15 mars, 2012

Loos n'Gourma se bat pour le Burkina

L'association a financé du matérie ld'adduction d'eau et des motos pompes mais aussi des puits. L'association a financé du matérie ld'adduction d'eau et des motos pompes mais aussi des puits.
Depuis 1981 et sa création, l'association Loos n'Gourma intervient à l'est du Burkina Faso, en pays Gourmantchè. Des projets autour de l'agriculture et de l'eau ont permis à la région de progresser.


«une femme enceinte a un pied dans la tombe et un pied sur terre », dit un dicton africain. Une phrase qui traduit bien la réalité au Burkina Faso puisque selon Amnesty International, 2 000 femmes décéderaient par an en donnant la vie. Une bien triste réalité qui pourrait être évitée avec de meilleurs soins de santé. Cette année, Loosn'Gourma a décidé de se lancer dans la réhabilitation de la maternité de Sampiéri. « Étant engagé dans nos programmes agriculture et assainissement, nous ne pouvions pas nous lancer dans la rénovation jusqu'à présent par manque de moyen », explique Béatrice Bouquet, présidente de l'association.

497 naissances
assistées à la maternité

Grâce à la campagne d'Amnesty International au Burkina Faso cette année, le président Compaoré s'est engagé à lutter contre la mortalité maternelle, en rendant la gratuité des soins. Un grand pas en avant que veut aussi saisir Loos n'Gourma pour commencer sa réhabilitation de la maternité de Sampiéri.
Celle-ci est un service du centre de promotion et de protection sociale (CSPS) composé d'un dispensaire (deux infirmiers et un agent itinérant de santé), d'une pharmacie villageoise (un gérant), d'une salle d'hospitalisation et de la maternité (trois accoucheuses). Cette aire de santé couvre 30 villages pour une population de 19 595 habitants et certains villages sont à plus de 25 kilomètres ! En 2011, sur les 903 accouchements attendus, 497 ont été assistés à la maternité. « Depuis que le gouvernement a rendu gratuits les soins, il y a une augmentation des accouchements. Mais la maternité ne dispose que de deux lits. Quand nous l'avons visité en février, il y avait six accouchements donc deux femmes par lit et deux à terre sur une natte.Nous avons été choqués de ce que l'on a vu. On a notre rôle à jouer en tant qu'humain et surtout femme. » La maternité de Sampiéri avait déjà été un peu réhabilitée en 1999 mais des chauves-souris se glissent entre le toit et le plafond et y laissent leurs déjections. Le projet de Loos n'Gourma comprend la rénovation des salles d'attente, de consultation et d'accouchement et la construction d'une extension pour la pesée des bébés et les réunions, de deux salles suites de couches avec quatre lits, d'une salle d'hospitalisation et d'une salle de garde.
L'association voudrait aussi installer de l'énergie solaire car « les accouchements se font à la torche. » Mais tout cela a un coût : au minimum 8 millions de francs CFA, soit environ 12 200 euros. « On peut voir grâce à nos actions mais aussi avec Amnesty International que les campagnes d'opinion font bouger les choses. Changer le monde c'est possible quand on s'en donne les moyens et qu'on travaille avec les populations. » L'association a été créée en 1981 pour répondre à l'aide au développement à l'est du Burkina en milieu rural et sensibiliser en France. « Des jeunes avaient connaissance d'un missionnaire sur place donc nous avons focalisé sur cette région. Depuis 2004, on est passé à la vitesse supérieure. » Lors de la journée internationale de la femme, jeudi 8 mars, Loos n'Gourma a lancé un appel aux dons et à la solidarité afin de réhabiliter cette maternité.
Mais il est encore temps de donner et permettre aux Burkinabè de donner naissance dignement.

Camille JANIK

« Il y a une augmentation des accouchements » Béatrice Bouquet

L'Avenir de l'Artois

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