13 mai, 2013

Depuis Bruxelles, jusqu'aux rangs d'Al-Nosra, en Syrie !!!


IRIB- Quatre parcours, un même objectif : rejoindre les rebelles syriens.
Sammy, Sean, Zacharia et Ismaïl ont entre 16 et 23 ans et sont originaires de Laeken et de Schaerbeek, deux quartiers populaires de Bruxelles. Ces aspirants combattants font partie des 80 (selon Europol) à 300 belges, (d'après une source musulmane), ayant rejoint des groupes djihadistes, en Syrie. C'est l'objet d'un reportage de Mathilde Carton, pour "Le Monde". "(...) Du jour au lendemain, il m'a dit qu'il voulait émigrer, pour faire la guerre sainte", s'indigne Abdelwahad, père de Zacharia, étudiant, en ingénierie électro-mécanique.
"J'ai essayé de le dissuader : il ne voulait rien savoir". Le 24 décembre, la mère de Zacharia découvre un billet d'avion, pour la Turquie, sur sa table de chevet. Les parents confisquent son passeport et essaient de le raisonner. "Je l'ai même emmené voir un imam de la mosquée du Cinquantenaire, à Bruxelles. Il lui a dit que la guerre, en Syrie, était une guerre civile, qui ne lui appartenait pas", s'énerve le père. Zacharia paraît plus ou moins convaincu, mais reste silencieux. Le 17 janvier, il part, comme tous les matins, en direction de l'école. A 23 heures, Zacharia appelle son petit frère : "Ça y est, je suis en Turquie". Ismaïl prévient la mère.
Accompagnés de l'oncle de Zacharia, les parents partent, pour Istanbul, le 22 janvier. Ils retracent le parcours de leur fils, avec l'aide des autorités turques : de la téléboutique de la gare routière, où Zacharia a appelé Ismaïl, jusqu'à un premier hôtel, à Adana. "Sur les vidéos de surveillance, j'ai vu mon fils en train de prendre son petit-déjeuner", s'étonne, encore, le quinquagénaire, dépassé par une situation irréelle. Il voit Zacharia payer la note d'hôtel, avant de prendre un taxi, en direction d'Antioche, à 200km de là. "C'est ça qui m'étonne, il avait de l'argent, alors que je ne lui donnais que 160 euros, par mois !" Les parents remontent la piste, jusqu'à un petit hôtel tenu par une Syrienne. La directrice se souvient de quatre Belgo-Marocains, qui parlaient de rejoindre Alep. Elle refuse de leur louer une chambre. Trop dangereux. Les garçons laissent leurs affaires, et repartent, le soir même. "On l'a raté de quatre jours, se désole Abdelwahad. Son trajet était tout tracé, et il avait de l'argent. Je suis convaincu qu'il a suivi une filière". Le retour, en Belgique, est difficile. Ismaïl s'isole, secoué par le départ de son frère. Ses parents lui arrachent des informations ; Zacharia vit, dans une maison abandonnée, à Alep, avec d'autres Belges. Il a commencé un entraînement militaire avec le Front Al-Nosra, le principal groupe djihadiste syrien, apparenté à Al-Qaïda. Le 8 mars, Zacharia appelle son père. "Il m'a dit qu'il cherchait le martyre, et qu'il voulait instaurer un califat, en faisant la guerre contre les 'mécréants' ! J'ai eu peur, lâche Abdelwahad, épuisé. Il a été complètement retourné". Son père lui demande de rentrer. Zacharia a peur d'être fiché, de finir en prison (...)» De même, certains médias, proches du PKK, ont laissé entendre que des dizaines de jeunes et d'adolescents avaient été recrutés, par les forces extrémistes, dans des villes, à population kurde, de la Turquie, pour être envoyés, en Syrie.

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