15 janvier, 2013

La Cedeao s'apprête à approuver une intervention au Mali


BAMAKO (Reuters) - Les Etats membres de la Cedeao devraient approuver ce mardi le projet d'un déploiement rapide de troupes dans le nord du Mali avec l'arrivée de premiers soldats prévue dès la semaine prochaine.
La France a poursuivi lundi son intervention militaire dans la partie septentrionale du pays où les rebelles islamistes ont opéré ce qu'ils qualifient de repli stratégique et ont lancé une contre-offensive dans l'ouest.
L'opération Serval menée par l'armée française depuis quatre jours visent à stopper la progression des djihadistes vers la capitale Bamako en attendant l'arrivée de soldats dépêchés par les pays de la région.
"Le 15 janvier, la commission des chefs d'état-major va se retrouver à Bamako pour approuver ce plan d'urgence", a déclaré Aboudou Touré Cheaka, chef de mission de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest.
"Je peux vous dire que dans une semaine les troupes seront effectivement sur le terrain", a-t-il ajouté, précisant que leur mission première sera de contenir l'avancée des rebelles et de préparer le reste de l'intervention.
Touré Cheaka n'a pas précisé l'ampleur des effectifs qui seront déployés lors de cette première phase.
Le déploiement d'une force de 3.300 hommes, soutenue par l'Onu et appuyée par les Occidentaux dans les domaines logistique, financier et du renseignement, pourrait durer jusqu'en septembre.
Le Sénégal, le Burkina Faso, le Niger, le Nigeria et la Guinée ont offert leur concours militaire mais des retards pourraient être causés notamment par l'entraînement des soldats, comme l'a fait remarquer le Nigeria.
Le ministère français de la Défense a indiqué que le mission Serval devrait se traduire par le déploiement d'environ 2.500 soldats afin d'appuyer l'armée malienne et la force de la Cedeao.
Cette initiative, largement soutenue par la communauté internationale, est également appuyée par les Etats-Unis qui partagent des renseignements avec l'armée française et envisagent un appui logistique et aérien.
"Il est de notre responsabilité de pourchasser les gens d'Al Qaïda partout où ils se trouvent", a dit aux journalistes le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, à bord de l'avion qui le conduisait en Europe où il effectue une tournée d'une semaine à Lisbonne, Madrid, Rome et Londres.
"Il est également de notre responsabilité de nous assurer qu'Al Qaïda n'établisse pas au Mali une base pour ses opérations en Afrique du Nord", a-t-il ajouté.
De son côté, le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a salué l'intervention française espérant qu'elle mettra fin à l'avancée des groupes islamistes d'Aqmi, de Mujoa et d'Ansar Dine.
Selon l'Onu, environ 30.000 personnes ont fui les récents combats au Mali et sont venues grossir les rangs des 200.000 réfugiés que comptait déjà le pays.
Pierre Sérisier pour le service français

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