25 avril, 2012

Afrique de l'Ouest: transit mais aussi consommation de drogues en hausse

DAKAR (AFP)

Il est urgent d'agir en Afrique de l'Ouest pour réfréner le transit de drogues produites en Amérique latine pour le marché européen, mais aussi pour en contenir la consommation, en hausse ces dernières années dans la région, ont estimé des experts réunis récemment au Sénégal.
voir le zoom : Des paquets de cocaïne saisis sont présentés par la police à   Bissau le 21 mars 2012 Des paquets de cocaïne saisis sont présentés par la police à Bissau le 21 mars 2012
AFP/Archives - Issouf Sanogo
Il est urgent d'agir en Afrique de l'Ouest pour réfréner le transit de drogues produites en Amérique latine pour le marché européen, mais aussi pour en contenir la consommation, en hausse ces dernières années dans la région, ont estimé des experts réunis récemment au Sénégal.
AFP/Archives - Issouf Sanogo
Il est urgent d'agir en Afrique de l'Ouest pour réfréner le transit de drogues produites en Amérique latine pour le marché européen, mais aussi pour en contenir la consommation, en hausse ces dernières années dans la région, ont estimé des experts réunis récemment au Sénégal.
"Le problème est sérieux. Ces dernières années, il y a eu une augmentation à la fois des quantités de drogues qui passent dans la région mais également des consommations" sur place, a déclaré mardi dans un entretien à l'AFP Alan Doss, ex-responsable de l'ONU au Liberia qui était parmi près de 50 experts ayant discuté de ces questions lors d'un atelier du 18 au 20 avril à Dakar.
Les stupéfiants, provenant d'Amérique du Sud à destination de l'Europe, "passent par plusieurs voies qui se diversifient au fur et à mesure que les trafiquants rencontrent des obstacles", a ajouté M. Doss, joint à Genève au siège de la Fondation Kofi Annan où il est un conseiller politique.
Cette fondation a organisé l'atelier de Dakar en collaboration, notamment, avec le Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent (Giaba) en Afrique de l'Ouest et le Centre pour la coopération internationale de l'Université de New York (CIC).
Lors de leurs travaux, qui n'étaient pas ouverts à la presse, les experts ont "étudié et évalué l'impact du crime organisé et du trafic de stupéfiants sur la sécurité, la gouvernance et le développement en Afrique de l'Ouest", selon un communiqué transmis à l'AFP par la Fondation Kofi Annan.
Selon eux, "l'Afrique de l'Ouest n'a pas encore vu le fort degré de violence qu'engendre le trafic de drogues en Amérique latine et les niveaux élevés de consommation constatés en Europe et en Amérique du Nord", mais il faut "une action urgente afin d'empêcher que l'argent de la drogue ne vienne aggraver les difficultés en matière de sécurité, gouvernance et développement social et économique auxquelles est confrontée" la région.
"Entre 2004 et 2006, il y a eu d'après les infos disponibles auprès de l'ONUDC (Office des Nations unies contre le trafic de drogue et la criminalité) de quatre à 15 tonnes de cocaïnes saisies par an en Afrique de l'Ouest", et ces dernières années, la quantité de drogues introduites dans la région par diverses voies et moyens tourne autour "de 35 tonnes par an. Et nous pensons que cette quantité représente environ 30% du marché européen de la cocaïne", a indiqué Alan Doss.
© 2012 AFP

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