20 août, 2013

Le pouvoir chinois sonne l'alerte contre l'infiltration des 7 'courants subversifs occidentaux'

- Honneurs -Wang Zhao
✔ La démocratie constitutionnelle occidentale ;
✔ la défense des valeurs universelles ;
✔ la défenses des droits de l’homme ;
✔ les notions d’indépendance des médias à l’occidentale ;
✔ la participation civique ;
✔ le néo-libéralisme pro-marché ;
✔ la critique « nihiliste » du passé traumatisant du parti.
« Les forces occidentales hostiles à l’égard de la Chine dans le pays poursuivent leur infiltration permanente de la sphère idéologique », affirme le document, qui n’a pas été publié, mais dont une version dont l’authenticité a été vérifiée a été remise au New York Times.
Il indique également que les opposants à la règle du parti unique ont « semé le trouble en révélant les patrimoines de certains officiels, en utilisant internet pour combattre la corruption, le contrôle des médias et d’autres sujets sensibles pour provoquer le mécontentement à l’égard du parti et du gouvernement ».
Ces avertissements ne sont pas demeurés lettre morte. Depuis la présentation de ce document, des sites affiliés au gouvernement ont condamné les notions de société civile et de constitutionnalisme, alors qu’elles ne l’avaient jamais fait auparavant. En revanche, d'autres sites internet, critiques à l’encontre du gouvernement, ont été bloqués, et deux défenseurs des droits de l’homme ont été arrêtés au cours des dernières semaines.
Les libéraux chinois qui avaient vu d’un bon oeil l’accession au pouvoir de Xi Jinping, parce qu’ils lui prêtaient une volonté de changement politique bienvenue après une longue stagnation, ont été déçus par ce revirement de ton. Xi s’est en fait montré encore plus conservateur, notamment avec une campagne de « rectification » pour soutenir l’héritage de Mao Tsé Toung, qui l’a conduit à se rendre dans un site historique dans lequel Mao avait engagé une refonte du parti dans les années 1950.
Mais cette campagne n’est pas sans risque pour Xi dans un contexte de ralentissement économique de la Chine, et de la nécessité de relance qui ne peut provenir que d’un allégement de l’influence de l’Etat, estime le New York Times.
Des intellectuels libéraux se sont opposés à la critique contre les gouvernements constitutionnels, tandis que des défenseurs de l’orthodoxie du parti en ont été satisfaits, ce qui a généré une division inhabituelle qui pourrait encore se renforcer, affirme le journal. Il cite Xiao Gongqin, un professeur d’histoire à l’Université normale de Shanghai, qui est aussi partisan d’une réforme graduelle guidée par le parti : « Maintenant, les partisans de la gauche sont très excités et ils exultent, tandis que les libéraux se sentent découragés et mécontents. Les ramifications pourraient être très graves, parce que cela atteint la classe moyenne au sens large et les réformateurs modérés, les chefs d’entreprises et les intellectuels. Il est possible que cette situation échappe à tout contrôle, et cela ne contribuera pas à instaurer la stabilité politique promu par le leadership central ».

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