sites de surveillance de l’armée de l’air syrienne. Plus de 2.000 agents du Mossad opèrent au sein des phalanges de combattants étrangers contre le régime syrien. La plupart sont arabes ou tchétchènes. Certains observateurs assistent, médusés, à une alliance contre-nature entre extrémistes islamistes et sionistes. Cette implication trop visible devient bruyante et gênante. Même pour le bouillant Netanyahou qui ordonne à ses ministres de s’abstenir formellement d’émettre des déclarations sur la Syrie. Mais les jeux sont faits.
Un obus lancé par le FPLP palestinien à partir de Syrie atterrit sur le mont Hermon. Ce n’est pas la première fois mais c’est la première fois qu’un groupe militant palestinien brise le barrage du silence entourant la plupart des frontières israéliennes depuis trente ans. Des échanges de tirs sont signalés de part et d’autres.
C’est la guerre d’usure. Que va faire Tel-Aviv? S’adapter à cette nouvelle donne ou tenter de préserver le statu quo? Déclencher une guerre régionale avec un risque avéré d’embrasement généralisée?
Dans tous les cas, Israël devra payer le prix des erreurs stratégiques d’une équipe dirigeante aveugle qui se dirige tout droit vers un mur. Encore un autre. Invisible celui-ci et nettement plus dur.

Wissem Chekkat
Source Alterinfo

Kerry reconnait l’avancée de l’armée syrienne sur le terrain

John KerryLe secrétaire d'Etat américain John Kerry a reconnu ce mercredi que l’armée syrienne enregistre une avancée sur le terrain. Kerry a estimé que cette avancée (dans la région de Qousseir) sera « temporaire ».
Lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue jordanien Nasser Jawdeh, il a appelé le président syrien Bachar al-Assad à s'engager "en faveur de la paix" en Syrie peu avant le début d'une rencontre à Amman des "Amis du peuple syrien", rassemblant des pays soutenant la rébellion armée.
"Nous sommes déterminés à tenter ce soir de trouver les convergences dans les différentes approches, à trouver la convergence nécessaire pour faire appliquer (les conclusions du sommet NDLR) de Genève 1 (...) qui permettront au peuple syrien de choisir le futur de la Syrie", a-t-il ajouté.
Onze chefs de la diplomatie représentant les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l'Egypte, l'Allemagne, l'Italie, la Jordanie, le Qatar, l'Arabie saoudite, la Turquie et les Emirats arabes unis participent à la rencontre des soi-disant Amis du peuple syrien.
La rencontre vise à évoquer la proposition russo-américaine d'une conférence de paix internationale, rassemblant pouvoir et opposition syrienne, baptisée Genève 2, après une première rencontre à Genève en juin 2012 qui avait abouti à un texte prévoyant la mise en place d'un processus de transition politique.
A Amman, l'ambassadeur syrien dénonce "les ennemis de la Syrie"
L'ambassadeur syrien en JordaniePeu auparavant, l'ambassadeur syrien en Jordanie a fustigé la  réunion à Amman des pays soutenant la rébellion, la qualifiant de rassemblement des "ennemis de la Syrie".
"C'est une réunion des ennemis de la Syrie, ou des amis d'Israël", a déclaré Bahjat Souleimane lors d'une conférence de presse, quelques heures avant une rencontre du groupe des "Amis de la Syrie" réunissant l'opposition et des pays la soutenant.
"Ceux qui veulent mettre fin à la tragédie en Syrie doivent arrêter d'armer et entraîner les gangs terroristes en Syrie", a-t-il dit.
L'ambassadeur a encore affirmé que le pouvoir syrien "se défendait et continuera à combattre les instruments d' « Israël » dans la région".
"Nous comprenons les pressions auxquelles la Jordanie fait face mais le royaume ne devrait pas s'impliquer dans la guerre en Syrie. La sécurité d'Amman est liée à la sécurité de Damas", a-t-il encore dit.
M. Souleimane a par ailleurs estimé que les centaines de milliers de Syriens réfugiés en Jordanie "ne viennent pas pour des raisons humanitaires".
"Ils sont ici pour obtenir des avantages matériels ou parce qu'ils sont terroristes ou liés aux terroristes", a-t-il affirmé.
La Jordanie dit avoir recueilli plus de 500.000 réfugiés syriens depuis le début de la crise syrienne en mars 2011.

almanar.com.lb

ASL: l’Arabie envoie 35 tonnes d’armes à Qousseir


Le chef de la soi-disant Armée syrienne Libre (ASL) Salim EdrissLe chef de la soi-disant Armée syrienne Libre (ASL) Salim Edriss a reconnu lors d'un entretien téléphonique avec le quotidien américain Washington Post qu'il a reçu des tonnes d'armes en provenance de certains pays arabes.
« Je viens de recevoir 35 tonnes d'armes de l'Arabie saoudite. Ces armes sont destinées à nous aider dans la bataille de Qousseir, mais ces armes sont toujours insuffisantes pour faire face aux chars et aux avions du régime syrien", a-t-il dit.

« Je ne participerai pas à la conférence de Genève si les Etats-Unis et leurs alliés ne réalisent pas un équilibre militaire entre nos forces et le régime syrien », a ajouté le chef de l’ASL.
« Nous réclamons de nous fournir des antichars et des armes sol-air. Notre présence serait inutile à la conférence si nous sommes faibles sur le terrain », a-t-il indiqué.
Erdogan dénonce l'"intervention" du Hezbollah à Qousseir
ErdoganParadoxalement, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, dont le pays soutient ouvertement la rébellion armée en Syrie a dénoncé mardi l’ « intervention » du Hezbollah dans la ville syrienne de Qousseir, frontalière avec le Liban.
 "Je suis totalement de votre avis", a répondu M. Erdogan à un journaliste qui lui demandait s'il considérait l'implication du Hezbollah dans les combats à Qousseir comme une "intervention étrangère".
"En Syrie il n'y pas seulement le Hezbollah mais aussi d'autres forces", a-t-il ajouté en faisant implicitement référence à l'Iran.
"Les médias du monde entier doivent expliquer quelles organisations, soutenues par quels pays, sont actuellement actives en Syrie", a poursuivi le chef du gouvernement turc lors d'une conférence de presse organisée à l'aéroport d'Istanbul, alors qu'il rentrait d'une visite de plusieurs jours aux Etats-Unis.
"Ceux qui considèrent le soutien logistique fourni par la Turquie à l'opposition syrienne comme une intervention étrangère ne disent pas la même chose à l'égard de mouvements qui prennent part aux combats", a-t-il prétendu.
Agences + AlAhednews

UNE OPERATION COMPLEXE DE LA GUERRE EN RESEAU

 
 Désormais, le monde est ligoté dans une nasse d’agents, d’espions et de traîtres, parmi les plus fragiles et les plus manipulables, notamment dans la société arabe, les jeunes de 18 à 25 ans. Mais il y a eu une Syrienne mineure comme «opposante». Dans le dossier d’inscription de «Civil Society 2.0», on doit donner le nom d’autres personnes ou organisations ou partis susceptibles d’être intéressés en indiquant leurs coordonnées et adresses ! Quand on est contaminé on doit contaminer autrui, selon la Maison-Blanche.
AVAAZ, une association de pétitions en ligne qui a caché son jeu pro-sioniste avant que n’apparaisse sa liaison avec le think tank Res Publica, une autre fondation pro-sioniste et foncièrement anti-arabe qui, elle-même, est liée à Open Society Institute de George Soros. Le cofondateur d’AVAAZ, Ricken Patel, a travaillé pour International Crisis Group et pour la Fondation Rockefeller, ce qui montre que l’organisation n’est pas aussi neutre qu’elle le laisse croire. D’ailleurs, sa position fondamentalement mensongère dans la crise syrienne a révélé sa véritable identité sioniste pour ceux qui ne se sont pas rendu compte lors de sa campagne pour le Darfour, jusqu’à la division du Soudan en deux Etats ethniques. Les Etats-Unis ont développé un réseau d’ONG et d’organisations qui utilisent les droits de l’homme et la promotion de la démocratie ou les libertés de conscience comme chevaux de Troie pour déstabiliser des pays. Parmi ces associations, citons également Blogueurs sans frontières, Commitee to Protect Bloggers, DigiActive, la Fédération internationale des droits de l’homme, Ifex, Human Rights Watch, Global Voices, Index of Censorship, Internews Europe, La quadrature du net, Solidaires du monde, Reporters sans frontières, Web2.solidarité.org… Il n’y a pas que des jeunes qui ont été manipulés par les Etats-Uni, des syndicalistes et des hommes politiques sincères ont succombé à l’appel des sirènes américaines. On a aussi appris récemment que des représentants syndicaux tunisiens influents de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) ont été subventionnés par le Solidarity Center. Solidarity Center est une branche syndicale financée par la National Endowment for Democracy (NED) et impliquée dans la «promotion de la démocratie» version Oncle Sam. Solidarity Center est aussi lié à l’AFL-CIO, le syndicat américain dirigé par Stuart Appelbaum, cet antisocialiste primaire. Lié à l’American Institute for Free Labor (AIFLD), au gouvernement américain et aux chefs d’entreprise, l’AFL-CIO a donné un soutien direct aux coups d’Etat appuyés par les Etats-Unis au Brésil, en Argentine et au Chili (1973) contre Allende. Juste après la chute de Ben Ali, Appelbaum a visité la Tunisie et l’UGTT. Appelbaum est aussi président du Jewish Labor Committee, un lobby pro-Israël au sein des syndicats américains. A ce titre, il défend régulièrement les politiques sionistes, dans leur version «modérée » du Parti travailliste, et dénonce la résistance palestinienne. Il entretient aussi des liens avec Ameinu, successeur de la Labor Zionist Alliance. Egalement mentionné ci-dessus est le CNLT tunisien qui a été cofondée par Sihem Bensedrine, qui a été financé par Human Rights Watch lui-même financé par l'Open Society de Soros, ce qui signifie que Sihem Bensedrine n’est pas allée «accidentellement » et innocemment prendre l'argent de Soros.

Propagande impérialiste à la Goebbels et la Beria
En outre, la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) a joué un rôle fondamental dans le Printemps arabe : un «appel à la solidarité» de la FIDH mentionne par leur nom chaque groupe constituant l'opposition tunisienne au cours du «soulèvement» de janvier 2011 comme étant des «organisations membres de la FIDH» : il s'agit notamment de la Ligue tunisienne des droits de l'homme (présidée par Moncef Marzouki, actuel président de la Tunisie), l'Association tunisienne des femmes démocrates et le Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT). Le rôle de la FIDH était de chauffer le bendir,comme on dit en Algérie, au profit de la Maison-Blanche, au nom des droits de l’homme et tutti quanti. Or, la FIDH est entièrement financée par le gouvernement américain à travers le NED, Open Society de Soros, et bien d'autres organisations proches de la CIA et du sionisme international. On sait surtout le rôle criminel joué par la Ligue libyenne des droits de l’homme présidée par le Dr Sliman Bouchuiguir qui fut à l’origine d’une pétition avec l’organisation Human Rights Watch et la NED, plusieurs fois mentionnée plus haut : basée sur une fausse vidéo fabriquée par Al-Jazeera aujourd’hui attestée comme fausse, cette pétition a obtenu 83 signatures dont celles de plus de 70 ONG, permettant au Conseil de sécurité de l’ONU de voter la résolution 1973 autorisant une intervention qui a fait plus de 50 000 morts. Si tous les Etats du «Printemps arabe» sont prêts à reconnaître Israël, le pays musulman le plus proche de l’entité sioniste est tout de même celui d’Erdogan, et les vassaux les plus serviles des Etats-Unis sont l’Arabie Saoudite et les pays du Golfe, sur lesquels ils veulent cloner les autres pays arabes, dans l’attente de les diviser en Etats microscopiques de préférence instables et chaotiques pour une domination totale d’Israël. L’après-guerre froide et la dislocation des démocraties populaires de l’Europe de l’Est en passant par l’éclatement de l’URSS ont permis l’instauration d’un ordre unipolaire dominé par les Etats- Unis, exclusivement. L’ordre bipolaire permettait la protection des pays faibles, mais depuis une vingtaine d’années, la Russie et les autres puissances n’ont aucune voix. C’est dans ce contexte fragile que les États-Unis ont voulu imposer leur nouvel ordre mondial, puis le Grand Moyen-Orient, avec le dessein d’imposer leur mainmise sur les ressources pétrolières et leurs routes et sécurité, d’assurer la sécurité d’Israël, d’affaiblir les nations arabes et musulmanes et surtout de balkaniser l’Irak, la Syrie et l’Iran et pourquoi pas les autres pays, comme on le verra plus loin à travers des plus israéliens et américain, tout en affaiblissant davantage les puissances asiatiques, Inde, Chine et Russie comprises. Les conflits et changements issus des «Printemps arabes» entrent dans ce plan qui a utilisé la «démocratie» comme couverture. Dans un premier temps, le Qatar puis l’Arabie Saoudite et d’autres pays ont permis de réaliser cette œuvre commune de l’impérialisme occidental qu’est le «Printemps arabe» où «l’islamisme» et les terroristes «islamistes» ont été des vecteurs précieux, généreusement récompensés par des postes au sein des nouveaux gouvernements à la solde. L’impérialisme utilise les techniques complexes de la guerre en réseau, impliquant les organisations étatiques et les organisations non étatiques, la mafia, les organisations terroristes islamistes les plus barbares, les mercenaires, les cartels de la drogue et pour se justifier, faisant confiance à la seule propagande sur les réseaux de sa clientèle, les mainstream media, d’ailleurs sans trop leur chercher des arguments que ceux par lesquels ils peuvent se justifier auprès des imbéciles et des crédules. Le «Printemps arabe» est une opération commandée et gérée comme un jeu vidéo en réseau par des acteurs opérant en temps réel depuis différentes parties du monde. Internet et les TIC permettant une communication et une liaison en temps réel avec un anonymat garanti grâce aux nouvelles applications technologiques, la déstabilisation est devenue un jeu d’enfant qui peut faire une «révolution» en deux semaines comme le dit Alec Ross (4e partie), dont le bureau n’était pas pour rien à seulement de quelques mètres de celui d’Hillary Clinton. Œuvre de traîtres et soutenu par une situation de crise créée par les manifestations non-stop et les émeutes, le coup d’Etat peut s’appeler «révolution» même par ceux qui en sauront les méthodes violentes qui l’ont engendrées car ils ont été convaincus de la légitimité de faire tomber le régime quitte à y sacrifier des centaines de personnes, voire des dizaines de milliers, comme c’est le cas actuellement en Syrie.

Al-Jazeera : QG militaire du «Printemps arabe»
Dès lors qu’on prend un immolé pour un martyr, bouleversant l’échelle des valeurs, y compris religieuses, on peut tout avaler et faire avaler. La propagande est un élément fondamental des «révolutions» arabes, et c’est pour cela que les Etatsuniens ont mis le paquet dans ce domaine pour réussir leurs coups d’Etat. Ce n’est pas pour rien que dans le cas syrien, ils ont pu dresser contre Bachar Al-Assad des Tous les dictateurs réunis, Beria et Goebbels inclus, ne l’auraient pas fait par le passé. Accusés de manipuler et de déformer l’information, de mensonges flagrants, de journalisme embedded et de soutien à Al-Qaïda, les médias occidentaux se sont complètement discrédités dans la crise syrienne, comme le montrent les forums de discussions sur leurs sites web. La journaliste Banan El-Hassan d’Al-Jazeera envoie des informations sécuritaires sur la Syrie depuis le Caire ! Laurent Fabius n’a-t-il pas dit : «Al-Qaïda fait du bon boulot ?» et l’ancien chef de l’opposition syrienne, Al-Khatib, qu’il soutenait An-Nousra que les Etats-Unis ont mis sur la liste des groupes terroristes mais non sans arrêter de les approvisionner en armes et former en Jordanie ? A la chaîne qatarie Al-Jazeera est attribué le rôle central dans l’information sur le «Printemps arabe». En vérité, il s’agit de propagande pure et simple, car l’info est créée, orientée, dirigée, planifiée, déformée, pour servir le camp des «révoltés arabes» – présentés comme des manifestants pacifiques – et noircir le «régime», diabolisé à outrance. Il ne s’agit pas uniquement de camoufler les infos qui nuisent aux rebelles mais de créer même de fausses vidéos dans des studios ou in situ dans la zone de conflit Dans les affaires libyenne et syrienne, les mercenaires et les terroristes sont montrés sous le jour de combattants de la liberté même quand leurs crimes atteignent l’horreur. C’est ce qui a conduit à la démission d’Ali Hachem, car la direction a refusé de diffuser une vidéo datant d’avril 2011 et montrant des «combattants» anti-Assad s’infiltrant en Syrie depuis le Liban, ce qui signifie que l’opposition de type terroriste dans ce pays remonte au début de l’année et non pas à sa fin. «Les premières manifestations au début de la contestation n'étaient pas pacifiques – il y avait même des personnes armées. Je l'ai vu de mes propres yeux, et c'est probablement une des raisons de mon départ d'Al-Jazeera. J'ai vu des hommes armés se déplaçant du Liban en Syrie, traversant la frontière», a déclaré M. Hachem, ex-correspondant d'Al-Jazeera au Liban. «Il ne s'agissait pas d'un ou de deux militants, mais de dizaines de personnes qui allaient ensuite affronter les forces gouvernementales (syriennes)», a-t-il ajouté. D’ailleurs, le 15 mars 2011, l'agence syrienne SANA, citant une source au sein du ministère de l'Information syrienne, a affirmé que des groupes terroristes capturaient et tuaient des civils afin de les faire passer pour des victimes du régime. Les journalistes Ghassan Ben Jeddou, Louna Chebel et Eman Ayad, Riya Molham ainsi que le directeur de gestion Hassan Shaaban, le producteur Mousa Ahmad, démissionnent aussi à cause de la désinformation sur le «Printemps arabe» ou son instrumentalisation. Quant à Ghassan Ben Jeddou, il a démissionné, car «les actions d'agitation qui se déroulent à Al-Jazeera échappent au professionnalisme et sont inadmissibles, particulièrement dans le contexte historique décisif que traverse la région». Il reprochait à sa direction de focaliser sur la Tunisie, l’Égypte, le Yémen, la Syrie et la Libye en occultant Bahreïn où le sang a aussi coulé sans qu’elle s’en émeuve.
A. E. T.
(A suivre)

Par Ali El Hadj Tahar
elhadjtaharali@gmail.com

Syrie : les voisins s'impliquent dans le conflit

Nezavissimaïa gazeta

Le Liban et Israël s'impliquent activement dans la crise syrienne, augmentant les risques d'expansion du conflit dans la région. Alors que l'armée gouvernementale syrienne repousse les rebelles, la conférence internationale sur le conflit syrien se prépare, écrit mercredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
L'armée gouvernementale syrienne a repris le contrôle de la majeure partie de Quseir, rapporte l'agence de presse syrienne SANA. Les unités militaires ont repoussé le 20 mai les terroristes du Jabhat al-Nosra (Front de la victoire) dans plusieurs provinces : Damas, Ham, Homs, Deraa et Alep.
La plus puissante offensive de l'armée syrienne a été menée à Quseir, à la frontière libanaise, que les rebelles contrôlaient depuis près d'un an.
L’endroit est stratégique puisque c’est là que passe l'autoroute reliant Damas à Tartous et Lattaquié à la côte. Les rebelles y faisaient transiter près de 60% d'armes et de munitions depuis les bases libanaises. SANA a rapporté que la stabilité avait été rétablie dans la partie est de la ville mais les opérations se poursuivent dans le nord et dans le sud. Le contrôle total de Quseir permettrait à l’armée de "faire le ménage" dans le nord du pays – à Idlib et à Alep. En trois jours les deux camps ont perdu 50 personnes selon les rebelles et 100 victimes selon les autorités.
L'armée syrienne a réussi cette opération grâce au soutien du Hezbollah libanais, mouvement chiite qui prend partie pour le régime de Bachar al-Assad, rapporte la presse. Les sunnites libanais sont eux du côté des rebelles et s’opposent à l'armée syrienne et au Hezbollah. Les Etats-Unis ont condamné les actes du gouvernement syrien à la frontière libanaise : "Le régime d'Assad provoque sciemment la tension par des attaques, y compris le massacre des sunnites, a déclaré Patrick Ventrell, porte-parole du département d'Etat. Nous condamnons également l'implication directe du Hezbollah dans l'assaut de Quseir."
Les USA sont persuadés que l'activité du mouvement chiite qui a occupé les villages à la frontière libano-syrienne "augmente et alimente la tension régionale religieuse et poursuit la campagne de la terreur". Selon le département d'Etat, Assad soutien la haine interreligieuse. Dans une conversation téléphonique, le président américain Barack Obama a déclaré à son homologue libanais Michel Sleimane qu'il était préoccupé par le rôle actif et croissant du Hezbollah dans le conflit syrien.
Les affrontements interethniques ont repris au Liban. A Tripoli, au nord du pays, la région alaouite de Jabal Mohsen et le quartier sunnite de Bab al-Tebbaneh ont échangé des tirs de lance-roquettes et de mitrailleuses de grand calibre. L'armée libanaise visait les positions de tir des deux groupes.
Le conflit interethnique reprend périodiquement à Tripoli depuis au moins six mois et le Liban participe de temps en temps au conflit syrien.
Le conflit syrien se répand donc dans la région, vers l'ouest mais aussi vers le sud et Israël.
Les bombardements sur les hauteurs du plateau de Golan sont réguliers depuis l'attaque aérienne des sites près de Damas par Israël, début mai. Un véhicule militaire israélien y a encore été attaqué hier depuis le territoire syrien. Les Israéliens ont riposté avec des armes automatiques et ont rapporté avoir atteint leur cible, bien que les observateurs affirment que les obus syriens ont atterri dans les hauteurs par accident.
Autre détail : l'armée syrienne a découvert un véhicule militaire avec des plaques israéliennes à Quseir pendant l'opération de nettoyage de la ville. Damas y voit une preuve de la participation d'Israël dans la guerre syrienne. Ces derniers temps, les autorités syriennes parlent constamment d'une aide active de Tel-Aviv à l'opposition armée. Voilà le contexte dans lequel se prépare la conférence internationale sur le règlement du conflit syrien.

fr.rian.ru

La deuxième phase de la bataille à Qousseir a commencé


L’armée syrienne a entamé la deuxième phase de l’attaque sur la ville de Qousseir. Des dizaines de véhicules et de chars avancent en direction des positions restantes de l’opposition armée, alors que l’aviation syrienne a intensifié ses bombardements des sites toujours contrôlés par les hommes armés.
Les agences de presse ont confirmé la mort mardi du commandant général du front extrémiste annosra et de son secrétaire adjoint dans les frappes de l'armée syrienne.
Ces derniers jours, les forces syriennes ont concentré leurs frappes sur la partie nord de la ville de Qousseir dans le rif de Homs. A ce propos, une source sécuritaire syrienne a indiqué que « des combats violents se déroulent au nord de la ville de Qousseir, où se réfugient le grand nombre des terroristes qui contrôlaient la ville depuis plus d’un an ».
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), proche de l’opposition, « les groupes armés interdisent aux civils de quitter la ville, alors que les forces syriennes lancent un assaut dur » sur cette ville stratégique qui sert de liaison entre Damas et le littoral syrien, et qui sert de point de ravitaillement principal des groupes armés pour sa proximité des frontières libanaises.
Pour sa part, l’agence de presse syrienne Sana a rapporté que « dans le cadre des opérations continues contre les repaires des terroristes dans le quartier du centre et du nord de Qousseir, les unités de l‘armée syrienne ont tué et blessé un grand nombre de terroristes, et détruit plusieurs tunnels utilisés par les rebelles pour se déplacer et stocker les armes et les munitions ».

L'opposition syrienne appelle tous les rebelles à rejoindre Qousseir
Le chef de l'opposition syrienne George Sabra a appelé mercredi tous les rebelles à venir défendre la ville  de Qousseir.
"Accourez, bataillons de la révolution et de l'Armée syrienne libre (ASL),
pour sauver Qousseir et Homs", a-t-il affirmé dans un communiqué.
   Il a appelé en priorité les combattants se trouvant à Qalamoun (province de
Damas), dans le nord de la province de Homs et de celle voisine de Hama à
"venir rapidement à la rescousse" de Qousseir et de ses environs.
   "Que chacun des bataillons (rebelles) d'Alep, d'Idleb, de Raqqa, de Deir
Ezzor, de Damas dépêchent tout de suite même une petite unité pour sauver
Homs", province dont Qousseir fait partie.
   Il a également demandé à ceux qui possèdent des armes et des munitions de
les envoyer à Qousseir et à Homs.
Par ailleurs, il a appelé la communauté internationale à établir un corridor humanitaire pour « sauver les blessés et fournir des médicaments et une assistance aux 50.000 habitants qui sont assiégés", selon lui.

almanar.com.lb/

Syrie: l’Autriche réitère sa menace de retirer ses soldats du Golan

L'Autriche a reconfirmé  Mardi  le retrait de ses troupes participant à la force de paix dans le Golan ANDOV  si l'interdiction sur les livraisons d'armes à l'opposition syrienne est levée.
En effet, le ministre autrichien des Affaires étrangères Michael Spindelegger déclaré au cours d'une réunion du gouvernement à Vienne: «Si  l'interdiction de la livraison des armes à l'opposition syrienne est levée, la mission de nos troupes au sein de l'ANDOV devra faire face à de graves complications, faisant allusion à la possibilité de les retirer".
Pour sa part, le  chancelier autrichien Werner Vayman a affirmé  qu'"en Syrie il existe des quantités suffisantes d'armes".
Rappelons que l'Autriche avait prévenu la semaine dernière ses partenaires de l'Union européenne de sa décision deretirer son contingent de paix déployé en Syrie si l'Union européenne commence à fournir des armes à l'opposition syrienne.
"Nous sommes le principal participant à la Force de l'ONU chargée d'observer le désengagement sur le plateau du Golan (FNUOD). Si l'opposition syrienne commence à recevoir des armes en provenance d'Europe, cela signifiera que nous sommes à ses côtés. Dans ce cas, il nous serait difficile de maintenir notre présence dans la région. Nous devrions songer à retirer nos soldats", avait  déclaré M. Spindelegger depuis "Israël" .
Les Autrichiens constituent plus d'un tiers des "casques bleus" déployés sur la partie du Golan contrôlée par la Syrie. Dès le début de la guerre civile dans ce pays, la Croatie, le Canada et le Japon ont retiré leurs contingents. La FNUOD s'est réduite à un millier de militaires autrichiens, indiens et philippins.
Le chef de la diplomatie autrichienne s'est déclaré préoccupé par la position de certains pays européens, dont la Grande-Bretagne et la France, qui proposent de lever l'embargo européen sur les armes à destination de la Syrie. Cet embargo arrive à échéance le 31 mai.
"Si nous ne décidons pas à l'unanimité de le proroger, les pays auront le droit de fournir librement des armes à l'opposition syrienne. Certains d'entre eux, dont la France et la Grande-Bretagne, ont déjà annoncé leur intention de le faire", a indiqué le ministre, ajoutant que l'Autriche s'opposait à toute livraison d'armes aux parties en conflit.

Etats-Unis: levée de sanctions à l’horizon après la visite du président birman


Un influent sénateur américain a affirmé qu’il soutenait désormais la fin de la plupart des sanctions économiques contre la Birmanie après avoir rencontré mardi son président à Washington, laissant entrevoir une prochaine normalisation des relations entre les deux pays.
Mitch McConnell, chef de la minorité républicaine à la chambre haute du Congrès, défendait depuis une décennie le maintien de sanctions contre un pays dirigé pendant un demi-siècle par une junte militaire.
Mais mardi, après avoir rencontré le président Thein Sein, qui a oeuvré à des réformes encouragées par Washington, M. McConnell a dit penser que “renouveler les sanctions représenterait une gifle pour les réformateurs birmans, et enhardirait ceux qui veulent ralentir ou faire régresser les réformes”.
Le président Barack Obama, qui a reçu Thein Sein la veille à la Maison Blanche, une première pour un dirigeant birman en 47 ans, a déjà accordé des dérogations à des sanctions contre la Birmanie, mais le Congrès n’a pas encore formellement abrogé le dispositif.
Thein Sein a en outre rencontré séparément quatre membres démocrates de la Chambre des représentants, qui lui ont remis une liste de près de 250 prisonniers, incarcérés selon eux pour leurs opinions politiques, et l’ont exhorté à oeuvrer à la fin des violences ethniques qui endeuillent la Birmanie.
M. Obama avait salué la veille les réformes politiques et économiques entreprises par son homologue, mais il avait aussi réclamé la fin des violences.
Thein Sein a assuré qu’il voulait poursuivre les réformes démocratiques dans son pays, qui a quitté en l’espace de quelques années son statut de paria alors que la junte semblait desserrer son étreinte sur le pouvoir.
Ancien Premier ministre de la junte devenu chef de l’Etat en 2011, il a surpris jusqu’aux plus cyniques en libérant, après son accession au pouvoir, des centaines de prisonniers politiques et en laissant entrer au Parlement Aung San Suu Kyi, opposante historique.
Les élections de 2015 révèleront la sincérité du régime: les Birmans pourraient décider de porter Aung San Suu Kyi au sommet de l’Etat et forcer les militaires à céder pacifiquement le pouvoir.
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Le Cameroun refoule les réfugiés nigerians fuyant les affrontements


Les autorités camerounaises ont décidé de refouler les Nigérians qui fuient leur pays pour s’abriter au Cameroun, redoutant les conséquences de l’offensive de l’armée nigériane contre les insurgés de Boko Haram, a appris l’AFP mardi de sources concordantes.
“L’option prise par le gouvernement est de refouler les Nigérians. Nous avons reçu des instructions dans ce sens mais c’est difficile de les appliquer aveuglément pour des raisons humanitaires”, a déclaré sous le couvert de l’anonymat un gendarme camerounais basé dans l’arrondissement de Fotokol, dans le nord du Cameroun.
C’est dans cette région du pays que de nombreux Nigérians sont arrivés la semaine dernière, fuyant l’offensive lancée par l’armée nigériane pour traquer les membres de la secte islamiste Boko Haram.
“Beaucoup de Nigérians sont arrivés dans notre village la semaine dernière. Ils ont passé une nuit sur place et le sous-préfet (de Fotokol) est venu nous demander de les faire repartir chez eux”, a confirmé le chef du village de Sagmé, frontalier du Nigeria, Moussa Abdoulaye.
“Nous avons pris des dispositions pour qu’ils repartent”, a-t-il assuré.
“Nous ne savons pas qui est qui parmi ces gens. Les Boko Haram peuvent s’infiltrer. Leur existence nous cause trop de problèmes puisque nous sommes à la frontière”, a-t-il expliqué.
Mardi, plusieurs centaines de Nigérians se trouvaient encore dans l’arrondissement de Fotokol. La plupart, approchés par un journaliste de l’AFP, affirmaient ne pas vouloir retourner dans leur pays.
D’autres ont pris la direction de la grande ville camerounaise de Kousseri ou ont traversé la frontière pour se retrouver du côté du Tchad voisin, a-t-on indiqué de sources militaire.
Lundi, des militaires nigérians sont arrivés dans le village nigérian de Woulgo, provoquant la fuite de centaines d’habitants vers le village de Soueram, à moins d’un kilomètre côté camerounais, où les mesures de sécurité ont été renforcées pour traquer d‘éventuels membres de Boko Haram.
L’armée nigériane a annoncé lundi avoir repris cinq localités aux islamistes dans l’Etat de Borno (nord-est) et elle a décidé d’envoyer mille hommes en renfort, au sixième jour de l’offensive contre les insurgés de Boko Haram dans cette région.
Toutes ces localités sont situées à proximité de la frontière camerounaise et étaient considérés comme des fiefs du groupe islamiste.
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Burkina Faso Assemblée nationale : Le projet loi relatif au Sénat est adopté

En sa séance du 21 mai 2013, l’Assemblée nationale (AN) a voté par 81 voix pour, 46 voix contre et 0 abstention, le projet de loi organique portant organisation et fonctionnement du Parlement. Le processus de mise en place du Sénat vient ainsi de marquer un bond assez important.



Assemblée nationale : Le projet  loi relatif au Sénat est adopté C’est un document de 59 articles qui a recueilli l’aval de la Représentation nationale pour la mise en place du Sénat. En effet, face aux députés des groupes parlementaires UPC, ADF/RDA et ADJ qui s’y sont opposés, ceux des groupes parlementaires CDP et CFR, rejoint par le seul élu sous bannière UNDD, ont voté pour le projet de loi organique du jour. Et comme toute loi de cette nature, elle devra ensuite, être soumise au contrôle de constitutionnalité par le Conseil constitutionnel, être publiée (promulgation par le chef de l’Etat et publication dans le Journal officiel), avant de faire l’objet d’application.
Il en résulte qu’un Sénat de 89 membres au sein du Parlement doit être installé les jours à venir. En effet, la loi qui vient d’être votée, précise les modalités d’élection, de désignation ou de nomination des sénateurs. Dans ce sens, le gouvernement a même « déjà élaboré des guides pour orienter la désignation des sénateurs représentant les collectivités territoriales et les burkinabè à l’étranger ».Il en sera de même pour les sénateurs représentant les autres composantes, annonce faite par le gouvernement.
De ces 89 membres, 29 seront nommés par le président du Faso. 39 sièges reviennent aux collectivités territoriales à raison de trois par région, 5 sièges représentant la diaspora burkinabè à l’étranger, et 4 pour chacun des autres catégories (autorités coutumières et traditionnelles, autorités religieuses, organisations syndicales de travailleurs, et organisations reconnues du patronat burkinabè).
Signalons qu’initialement, le projet de loi prévoyait un sénat de 91 membres dont 31 à nommer par le président du Faso.

La création du Sénat, porte ouverte pour la modification de l’article 37 de la Constitution ?

La question, beaucoup de gens se la posaient ; et les députés l’ont posée au gouvernement. Non, répond ce dernier qui précise que des procédures existent dans la Constitution permettant sa modification. La création du Sénat « n’est pas liée à une quelconque intention de modifier l’article 37 de la Constitution », mais « répond au souci de compléter l’architecture du parlement tel que prévu » par la loi fondamentale en son article 78.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’intention a été clairement affichée dans le projet de loi avant amendements des députés, de permettre au chef de l’Etat de procéder facilement à la modification de la Constitution. En effet, l’article 15 disposait dans son alinéa 1 que « Le Parlement est convoqué à l’initiative du Président du Faso en vue de l’adoption du projet de révision de la Constitution sans recours au Référendum ». Et précise en son alinéa 2 que « Le projet de révision constitutionnelle est adopté s’il est approuvé à la majorité qualifiée des trois quarts (3/4) des membres composant la Parlement.
Fort heureusement, les travaux en commission ont permis d’élaguer ces deux alinéas de l’article 15. Resté en l’état, cet article donnait au chef de l’Etat de modifier la Constitution dès lors qu’il rallie 164 voix des 218 que comptera désormais le Parlement en tant réunion des deux chambres (Assemblée nationale et Sénat).


Fulbert Paré
Lefaso.net