© La Voix de la Russie
Est-ce le cas ? Est-ce vrai qu’une personne
qui lit est un meilleur membre de la société ? La lecture est-elle
bénéfique ou bien préjudiciable ?
Les « haïsseurs des
livres » disent qu’une lecture excessive est indubitablement nocive pour
la santé. Premièrement, une grande partie des amateurs de livres
portent des lunettes et ont des problèmes de vue parce qu’ils lisent
dans des endroits mal éclairés (dans leur lit, dans le métro, dans
l’autobus). Deuxièmement, on observe chez eux une courbure de la colonne
vertébrale et ils peuvent donc souffrir de maux de dos, de radiculite,
de scoliose et autres joyeusetés. Troisièmement, les dévoreurs de livres
sont sédentaires et souffrent donc souvent de surpoids, car ils ne
dévorent pas que les livres avec entrain, mais aussi le contenu du
réfrigérateur. D’ailleurs, on observe régulièrement chez les lecteurs
des maladies telles que maux de tête de causes diverses, dystonie
neurovégétative ou troubles nerveux. De plus, leur immunité est bien
plus faible que celle d’un « haïsseur », parce que la majorité des «
rats de bibliothèque », comme aiment les appeler leurs détracteurs,
passent leur temps dans des locaux et ne prennent pas beaucoup l’air. À
une certaine époque, les personnes qui lisaient étaient même
persécutées. On pensait que cette funeste habitude était nuisible au
gouvernement, qu’elle détruisait la structure de la société et dégradait
les relations envers les autorités.
Qu’en pensent les
scientifiques ? Les chercheurs de l’Institut national de la santé et de
la recherche médicale sont arrivés à la conclusion que la lecture, qui
est entrée relativement récemment dans la vie des hommes, pousse le
cerveau à adapter certaines de ses zones, qui déterminent d’autres
compétences.
Les chercheurs ont réuni un groupe de 63
Portugais et Brésiliens. 11 ne savaient pas lire, 22 l’ont appris à
l’âge adulte et les autres à l’école, étant enfants. Les scientifiques
ont volontairement évité de travailler avec des étudiants très instruits
des universités, qui se portent d’habitude volontaires pour des études
neurologiques. Verdict : la capacité de lire s’accroit au détriment de
celle de reconnaitre les visages.
Un autre groupe de
chercheurs ont mis en évidence que l’intellect, c’est-à-dire la faculté
de comprendre et de résoudre des problèmes, qui réunit toutes les
capacités cognitives de l’être humain : la sensation, la perception, la
mémoire, la représentation, la réflexion, et l’imagination, n’ont pas de
lien avec le nombre de livres lus. En d’autres termes, on peut lire
énormément et ne pas pour autant augmenter ses connaissances, surtout si
on lit pour se divertir ou tuer le temps.
Lors de la
lecture, le cerveau humain reçoit des informations qui sont souvent non
seulement inutiles pour la vie et l’esprit, mais aussi absolument
confuses. Lors d’une lecture divertissante, sans analyse du contenu lu,
l’intellect est inactif et donc ne se développe pas. Afin de maintenir
l’esprit en veille, il ne suffit pas tant de lire que de résoudre divers
types de travail analytique, tels que les casse-tête. Verdict : on peut
très bien être une personne qui a lu beaucoup, mais qui est totalement
inadapté à la vie.
Comme chacun le sait, tout abus est
nocif, quel que soit le domaine. Il ne faut pas oublier que la lecture
est un des meilleurs moyens de recevoir des informations. La façon de
s’en servir ne dépend que de nous. Dans le prochain article, nous
parlerons de la meilleure façon de lire utilement pour nous et notre
santé. N
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