03 juin, 2013

Syrie: l’assaut contre les rebelles de Qousseir entre dans sa 3ème semaine


L’armée syrienne attaquait lundi les rebelles sur plusieurs fronts, notamment à Qousseir où l’offensive menée avec le Hezbollah libanais pour s’emparer de cette ville stratégique est entrée dans sa troisième semaine.
Cette initiative militaire du régime survient au moment où la Coalition de l’opposition est ébranlée par le retrait d’une importante composante de la rébellion qui accuse certains dirigeants d‘être animés par des ambitions personnelles et d’avoir utilisé l’argent à leur profit.
Cette guerre en Syrie a des répercussion dans le Liban voisin. Trois hommes et une femme ont été tués en moins de 24 heures à Tripoli, importante ville du nord du Liban, lors de la reprise d’affrontements entre sunnites et alaouites.
L’armée syrienne, parfois appuyée par le Hezbollah, mène une offensive dans trois secteurs. L’aviation a bombardé Qousseir où les rebelles sont désormais retranchés dans le nord de cette ville, devenue emblématique tant pour le régime que pour les rebelles, située près de la frontière libanaise, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
La Russie a bloqué ce week-end un projet de déclaration du Conseil de sécurité de l’ONU proposé par le Royaume-Uni.
Ce texte soumis samedi exprimait la “grave inquiétude” du Conseil sur le sort des civils bloqués à Qousseir et “demandait au gouvernement syrien d’autoriser un accès immédiat, total et sans entrave” aux organisations humanitaires pour qu’elles puissent les secourir.
La coalition a, dans un communiqué, condamné la position russe, qui “se tient contre le peuple syrien, sa liberté et sa sécurité”. Elle a dénoncé l’“alignement sur Assad” de Moscou et l’accuse d‘être “devenu un partenaire dans le meurtre de civils innocents”.
L’offensive se poursuit aussi dans le nord de la province de Hama (centre), où l’armée régulière s’est emparée de 13 villages, et également au nord d’Alep (nord) pour desserrer l’encerclement de deux villages chiites, selon l’OSDH.
La Coalition de l’opposition, qui était arrivée à un compromis fragile jeudi à Istanbul, a été ébranlée par le retrait d’une importante composante de la rébellion syrienne.
“Nous nous retirons de la Coalition (...) car elle prend des initiatives éloignées de la vraie révolution et ne peut pas représenter la révolution de manière authentique”, affirme dans un communiqué la Commission générale de la révolution syrienne (CGRS).
Membre de la Coalition dès son origine, la CGRS est une des plus anciennes organisations animant sur le terrain la contestation puis la rébellion contre le régime du président Bachar al-Assad. Il s’agit d’un réseau de militants présent à travers la Syrie et lié aux rebelles.
“Des membres de la Coalition sont plus intéressés d’apparaître sur les médias que d’aider la révolution et beaucoup d’argent a été perdu car ils l’ont utilisé pour leurs intérêts personnels alors que le peuple syrien à l’intérieur manquent de tout”, affirme le communiqué.
Le conflit syrien a des répercussions sur le pays du Cèdre. Trois hommes et une femme ont été tués en moins de 24 heures à Tripoli, lors de la reprise d’affrontements entre sunnites et alaouites, a affirmé lundi à l’AFP une source au sein des services de sécurité libanais.
Les derniers affrontements, qui avaient duré une semaine avant de cesser le 26 mai, s‘étaient soldés par 31 morts et 212 blessés.
Les combats, impliquant roquettes RPG, tirs au mortier, obus et armes automatiques, opposent les habitants du quartier sunnite de Bab el-Tabbaneh, favorables aux rebelles syriens, à ceux du secteur alaouite de Jabal Mohsen, qui soutiennent le régime de Damas.
A Saïda, dans le sud, un imam sunnite proche du Hezbollah a affirmé avoir été la cible de tirs, tandis que dans la plaine de la Bekaa (est), la voiture d’un autre imam sunnite également proche du Hezbollah a été mitraillée.
Le ministre israélien de la Défense, Moshé Yaalon, a affirmé lundi que la livraison de systèmes russes de défense antiaériens de type S-300 à la Syrie ne pourrait pas intervenir avant 2014.
“Nous suivons cette affaire avec inquiétude, mais il n’y pas eu de livraisons. Si elles ont lieu, elles n’interviendront pas avant l’an prochain”, a affirmé M. Yaalon.
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