26 juillet, 2013

New York : sexe, scandale et politique

Un candidat à la mairie de New York avoue un penchant incorrigible pour le « sexting ».

La presse tire à boulets rouges sur Anthony Weiner - AFP
La presse tire à boulets rouges sur Anthony Weiner - AFP
«  Meet Carlos Danger ». La presse new-yorkaise fait ses choux gras de la dernière confession d’Anthony Weiner, candidat à la mairie de New York. C’est sous ce pseudonyme digne d’un nom de scène de catcheur que l’ancien représentant du Queens, devenu mondialement connu il y a deux ans pour avoir envoyé par erreur sur Twitter une photo de lui en slip et en érection, s’est fait prendre à nouveau la main sur le clavier. Apparemment accro au « sexting », le tchat coquin, il a été repris à échanger des propos lubriques avec des femmes sur Internet. Une activité peu recommandable en période électorale.
Au grand dam de sa femme, Huma Abedin, une proche conseillère d’Hillary Clinton, il a dû à nouveau faire face aux caméras mercredi et admettre que les informations du site TheDirty étaient exactes. Autant il avait menti en 2011 avant de finir par admettre sa passion pour le « sexe à distance » (sic), autant cette fois il a dû confesser très vite ses égarements. Car il ne veut pas renoncer à sa candidature pour succéder à Michael Bloomberg, et sa femme, qui a monopolisé son réseau de donateurs, essaie de faire bonne figure pour ne pas couler la campagne. Elle a participé mercredi à la conférence de presse de son mari, expliquant qu’elle avait mis du temps à lui pardonner et qu’il s’agissait d’une affaire entre mari et femme. Le couple a eu un enfant l’an passé et a, depuis, donné de rares interviews au « New York Times Magazine » comme à « People Magazine ». Chaque fois, Anthony Weiner a déclaré tout faire pour être le meilleur mari et père possible.

Retentissement planétaire

Aujourd’hui , il n’y a plus personne dans le Queens pour venir au secours de son ancien représentant. Les humoristes politiques s’en donnent à cœur joie. Ils se sont beaucoup moqués de son nom d’amant numérique, « Carlos Danger ». Une façon curieuse de vouloir attirer le vote latino, a notamment ironisé Jay Leno. Ce scandale à l’ère des réseaux sociaux, avec contenu et photos explicites, connaît évidemment un retentissement planétaire. Mais c’est à New York que les effets se font le plus sentir. Et pas que sur le devenir électoral d’Anthony Weiner.
Car maintenant tout le monde veut savoir si Eliot Spitzer, l’ancien gouverneur de New York, candidat au poste de trésorier de la ville, a de nouveau recours aux services de prostituées. Ce dernier, qui a aussi été le procureur de New York et a poursuivi les réseaux de prostitution, avait dû quitter ses fonctions en mars 2008. On avait découvert qu’il était le client numéro neuf d’une jeune prostituée.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire