• NEW YORK (Nations unies) (AFP)
Le président palestinien Mahmoud Abbas a invité jeudi l'Assemblée
générale de l'ONU à signer l"'acte de naissance" d'un Etat palestinien
en lui octroyant le statut d'Etat observateur à l'ONU.
"L'Assemblée générale est invitée aujourd'hui à produire un acte de
naissance de l'Etat de Palestine dans sa réalité", a-t-il lancé aux 193
pays membres avant le vote.
Il a affirmé que ce vote constituait la "dernière chance de sauver
la solution à deux Etats" (Israël et un Etat palestinien) et a promis de
"tenter de ranimer les négociations" de paix avec Israël, au point mort
depuis plus de deux ans.
Il a rappelé au passage que ce jour marquait le 65ème anniversaire
du vote par l'ONU d'une résolution en 1947 sur le partage de la
Palestine mandataire entre un Etat juif et un Etat arabe, ce qui "est
devenu l'acte de naissance d'Israël".
"65 ans plus tard jour pour jour (..) l'Assemblée générale est
confrontée à un devoir moral (..), à un devoir historique qu'elle doit
remplir sans délai" dans le but de "préserver les chances de paix",
a-t-il lancé.
"Nous ne sommes pas venus ici pour compliquer le processus de paix
(..) mais pour tenter un dernier effort sérieux pour faire la paix",
a-t-il promis.
"Nous ne cherchons pas à mettre un terme à ce qui reste du
processus de négociations, qui a perdu son objectif et sa crédibilité,
mais à tenter de ranimer ces négociations et à préparer un terrain
solide (..) pour leur réussite", a-t-il ajouté.
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© AFP/Getty Images
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, devant l'Assemblée générale de l'ONU, le 29 novembre 2012
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"Cependant, par-dessus tout, j'affirme que notre peuple ne
renoncera pas à ses droits nationaux inaliénables, définis par les
résolutions de l'ONU", a-t-il souligné.
"Nous n'accepterons rien de moins qu'un Etat de Palestine
indépendant avec Jerusalem-est comme capitale, sur tout le territoire
palestinien occupé en 1967, vivant en paix et en sécurité aux cotés de
l'Etat d'Israël".
Pour M. Abbas, "la communauté internationale a devant elle la
dernière chance de sauver la solution à deux Etats". "Le temps presse,
la patience s'épuise et l'espoir s'amenuise", a-t-il averti.
Il a également fait plusieurs références dans son discours à "la
récente agression israélienne" contre Gaza, qui a pris fin il y a une
semaine, affirmant que l'armée israélienne s'était comportée "de manière
barbare et horrible". "Le moment est venu pour le monde de dire
clairement: assez d'agression, d'implantations et d'occupation", a-t-il
déclaré.