Tasso Marcelo
Le
rapport, réalisé par le centre d’études de l’Amérique Latine, le
Cebela, indique qu’au cours de cette période, il y aurait eu 1.145.208
homicides, soit une hausse de 132%. Cela signifie que l’on compte 11,5
meurtres pour 100.000 habitants. Le taux d’homicide a augmenté
particulièrement fortement pour la tranche d’âge de 14 à 25 ans,
puisqu’on a enregistré une hausse de 326%. Dans cette tranche d’âge, on
compte 53 homicides pour 100.000 personnes.
Rien
qu’en 2011, il y a eu 51.198 assassinats sur une population de 194
millions d’habitants, ce qui fait que le Brésil se classe septième pays
le plus violent au monde, derrière le Salvador, les Iles Vierges
américaines, Trinidad et Tobago, le Venezuela, la Colombie et le
Guatemala.
L’étude a également montré
que la violence au Brésil n’était plus l’apanage des grandes métropoles
telles que Sao Paulo et Rio de Janeiro, mais qu’elle s’était largement
répandue sur les 10 dernières années et qu’elle était maintenant
généralisée dans la plupart des Etats, y compris dans les campagnes, en
particulier au nord. Cette évolution coïncide avec celle du
développement de nouveaux centres économiques. Ainsi, dans la ville de
Maceio, chef-lieu de l’Etat d’Alagoas, dans le nord du pays, le taux
d’homicide est de 111 pour 100.000 habitants, et même de 288 pour
100.000 habitants pour la tranche des jeunes. C’est 10 fois plus que Sao
Paulo.
L’étude a également révélé
que la plupart des victimes (92%) étaient des hommes, et des Noirs (77%
des meurtres dans un pays où 52% de la population est de descendance
africaine).
Le rapport souligne qu’on
ne peut pas attribuer cette violence à la grande taille du pays, et que
parmi les pays les plus peuplés au monde, seul le Mexique, avec 22
meurtres pour 100.000 habitant, se rapproche du Brésil. En chine, par
exemple, le taux n’est que d’un homicide pour 100.000 personnes. Aux
Etats –Unis, le taux n’est que de 5,3 pour 100.000, en Inde il n’est que
de 3,4 pour 100.000 et au Nigeria, il est de 12,2 pour 100.000.
Enfin,
il note que contrairement à une croyance populaire, la plupart des
crimes ne sont pas le fait de gangs organisés ou du trafic de drogue,
mais que ce sont des crimes perpétrés pour des raisons impulsives ou des
raisons triviales.
express.be
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