16 juillet, 2013

Edinson Cavani au PSG pour 64 millions d'euros : pourquoi l'attaquant coûte si cher

cavani psg
Edinson Cavani lors de sa présentation au PSG ce mardi.

FOOTBALL - Le marché des transferts peut parfois sembler curieux dans le monde du football. Pourquoi Edinson Cavani -présenté ce mardi au Parc des Princes-, tout juste recruté par le PSG pour 64 millions d'euros, vaut trois fois plus qu'un Ibrahimovic, enrôlé pour 20 millions d'euros l'année dernière, ou treize fois plus qu'un David Villa -champion du monde et d'Europe en titre avec l'Espagne-, qui vient de signer à l'Atletico Madrid pour 5 millions d'euros?
Pour comprendre les grands écarts de ces sommes dépensées par les clubs en transferts, il y a en fait plusieurs critères qu'il faut prendre en compte. A commencer par le principal: la clause libératoire, qui permet de "casser" le contrat d'un joueur. En Espagne et en Italie, pour les éléments les plus convoités, celle-ci est automatiquement fixée par le club. Si un club concurrent paye sur le montant de cette clause, celui possédant le joueur est obligé de le laisser partir. Ce joueur donnant bien entendu son accord final.
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La "libération" d'un joueur, ça se paye
Dans le cas de Cavani, l'un des attaquants les plus efficaces d'Europe actuellement (78 buts avec Naples sur les trois dernières saisons), qui est maintenant entré dans les meilleures années de sa carrière, cette clause était logiquement très élevée: 63 millions d'euros. Le PSG a en fait simplement payé le prix de cette clause pour acquérir l'Uruguayen (plus un million d'euros au club de Palerme, par lequel est passé Cavani avant Naples). Pour avoir un élément de comparaison, depuis son dernier renouvellement de contrat, la clause libératoire de Lionel Messi au Barça -rappelle 20 Minutes- est fixée à 250 millions d’euros, quand celle de Cristiano Ronaldo atteint elle... le milliard d'euros!
Face à de tels écarts, il apparaît surtout que ces clauses libératoires restent des données parfaitement subjectives. En effet, pourquoi un Messi, pour la 4e fois Ballon d'Or en janvier, posséderait une valeur marchande trois fois moins élevée que Ronaldo? Ces sommes sont aussi fixées selon l'humeur des présidents de clubs au moment de la signature du contrat, se révélant bien souvent comme un avertissement sans frais à qui lorgnerait sur son joueur favori.
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Malgré tout, avec le contexte de la crise économique actuelle, qui touche de plein fouet le football italien, ces 64 millions d'euros versés par le PSG sont accueillis à bras ouverts du côté de Naples.
Mais Cavani vaut-il réellement ce prix? Pour l’agent de joueurs Bruno Satin, interrogé par Le Parisien, "c’est un débat sans fin qui peut vite tourner à la discussion de comptoir. Il faut juste savoir que la clause libératoire à plus de 63 millions d'euros avait été fixée par Naples après une revalorisation salariale du joueur. Si elle avait été de 50 millions, le PSG aurait payé 50 et Cavani ne serait pas moins bon."
Le cap des 30 ans, frein aux folies financières
Mais pourquoi dans ce cas-là, Zlatan Ibrahimovic, star internationale annoncée comme le messie l'année dernière, n'a-t-il lui été recruté "que" pour une somme de 20 millions d'euros lors du mercato estival 2012? Tout simplement car passé 30 ans, la cote d'un joueur chute progressivement, et parfois de façon vertigineuse. Au moment de signer la saison dernière, Zlatan allait sur ses 31 ans. Trois ans plus tôt, en 2009, le Suédois était transféré de l'Inter Milan au Barça pour 50 millions d'euros (plus un joueur dans le deal, Samuel Eto'o, dont la valeur marchande était estimée à 30 millions d'euros à l'époque). Sa clause libératoire était alors fixée à 250 millions d'euros... Les choses évoluent à grande vitesse dans le football, si bien que Zlatan, qui se fait aujourd'hui voler la vedette par Cavani, est plus que jamais annoncé sur le départ.
Autre exemple significatif de la décote d'un joueur: David Villa. L'attaquant espagnol, meilleur buteur de la dernière Coupe du monde, et qui évoluait encore au Barça la saison dernière, vient donc d'être transféré pour la "modique" somme de 5 millions d'euros à l'Atletico Madrid. Le joueur approchant les 32 ans et son rendement n'étant plus le même qu'avant, le FC Barcelone a adopté la stratégie de s'en séparer avant la fin de son contrat, en le "bradant". Le but de la manœuvre? Récupérer un peu d'argent pour ne pas laisser filer le joueur gratuitement quand son contrat arrivera à terme.

huffingtonpost.fr

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