19 juin, 2013

Syrie: l’opposition déterminée à poursuivre la guerre


. © Daniel Leal Olivas L’opposition syrienne a affirmé mercredi qu’elle poursuivrait la guerre pour renverser Bachar al-Assad faute d’une solution politique prévoyant son départ, au moment où les troupes du régime, appuyées par le Hezbollah libanais, renforcent la pression sur les rebelles près de Damas.
Selon des militants sur place, les forces gouvernementales tentent d‘écraser la rébellion autour de la capitale afin de couper les lignes d’approvisionnement vers les poches insurgées à Damas même.
“La situation humanitaire est très grave. Selon nous, le régime essaye de tester la force des rebelles en vue d’avancer dans le sud de la capitale”, a ainsi affirmé l’un d’eux, Matar Ismaïl, à l’AFP via Internet.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a fait état de combats et bombardements à Zayabiya et Babila, deux localités rebelles où cohabitent sunnites et chiites situées non loin de Sayeda Zeinab, lieu saint chiite dans le sud-est de la capitale où “les combattants du Hezbollah sont présents en force”, selon l’ONG.
Le Hezbollah, allié indéfectible de Damas, affirme combattre en Syrie pour empêcher la chute du régime de Bachar al-Assad et défendre les lieux saints chiites.
Il a joué un rôle déterminant dans la capture le 5 juin de Qousseir, ville stratégique proche de la frontière libanaise et son chef, Hassan Nasrallah, a affirmé vendredi que sa formation resterait impliquée dans le conflit.
Ses hommes et ceux de la brigade Abou al-Fadel Abbas, une milice pro-régime composée en majorité de chiites syriens rejoints par des combattants étrangers également chiites, jouent désormais un rôle clé dans les combats autour de Damas, selon M. Ismaïl.
Al-Manar, la télévision du Hezbollah, a d’ailleurs rapporté que l’armée avançait vers Zayabiya.
Les rebelles ont leur base-arrière dans les localités au sud de la capitale et leur éventuelle reconquête par les forces gouvernementales mettrait en difficulté les insurgés retranchés dans les quartiers sud de Damas.
Alors que les troupes gouvernementales, appuyées par le Hezbollah, avancent, le président américain Barack Obama a refusé de préciser la nature de la nouvelle aide américaine aux insurgés syriens. Des responsables américains ont laissé entendre que des livraisons d’armes légères pourraient avoir lieu.
“Tous les moyens, y compris militaire”
Après plus de deux ans d’un conflit qui a fait selon l’ONU 93.000 morts et plus d’1,6 million de réfugiés, l’opposition a exprimé ses réserves quant à sa participation à la conférence Genève-2 à laquelle le G8 a appelé mardi, préférant poursuivre l’option militaire jusqu’au départ de M. Assad.
Cette réunion, proposée par Washington et Moscou, vise à rassembler la communauté internationale autour de représentants de l’opposition et du régime en vue de parvenir à un règlement politique.
Mais Moscou, allié indéfectible de Damas, a déjà prévenu que cette conférence ne devait pas signifier la “capitulation” du régime, coupant court à la condition sine qua non posée par l’opposition.
“Nous sommes engagés à accepter toute solution politique mettant fin au bain de sang et réalisant les aspirations du peuple syrien en vue de la chute du régime d’Assad et du jugement de tous ceux qui ont commis des crimes à l’encontre des Syriens”, indique l’opposition dans un communiqué.
Et pour parvenir à cette fin, l’opposition “se réserve le droit d’utiliser tous les moyens (...) y compris l’action militaire”, ajoute le texte.
M. Assad, qui refuse catégoriquement de quitter le pouvoir, est “la seule source de terrorisme en Syrie”, poursuit l’opposition.
Dans le Golan, après le départ des troupes canadiennes, japonaises, croates, et le début du retrait des Autrichiens, Manille a indiqué qu’elle maintiendrait ses 300 Casques bleus au sein de la Force de l’observation du désengagement sur le Golan (Fnuod) jusqu’au mois d’août au moins, alors que 25 d’entre eux ont été enlevés ces derniers mois.
Ces Casques bleus font partie de la Force d’observation du désengagement sur le Golan (Fnuod) chargée de faire respecter un cessez-le-feu sur le plateau du Golan, région du sud-ouest de la Syrie occupée en grande partie par Israël.
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