20 août, 2013

Amina Sboui quitte les Femen et accuse le mouvement d'islamophobie

Amina Sboui quitte les Femen et accuse le mouvement d'islamophobie
Photo : AP/SIPA
La militante Femen tunisienne, Amina Sboui, libérée au début du mois d'août après deux mois et demi passés en prison, a annoncé, mardi 20 août, son départ du groupe féministe. Amina Sboui accuse les Femen d'islamophobie et pointe du doigt le financement de l'organisation connue pour les actions, seins nus, de ses membres.
«Je ne veux pas être dans un mouvement où il y a de l'argent douteux. Et si c'était Israël qui finançait ? Je veux savoir. Et puis, je ne veux pas que mon nom soit associé à une organisation islamophobe», a déclaré la jeune femme de 18 ans. «Je n'ai pas apprécié l'action où les filles criaient «Amina Akbar, Femen Akbar» (une parodie de prière, NDLR) devant l'ambassade de Tunisie en France ou quand elles ont brûlé le drapeau du Tawhid (dogme fondamental de l'islam) devant la mosquée de Paris», a-t-elle dit à l'édition maghrébine du site d'information Huffington Post.
«Et si c'était Israël qui finançait ?»
Amina Sboui s'est par ailleurs interrogée sur les modes de financement de l'organisation féministe née en Ukraine, dorénavant basée à Paris. «Je ne connais pas les sources de financement du mouvement. Je l'ai demandé à plusieurs reprises à Inna (Shevchenko, chef de Femen, ndlr) mais je n'ai pas eu de réponses claires. Je ne veux pas être dans un mouvement où il y a de l'argent douteux. Et si c'était Israël qui finançait ? Je veux savoir», a expliqué Amina, qui se dit désormais «anarchiste».
Amina Sbouï, avait été arrêtée le 19 mai 2013 pour avoir peint le mot «Femen», sur le muret d'un cimetière à Kairouan, où elle était venue défier les jihadistes d’Ansar al-Charia, qui devaient ce jour-là y tenir leur congrès. Remise en liberté conditionnelle le 1er août, elle reste toutefois inculpée pour «profanation de cimetière».

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