04 avril, 2012

Pour Le Pen, l'intervention en Libye a conduit à la situation au Mali

La candidate FN à la présidentielle Marine Le Pen, le 22 mars au Grand palais à Paris
La candidate FN à la présidentielle Marine Le Pen, le 22 mars au Grand palais à Paris (Photo Jacques Demarthon. AFP)

La candidate frontiste à la présidentielle estime que l'intervention, voulue notamment par Nicolas Sarkozy et Bernard Henri-Lévy, est à l'origine d'une «vague islamiste dans toute l'Afrique sahélienne».

Marine Le Pen (FN) a estimé mercredi que «par leur intervention en Libye», Nicolas Sarkozy et Bernard-Henri Lévy ont déclenché une «vague islamiste dans toute l'Afrique sahélienne», dont le Mali «risque de n'être que la première pièce» avant d'autres pays.
Profitant du putsch à Bamako contre le pouvoir d'Amani Toumani Touré le 22 mars, des rebelles touareg, des militants islamistes et des supplétifs du régime libyen rentrés au pays lourdement armés après la chute de Kadhafi en août 2011, ont pris en trois jours des capitales du nord du pays, Kidal, Gao (nord-est) et Tombouctou (nord-ouest). Depuis, Tombouctou est tombée sous le contrôle des islamistes armés d'Ansar Dine.
«Par leur intervention en Libye, Nicolas Sarkozy et son ami l'intellectuel de gauche Bernard-Henri Lévy ont déclenché une vague islamiste dans toute l'Afrique sahélienne. Le Mali risque de n'être que la première pièce d'un domino qui frappera le Niger, le Tchad, la Mauritanie et au-delà», écrit la candidate du FN à l'Elysée, dans un communiqué.
«Vouloir imposer la démocratie à coup de missiles était irréaliste dans un pays profondément taraudé par des divisions tribales et régionales, dans une partie du monde travaillée par l'islam radical», ajoute-t-elle.
«Bientôt, des vagues de réfugiés vont frapper aux portes de l'Europe, et notamment de la France. Il est temps de renvoyer Nicolas Sarkozy à sa vie privée. Il est temps de ne plus écouter les idéologues de la Rive gauche», conclut Marine Le Pen.
(AFP)

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