En visite à Abou Dhabi, François Hollande a annoncé le renforcement des troupes françaises au Mali, qui compte aujourd'hui 750 hommes. Le déploiement des forces de la Cédéao va prendre « une bonne semaine », a-t-il indiqué. Le ministre des relations avec le Parlement a, lui, regretté une mobilisation « un peu minimale » en Europe.
9h45 : Frappes française sur Diabali
L'armée française a mené
dans la nuit de lundi à mardi des frappes aériennes sur la localité de
Diabali (ouest du Mali) dans laquelle étaient entrés les islamistes
lundi, a appris l'AFP de source sécuritaire malienne. « Des avions
(français) ont mené cette nuit des frappes sur la zone de Diabali: au
moins cinq islamistes ont été tués et plusieurs blessés », a indiqué
cette source. Un habitant d'une localité voisine a déclaré avoir vu des
islamistes armés en fuite après ces frappes.
9h01 : les blindés français sont à Bamako
La colonne d'une
quarantaine de blindés français venus de Côte d'Ivoire est arrivée dans
la nuit de lundi à mardi à Bamako, où elle a renforcé le dispositif
luttant contre les forces jihadistes, a indiqué à l'AFP le conseiller
médias du détachement français dans la capitale malienne. Ces éléments
de la force Licorne, basée à Abidjan, ont quitté la capitale de la Côte
d'Ivoire lundi matin et ont passé la journée sur la route, avant
d'arriver dans la partie militaire de l'aéroport de Bamako vers 03H00 du
matin (03H00 GMT) , a précisé le capitaine Pierre Couillot.
8h30 : une mobilisation « un peu minimale » en Europe, pour Alain Vidalies
Le
ministre des relations avec le Parlement, a pointé mardi « des absences
un peu regrettables » en Europe avec une mobilisation « un peu
minimale » sur la question du Mali, où la France a lancé vendredi une
intervention militaire contre l'avancée de combattants islamistes. « Il
va y avoir des rencontres, on espère que les choses vont s'améliorer,
notamment aujourd'hui, ce serait bien », a poursuivi Alain Vidalies.
« La France n'a pas choisi d'aller toute seule, ce sont les événements
qui ont dicté cette réponse », a assuré le responsable gouvernement.
Evoquant
les débats au parlement sur ce dossier, avec « des réunions de
commissions demain aux environs de midi au Sénat et à l'Assemblée
nationale », il a rappelé qu'au-delà de quatre mois d'intervention
militaire, il y a obligation d'un vote des élus. « Il est vraisemblable
d'ailleurs que même si ça durait au-delà de deux mois, on reviendrait
devant le Parlement le moment venu », a assuré le ministre. Quant à
l'union nationale « on la salue. L'opposition dans ce cas-là est
responsable, comme nous l'avions été au moment de l'intervention en
Libye », a-t-il fait valoir.
7h30 : « une bonne semaine » nécessaire pour le déploiement des forces de la Cédéao
François Hollande à Abou Dhabi - DR
Le
président français François Hollande a annoncé mardi à Abou Dhabi que
le nombre de militaires français engagés dans l'opération au Mali, où de
nouvelles frappes dans la nuit ont « atteint leur objectif », allait
augmenter. « Pour l'instant, nous sommes à 750 hommes et ça va encore
augmenter (...) pour qu'ensuite le plus rapidement possible nous
puissions laisser la place aux forces africaines », a déclaré le chef de
l'Etat aux journalistes lors d'une visite à la base navale « Camp de la
Paix » à Abou Dhabi, où sont déployés des militaires français. La
France va « continuer à avoir des forces au sol et dans les airs », a
ajouté le président français, selon lequel le déploiement de la force
africaine « va prendre une bonne semaine ».
François
Hollande a annoncé que « de nouvelles frappes cette nuit ont atteint
leur objectif » au Mali, où les jihadistes ont évacué lundi les grandes
villes du nord qu'ils occupaient, après des bombardements des forces
françaises, mais ont pris la localité de Diabali, à 400 km au nord de
Bamako.
Dans l'avion présidentiel qui a
décollé lundi soir de Paris en direction des Emirats arabes unis,
l'entourage du chef de l'Etat a indiqué qu'une partie des 700 hommes de
la base d'Abou Dhabi était mobilisable ainsi que les six avions Rafale
stationnés sur cette base, pour participer à l'opération Serval au Mali
en cas de besoin. « Le Mali n'est pas dans notre champ d'action, pour
l'instant, ce n'est pas à l'ordre du jour. Si nous recevons des ordres
nous les mettrons en oeuvre », a indiqué sur place à la presse un des
responsables de la base.
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6h30 : François Hollande atterrit à Abou Dhabi
François
Hollande a atterri à Abou Dhabi mardi vers 06h30 (02h30 GMT), pour une
visite qui devait être largement consacrée à l'intervention militaire
française au Mali, a constaté une journaliste de l'AFP voyageant à bord
de l'avion du président français. Celui-ci est notamment attendu dans la
matinée sur la base militaire française installée à Abou Dhabi, dont
une partie des 700 hommes est mobilisable, ainsi que des avions Rafale
qui y sont stationnés, pour participer à l'opération Serval au Mali en
cas de besoin, a indiqué l'entourage du chef d'Etat français.
A dominante économique au départ
, le séjour d'une journée de François Hollande aux Emirats a changé de
nature avec le début, vendredi 11 janvier, des frappes françaises contre
les islamistes qui occupent le nord du Mali. Les jihadistes ont évacué
lundi les grandes villes du nord du Mali qu'ils occupaient, après des
bombardements des forces françaises, mais ont pris la localité de
Diabali, à 400 km au nord de Bamako, et menacé de «frapper le coeur de
la France».
Des entretiens sont prévus
entre François Hollande et le président de la fédération des Emirats
arabes unis, Khalifa Ben Zayed Al-Nahyan, et le prince héritier d'Abou
Dhabi, Mohammad Ben Zayed Al-Nahyan. Le président français doit aussi
rencontrer le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. A Dubaï,
François Hollande rencontrera l'émir cheikh Mohammad Ben Rached
Al-Maktoum.
Des rendez-vous pourraient
s'ajouter à l'agenda du chef de l'Etat durant son voyage, a indiqué
l'Elysée. Outre le Mali, la Syrie et l'Iran feront partie des dossiers
abordés. Dès son retour mercredi, le chef de l'Etat réunira un nouveau
conseil de défense restreint à l'Elysée, à 10H30 après le Conseil des
ministres, a indiqué l'Elysée.
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