11 juillet, 2011

Naufrage en Russie: sans doute plus de 100 morts, 64 corps remontés

KAMSKOIE-OUSTIE (Russie) (AFP)

Ministère tatar des situations d'urgences/AFP

Une personne qui a survécu au naufrage du Boulgaria est accueillie par un proche, le 11 juillet 2011 à Kazan

Soixante-quatre corps ont été remontés lundi de l'épave du bateau qui a sombré la veille dans la Volga, une catastrophe dont le bilan devrait dépasser les 100 morts, selon les autorités russes.

Ce naufrage est dû à un ensemble de négligences criminelles dont s'est indigné le président Dmitri Medvedev.

Lundi après-midi, le bilan officiel des morts a atteint 64 personnes, selon le ministère des Situations d'urgence au Tatarstan, où est survenu le drame. Ce bilan en fait déjà le naufrage le plus meurtrier depuis 25 ans en Russie.

"Après examen du bateau par les plongeurs, on peut malheureusement constater qu'il n'y a pratiquement aucune chance de retrouver des survivants", a déclaré le ministre des Situations d'urgence, Sergueï Choïgou.

AFP

Des équipes de sauveteurs, lors des recherches après le naufrage d'un bareau de croisière sur la Volga, le 11 juillet 2011 près de Kamskoe Ustie

Il a précisé que 208 personnes se trouvaient à bord du Boulgaria, dont 25 sans titre de transport. Le bateau n'était théoriquement pas autorisé à embarquer plus de 120 personnes.

Les autorités ont fait état de 80 survivants.

Le président Medvedev a jugé l'état du navire "insatisfaisant" et ordonné la vérification de tous les moyens de transport de passagers en Russie.

"Nous devons procéder à l'examen général de tous les moyens de transport de passagers", a déclaré M. Medvedev au cours d'une réunion avec des ministres.

"Le nombre de vieilles casseroles qui naviguent dépasse les bornes", a-t-il lancé dans un langage familier.

Le Boulgaria, qui transportait une soixantaine d'enfants, a fait naufrage dimanche vers 10H00 GMT au Tatarstan, à environ 800 km à l'est de Moscou, par un violent orage accompagné de fortes pluies.

AFP/Archives

Photo prise le 11 septembre 2010 du bateau de croisière Boulgaria, qui a coulé au Tatarstan le 10 juillet 2011

"Cela n'aurait pas pu arriver même avec des conditions météorologiques désastreuses si les règles de sécurité et les normes de contrôle technique avaient été respectées", a souligné M. Medvedev.

Selon les premiers éléments de l'enquête, le bateau a entamé sa croisière "malgré une panne du moteur principal gauche" et alors qu'il "penchait sur la droite", a précisé le comité d'enquête dans un communiqué.

Le parquet général russe a pour sa part constaté de "multiples violations" sur le Boulgaria, construit en 1955 en Tchécoslovaquie.

"Le bateau est en service depuis 56 ans. Il a été remis à neuf il y a 30 ans, en 1980. Il n'avait pas de licence pour transporter des passagers. Le moteur gauche était en panne et il était surchargé", selon un communiqué du parquet.

Ministère tatar des situations d'urgences/AFP

Des secouristes sur les lieux du naufrage d'un bateau de croisière, le 10 juillet 2011 au Tatarstan

Le navire, qui a coulé à trois kilomètres du rivage en quelques minutes, repose par 20 mètres de fond.

Des renforts ont été envoyés aux plongeurs sur place qui sont déjà descendus vers l'épave plus de 60 fois. Plus de 100 plongeurs continuaient lundi à chercher des corps.

Une quinzaine de personnes, membres des familles de passagers du Boulgaria, suivaient les opérations à Kamskoïé Oustié, sur les bords de la Volga, nombre d'entre eux en larmes.

AFP

Carte de localisation du naufrage d'un bateau de croisière sur la Volga

Des survivants, interrogés par la chaîne de télévision Rossia24, ont dénoncé l'absence sur ce bateau de toute indication concernant les mesures de sécurité: "Il n'y avait aucune indication concernant l'endroit où se trouvaient les gilets de sauvetage", a déclaré Natalia Makarova, qui a raconté avoir échappé de peu à la mort en passant par une fenêtre alors que le bateau sombrait.

Les survivants ont été récupérés par l'Arabella, un bateau se trouvant à proximité.

Selon les informations données jusqu'à présent par les autorités, les passagers étaient tous russes, à l'exception de deux étrangers, des Bélarusses.

"Le Boulgaria n'a pas été modernisé, comme la plupart des bateaux naviguant sur la Volga (...) Les bateaux vieux de 50 ans sont un phénomène ordinaire en Russie, ce qui n'est pas normal", a déclaré à l'AFP Irina Tiourina, porte-parole de l'Union russe de tourisme.

Des experts interrogés par les médias russes ont également affirmé que ce type de bateau était de conception ancienne, sa construction ne lui permettant pas de résister plus de quelques minutes à une importante voie d'eau.

Ce navire à deux ponts et d'environ 80 mètres de long faisait des croisières sur la Volga, une destination de vacances très populaire en Russie.

Des accidents de bateau surviennent fréquemment sur les cours d'eau et les mers de Russie.

L'accident le plus connu remonte cependant à 1986, lorsque le navire de croisière soviétique Admiral Nakhimov avait coulé en mer Noire en quelques minutes au large du port de Novorossiïsk, faisant au moins 423 morts parmi les 1.259 personnes à bord. Le bâtiment avait heurté un vraquier.

Naufrage en Russie: sans doute plus de 100 morts, 64 corps remontés

KAMSKOIE-OUSTIE (Russie) (AFP)

Ministère tatar des situations d'urgences/AFP

Une personne qui a survécu au naufrage du Boulgaria est accueillie par un proche, le 11 juillet 2011 à Kazan

Soixante-quatre corps ont été remontés lundi de l'épave du bateau qui a sombré la veille dans la Volga, une catastrophe dont le bilan devrait dépasser les 100 morts, selon les autorités russes.

Ce naufrage est dû à un ensemble de négligences criminelles dont s'est indigné le président Dmitri Medvedev.

Lundi après-midi, le bilan officiel des morts a atteint 64 personnes, selon le ministère des Situations d'urgence au Tatarstan, où est survenu le drame. Ce bilan en fait déjà le naufrage le plus meurtrier depuis 25 ans en Russie.

"Après examen du bateau par les plongeurs, on peut malheureusement constater qu'il n'y a pratiquement aucune chance de retrouver des survivants", a déclaré le ministre des Situations d'urgence, Sergueï Choïgou.

AFP

Des équipes de sauveteurs, lors des recherches après le naufrage d'un bareau de croisière sur la Volga, le 11 juillet 2011 près de Kamskoe Ustie

Il a précisé que 208 personnes se trouvaient à bord du Boulgaria, dont 25 sans titre de transport. Le bateau n'était théoriquement pas autorisé à embarquer plus de 120 personnes.

Les autorités ont fait état de 80 survivants.

Le président Medvedev a jugé l'état du navire "insatisfaisant" et ordonné la vérification de tous les moyens de transport de passagers en Russie.

"Nous devons procéder à l'examen général de tous les moyens de transport de passagers", a déclaré M. Medvedev au cours d'une réunion avec des ministres.

"Le nombre de vieilles casseroles qui naviguent dépasse les bornes", a-t-il lancé dans un langage familier.

Le Boulgaria, qui transportait une soixantaine d'enfants, a fait naufrage dimanche vers 10H00 GMT au Tatarstan, à environ 800 km à l'est de Moscou, par un violent orage accompagné de fortes pluies.

AFP/Archives

Photo prise le 11 septembre 2010 du bateau de croisière Boulgaria, qui a coulé au Tatarstan le 10 juillet 2011

"Cela n'aurait pas pu arriver même avec des conditions météorologiques désastreuses si les règles de sécurité et les normes de contrôle technique avaient été respectées", a souligné M. Medvedev.

Selon les premiers éléments de l'enquête, le bateau a entamé sa croisière "malgré une panne du moteur principal gauche" et alors qu'il "penchait sur la droite", a précisé le comité d'enquête dans un communiqué.

Le parquet général russe a pour sa part constaté de "multiples violations" sur le Boulgaria, construit en 1955 en Tchécoslovaquie.

"Le bateau est en service depuis 56 ans. Il a été remis à neuf il y a 30 ans, en 1980. Il n'avait pas de licence pour transporter des passagers. Le moteur gauche était en panne et il était surchargé", selon un communiqué du parquet.

Ministère tatar des situations d'urgences/AFP

Des secouristes sur les lieux du naufrage d'un bateau de croisière, le 10 juillet 2011 au Tatarstan

Le navire, qui a coulé à trois kilomètres du rivage en quelques minutes, repose par 20 mètres de fond.

Des renforts ont été envoyés aux plongeurs sur place qui sont déjà descendus vers l'épave plus de 60 fois. Plus de 100 plongeurs continuaient lundi à chercher des corps.

Une quinzaine de personnes, membres des familles de passagers du Boulgaria, suivaient les opérations à Kamskoïé Oustié, sur les bords de la Volga, nombre d'entre eux en larmes.

AFP

Carte de localisation du naufrage d'un bateau de croisière sur la Volga

Des survivants, interrogés par la chaîne de télévision Rossia24, ont dénoncé l'absence sur ce bateau de toute indication concernant les mesures de sécurité: "Il n'y avait aucune indication concernant l'endroit où se trouvaient les gilets de sauvetage", a déclaré Natalia Makarova, qui a raconté avoir échappé de peu à la mort en passant par une fenêtre alors que le bateau sombrait.

Les survivants ont été récupérés par l'Arabella, un bateau se trouvant à proximité.

Selon les informations données jusqu'à présent par les autorités, les passagers étaient tous russes, à l'exception de deux étrangers, des Bélarusses.

"Le Boulgaria n'a pas été modernisé, comme la plupart des bateaux naviguant sur la Volga (...) Les bateaux vieux de 50 ans sont un phénomène ordinaire en Russie, ce qui n'est pas normal", a déclaré à l'AFP Irina Tiourina, porte-parole de l'Union russe de tourisme.

Des experts interrogés par les médias russes ont également affirmé que ce type de bateau était de conception ancienne, sa construction ne lui permettant pas de résister plus de quelques minutes à une importante voie d'eau.

Ce navire à deux ponts et d'environ 80 mètres de long faisait des croisières sur la Volga, une destination de vacances très populaire en Russie.

Des accidents de bateau surviennent fréquemment sur les cours d'eau et les mers de Russie.

L'accident le plus connu remonte cependant à 1986, lorsque le navire de croisière soviétique Admiral Nakhimov avait coulé en mer Noire en quelques minutes au large du port de Novorossiïsk, faisant au moins 423 morts parmi les 1.259 personnes à bord. Le bâtiment avait heurté un vraquier.

Libye: les pro-Kadhafi résistent à l'offensive rebelle

ZENTEN (Libye) (AFP)

AFP

Des rebelles près de Goualich, dans l'ouest de la Libye, le 11 juillet 2011

L'offensive des rebelles libyens lancée pour encercler Tripoli se heurte à la résistance des forces loyales au colonel Kadhafi alors que la France a reconnu faire passer des "messages" au régime libyen mais sans mener des négociations directes.

Les rebelles du sud-ouest ont mené une attaque lundi à environ 20 km de la ligne de front tandis que les pro-Kadhafi ont dès l'aube tiré de nombreuses roquettes, a constaté une journaliste de l'AFP.

"Ce matin à 05H00 (03H00 GMT), les rebelles ont attaqué dans la montagne de Zarat près de Kekla", à 15 km au nord-ouest de la ligne de front située au niveau du hameau de Goualich, a affirmé Wael Brachen, commandant d'un petit groupe de rebelles.

"La bataille a duré quatre heures" mais n'a pas fait de victime, a précisé le responsable d'un centre ouvert pour les médias à Kekla, Reduan Alqadi.

Les rebelles visent Al-Assabaa, à 17 km du front, dernière ville avant Gharyane, verrou stratégique pour Tripoli.

Les tirs se sont poursuivis en milieu de journée. En une demi-heure, la journaliste de l'AFP a entendu une douzaine de tirs. Selon un médecin de Kekla, Hussein Al Hachmi, une trentaine de roquettes ont touché le village, dont des maisons désertées par les civils.

"Nous nous préparons pour Al-Assabaa, nous ne savons pas quand, mais il y aura une bataille" très bientôt, a déclaré le colonel Juma Brahim, chef du centre opérationnel militaire pour cette zone, interrogé à Zenten, principale ville de la région.

Dimanche, les autorités libyennes ont conduit des journalistes étrangers à Al-Assabaa, pour montrer la préparation et la détermination des habitants, qui ont juré que les "rats", appellation des rebelles, ne passeraient pas.

"Nous sommes prêts pour la bataille, la population a été armée, nous n'avons peur ni de l'Otan ni des soit-disant rebelles", a assuré le maire, Hammouda Mohktar Salem, tandis que les pro-Kadhafi paradaient, kalachnikov à l'épaule.

Après plusieurs semaines d'enlisement du conflit, les insurgés ont déclenché une offensive le 6 juillet à partir des montagnes au sud-ouest de Tripoli, s'emparant de Goualich. Ils sont parallèlement passés à l'attaque sur la côte, progressant vers le centre de Zliten, à 150 km à l'est de Tripoli.

Sur ce front, quatre rebelles ont été tués et 22 autres blessés dans la nuit de dimanche à lundi dans des combats dans des quartiers de Zliten à quelques kilomètres du centre-ville, selon un communiqué des insurgés reçu lundi par l'AFP.

Dans le même temps, la France a reconnu qu'elle faisait passer des "messages" au régime du colonel Kadhafi, sans pour autant mener des négociations directes, contrairement à ce qu'a affirmé Seif al-Islam, fils du dirigeant libyen, au journal algérien El Khabar.

"Nous menons en réalité les véritables négociations avec la France et non avec les rebelles" libyens, a affirmé Seif Al-Islam, porte-parole officieux du régime.

"Il n'y a pas de négociations directes entre la France et le régime de Kadhafi, mais nous lui passons des messages, en liaison avec le CNT (Conseil national de transition, instance politique de la rébellion) et nos alliés", a répondu le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero.

"Ces messages sont simples et sans ambiguïté: toute solution politique passe par le retrait de Kadhafi du pouvoir et son renoncement à tout rôle politique", a ajouté M. Valero.

Le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, a pourtant laissé entendre que M. Kadhafi pourrait rester à Tripoli, après une cessation des hostilités et un début de dialogue.

"On s'arrête de bombarder dès que les Libyens parlent entre eux et que les militaires de tous bords rentrent dans leur caserne", a déclaré M. Longuet dimanche soir à la radio. Et si le colonel Kadhafi n'est pas parti ? "Il sera dans une autre pièce de son palais avec un autre titre", a répondu M. Longuet.

Pour l'Onu, une solution politique en Libye est encore extrêmement lointaine malgré les efforts des Nations-Unies pour rapprocher les parties en présence, a souligné lundi l'émissaire des Nations unies en Libye, Abdel Ilah al-Khatib, au siège de l'organisation à New York.

"Le processus de négociation a commencé, mais malheureusement le chemin à parcourir pour trouver une solution est encore très long", a-t-il dit aux journalistes à l'issue de consultations du Conseil de sécurité sur la Libye.

"Toute solution durable passera par une solution politique", a-t-il dit après un séjour à Tripoli samedi où il a rencontré le Premier ministre libyen Baghdadi Mahmoudi et le ministre des Affaires étrangères Abdelati al-Obeïdi.

Crise de la dette: coup de tabac en Europe face aux craintes de contagion

BRUXELLES (AFP)


AFP

Le ministre des Finances italien Giulio Tremonti (G) et le président de l'Eurogoupe Jean-Claude Juncker à Bruxelles, le 11 juillet 2011

Un vent de panique a soufflé lundi sur les marchés financiers de la zone euro face aux craintes de voir la crise de la dette gagner l'Italie ou l'Espagne, ce qui mettrait l'Union monétaire en péril, alors qu'à Bruxelles le responsables européens peinaient à trouver la riposte.

"On est devant quelque chose qui est plus systémique" que le seul cas de la Grèce, qui "concerne la stabilité de la zone euro dans son ensemble", a averti la ministre espagnole des Finances, Elena Salgado, en arrivant à une réunion avec ses homologues de l'Union monétaire, aux allures de sommet de crise.

La rencontre doit s'achever dans la soirée par une conférence de presse.

La Bourse de Milan a clôturé sur une chute de 3,96%, alors que l'Italie se retrouve à son tour dans le collimateur en raison de son importante dette de près de 1.900 milliards d'euros.

AFP

La Bourse de Milan, le 11 juillet 2011

Francfort a reculé de 2,33%, Paris de 2,71% et Madrid de 2,69%, tandis que l'euro a chuté, tombant brièvement sous 1,40 dollar pour la première fois depuis un mois et demi.

Dans le même temps, les taux espagnols et italiens sur le marché de la dette ont atteint leurs plus hauts niveaux historiques depuis la création de la zone euro. Cela signifie que le coût d'emprunt de Rome et de Madrid pour financer leurs déficits grimpe. Et l'écart des taux français avec l'Allemagne, référence absolue, s'est élargi à un niveau jamais vu dans l'Union monétaire.

Avant les ministres des Finances, le président de l'UE, Herman Van Rompuy, a réuni pour une rencontre impromptue ses collègues de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker, de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet et de la Commission européenne José Manuel Barroso.

Objectif officiel: "coordonner les positions" sur le dossier grec au moment où les dissensions s'étalent au grand jour et où les Européens n'écartent plus totalement l'idée d'un défaut partiel de la Grèce.

Mais l'inquiétude dépasse la seule Grèce à présent.

AFP

Le ministre français de l'Economie François Baroin et son homologue des Finances Wolfgang Schauble à Bruxelles, le 11 juillet 2011

L'Italie pèse économiquement à elle seule plus de deux fois plus que les trois pays réunis qui ont été sauvés à ce jour de la banqueroute: Grèce, Irlande et Portugal. Si elle cédait, c'est toute la zone euro qui serait menacée.

La chancelière allemande Angela Merkel n'a pas hésité à prier Silvio Berlusconi de bien mettre en place le plan de rigueur promis par son gouvernement. L'Italie "doit envoyer elle-même un signal important qui est l'adoption d'un budget répondant à des exigences d'économies et de consolidation", a-t-elle enjoint.

Le membre italien du directoire de la BCE, Lorenzo Bini Smaghi, a assuré que son pays "ne fera jamais défaut parce que c'est un pays riche".

Les tensions sur les marchés trouvent aussi leurs sources dans les hésitations actuelles des Européens sur la mise sur pied d'un deuxième plan d'aide promis à la Grèce, d'une ampleur similaire au premier de 110 milliards d'euros de prêts décidé il y a un an. "Les problèmes de l'Italie sont liés à ceux de la Grèce", juge une source européenne.

AFP

Prévisions de croissance, déficit et dette publique de l'Italie pour 2011 et 2012, selon la Commission européenne

Ces atermoiements proviennent de divergences sur la nécessité de faire cette fois contribuer les créanciers privés du pays --banques, compagnies d'assurance et fonds de pension-- et sur les modalités d'une telle participation.

Alors qu'une décision était à l'origine escomptée début juillet sur ce point, elle a été repoussée à la rentrée. Ce qui n'est pas du goût de tous: "Croire qu'on peut attendre le mois de septembre sans aucun risque, je n'en suis pas sûr", a affirmé le ministre belge des Finances Didier Reynders.

L'Allemagne et les Pays-Bas insistent pour que les banques versent leur écot. "Une participation substantielle du secteur privé est une condition préalable", a réaffirmé lundi le ministre néerlandais des Finances, Jan Kees De Jager, alors que la Commission européenne, la BCE et plusieurs pays, dont l'Espagne, sont très réticents.

"Depuis le début, nous craignons que cela génère une instabilité", a souligné la ministre espagnole des Finances.

D'autant que l'idée de recourir à une solution impliquant, sur une période limitée dans le temps, un "défaut" de paiement partiel (ou "sélectif") de la Grèce, gagne des partisans, selon des diplomates. Elle pourrait prendre la forme d'un rééchelonnement de la dette du pays, solution privilégiée par Berlin, et/ou de son rachat partiel via par exemple le Fonds de secours financier de la zone euro.

Cette option marquerait un revirement de la zone euro qui a jusqu'ici exclu un tel défaut.

Crise de la dette: coup de tabac en Europe face aux craintes de contagion

BRUXELLES (AFP)


AFP

Le ministre des Finances italien Giulio Tremonti (G) et le président de l'Eurogoupe Jean-Claude Juncker à Bruxelles, le 11 juillet 2011

Un vent de panique a soufflé lundi sur les marchés financiers de la zone euro face aux craintes de voir la crise de la dette gagner l'Italie ou l'Espagne, ce qui mettrait l'Union monétaire en péril, alors qu'à Bruxelles le responsables européens peinaient à trouver la riposte.

"On est devant quelque chose qui est plus systémique" que le seul cas de la Grèce, qui "concerne la stabilité de la zone euro dans son ensemble", a averti la ministre espagnole des Finances, Elena Salgado, en arrivant à une réunion avec ses homologues de l'Union monétaire, aux allures de sommet de crise.

La rencontre doit s'achever dans la soirée par une conférence de presse.

La Bourse de Milan a clôturé sur une chute de 3,96%, alors que l'Italie se retrouve à son tour dans le collimateur en raison de son importante dette de près de 1.900 milliards d'euros.

AFP

La Bourse de Milan, le 11 juillet 2011

Francfort a reculé de 2,33%, Paris de 2,71% et Madrid de 2,69%, tandis que l'euro a chuté, tombant brièvement sous 1,40 dollar pour la première fois depuis un mois et demi.

Dans le même temps, les taux espagnols et italiens sur le marché de la dette ont atteint leurs plus hauts niveaux historiques depuis la création de la zone euro. Cela signifie que le coût d'emprunt de Rome et de Madrid pour financer leurs déficits grimpe. Et l'écart des taux français avec l'Allemagne, référence absolue, s'est élargi à un niveau jamais vu dans l'Union monétaire.

Avant les ministres des Finances, le président de l'UE, Herman Van Rompuy, a réuni pour une rencontre impromptue ses collègues de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker, de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet et de la Commission européenne José Manuel Barroso.

Objectif officiel: "coordonner les positions" sur le dossier grec au moment où les dissensions s'étalent au grand jour et où les Européens n'écartent plus totalement l'idée d'un défaut partiel de la Grèce.

Mais l'inquiétude dépasse la seule Grèce à présent.

AFP

Le ministre français de l'Economie François Baroin et son homologue des Finances Wolfgang Schauble à Bruxelles, le 11 juillet 2011

L'Italie pèse économiquement à elle seule plus de deux fois plus que les trois pays réunis qui ont été sauvés à ce jour de la banqueroute: Grèce, Irlande et Portugal. Si elle cédait, c'est toute la zone euro qui serait menacée.

La chancelière allemande Angela Merkel n'a pas hésité à prier Silvio Berlusconi de bien mettre en place le plan de rigueur promis par son gouvernement. L'Italie "doit envoyer elle-même un signal important qui est l'adoption d'un budget répondant à des exigences d'économies et de consolidation", a-t-elle enjoint.

Le membre italien du directoire de la BCE, Lorenzo Bini Smaghi, a assuré que son pays "ne fera jamais défaut parce que c'est un pays riche".

Les tensions sur les marchés trouvent aussi leurs sources dans les hésitations actuelles des Européens sur la mise sur pied d'un deuxième plan d'aide promis à la Grèce, d'une ampleur similaire au premier de 110 milliards d'euros de prêts décidé il y a un an. "Les problèmes de l'Italie sont liés à ceux de la Grèce", juge une source européenne.

AFP

Prévisions de croissance, déficit et dette publique de l'Italie pour 2011 et 2012, selon la Commission européenne

Ces atermoiements proviennent de divergences sur la nécessité de faire cette fois contribuer les créanciers privés du pays --banques, compagnies d'assurance et fonds de pension-- et sur les modalités d'une telle participation.

Alors qu'une décision était à l'origine escomptée début juillet sur ce point, elle a été repoussée à la rentrée. Ce qui n'est pas du goût de tous: "Croire qu'on peut attendre le mois de septembre sans aucun risque, je n'en suis pas sûr", a affirmé le ministre belge des Finances Didier Reynders.

L'Allemagne et les Pays-Bas insistent pour que les banques versent leur écot. "Une participation substantielle du secteur privé est une condition préalable", a réaffirmé lundi le ministre néerlandais des Finances, Jan Kees De Jager, alors que la Commission européenne, la BCE et plusieurs pays, dont l'Espagne, sont très réticents.

"Depuis le début, nous craignons que cela génère une instabilité", a souligné la ministre espagnole des Finances.

D'autant que l'idée de recourir à une solution impliquant, sur une période limitée dans le temps, un "défaut" de paiement partiel (ou "sélectif") de la Grèce, gagne des partisans, selon des diplomates. Elle pourrait prendre la forme d'un rééchelonnement de la dette du pays, solution privilégiée par Berlin, et/ou de son rachat partiel via par exemple le Fonds de secours financier de la zone euro.

Cette option marquerait un revirement de la zone euro qui a jusqu'ici exclu un tel défaut.

La RD Congo risque de devenir une autre Côte d'Ivoire, selon un candidat à la présidentielle

BRUXELLES (Xinhua) - La RD Congo qui organisera l'élection présidentielle avant la fin de l'année, risque de devenir une autre Côte d'Ivoire avec "de sérieuses perturbations de la paix dans le pays et dans la région des Grands lacs au cours des 12 prochains mois", a averti lundi le révérend Jean-Paul Moka, candidat du Mouvement bleu à la prochaine présidentielle, dans un communiqué diffusé à Bruxelles.
La RD Congo risque de devenir une autre Côte d'Ivoire, selon un candidat à la présidentielle

CC BY SA Morwen. Provinces à l’intérieur de la RDC (en bleu Nord Kivu)

Il a préconisé l'organisation de l'élection dans un climat réellement apaisé et bien préparé qui pourrait donner lieu à un scrutin et des résultats acceptables et acceptés par la plus large majorité des Congolais.

M. Moka actuellement basé en Belgique, ancienne puissance coloniale de la RDCongo, a mis en doute à cette occasion la volonté des hommes politiques congolais à aboutit à une solution concertée et constitutionnelle pour la mise en place des prochaines institutions du pays.

Un scénario similaire à la Côte d'Ivoire est le plus probable lors de la proclamation des prochains résultats électoraux ainsi qu'une crise humanitaire accentuée, si l'on se réfère aux déclarations de certains candidats à la présidentielle, a-t-il indiqué.

M. Moka a exprimé son opposition à l'actuelle gestion des élections.

Burkina Faso/Baccalauréat 2011 : Les candidats de Bobo-Dioulasso inquiets

BOBO-DIOULASSO (Xinhua) - Les candidats burkinabés au baccalauréat, session 2011, entament à partir de ce mardi 12 juillet, les premières épreuves de cet examen.
Burkina Faso/Baccalauréat 2011 : Les candidats de Bobo-Dioulasso inquiets

A Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du pays, de nombreux candidats se disent inquiets, notamment à cause des programmes scolaires qui n'ont pas été totalement achevés.

Ibrahim Barro est élève en classe de Terminale D au lycée Ouezzin Coulibaly de Bobo-Dioulasso. A la veille du baccalauréat, il se dit un peu préoccupé, parce que tous les programmes, notamment l'histoire et la géographie n'ont pas été assurés dans sa classe. "Nous avons reçu des polycopies, mais tous les chapitres n'ont pas été concernés. Il s'agit des nouveaux chapitres introduits cette année, notamment l'Union européenne, le Nigeria, l'Afrique du Sud et le Burkina dans la décolonisation", a- t-il précisé.

Pour Adama Privat Arsène Koté, en Terminale A4 à l'Ecole Nouvelle, tous les chapitres n'ont pas été dispensés en philosophie, en mathématiques et en histoire-géographie. "Je suis confiant et je prie le Tout-Puissant pour que les épreuves soient abordables", a-t-il espéré.

Une autre prétendante pour l'obtention du parchemin, Abzéta Kiera de la terminale G2 au lycée Promotion a confié que les programmes ont été à peine achevés, d'où son angoisse sur les sujets qui viendront à la composition. "Nous avons proposé des cours de rattrapage aux professeurs, mais nous n'avons pas eu gain de cause", a indiqué Abzéta.

De son côté, le comité commis à l'organisation de ce premier diplôme universitaire dans les Hauts-Bassins semble en tout cas prêt. En effet et selon le directeur régional des enseignements secondaires et supérieurs, Mamadou Michel Ouédraogo, toutes les dispositions ont été prises pour le bon déroulement des épreuves. "Dans tous les centres, il y aura des agents de sécurité pour le maintien de l'ordre et de la discipline afin que les candidats, les surveillants et tous les autres acteurs puissent travailler dans la quiétude, le calme et la sérénité", a-t-il expliqué.

Pour le baccalauréat session 2011, la région des Hauts- Bassins enregistre 8.395 candidats, dont 5.457 garçons et 2.938 filles. Le nombre de prétendants est en hausse en comparaison avec ceux de l'année dernière. En effet, pour l'année scolaire 2009- 2010, la région comptait 8.012 candidats, soit 4,78% d'augmentation cette année. Sur le plan national, le Burkina Faso compte 47.000 candidats contre 42.790 en 2010, ce qui représente une progression de 9,84%.

Dette: Obama exige des concessions des républicains avant une autre réunion

WASHINGTON (AFP

Barack Obama a affirmé lundi qu'il était toujours favorable à un accord de grande portée avec les républicains sur le relèvement du plafond de la dette, mais a exigé des concessions de ses adversaires pour y parvenir avant la date-butoir du 2 août.

Le président des Etats-Unis, engagé dans d'ardues négociations avec le Congrès, a promis de "parvenir à un accord avant le 2 août", date après laquelle, faute de compromis, la première économie mondiale ne pourra plus emprunter pour financer son déficit selon le Trésor.

Pour éviter une telle éventualité, M. Obama a assuré lors d'une conférence de presse qu'il était prêt à discuter "tous les jours", week-ends compris, avec les responsables de l'opposition républicaine qui contrôle la Chambre des représentants, et ses propres alliés démocrates majoritaires au Sénat.

Il les a d'ailleurs retrouvés à 14H10 (18H10 GMT) à la Maison Blanche pour une nouvelle séance de négociations, a constaté un journaliste de l'AFP. Une précédente rencontre dimanche soir n'a donné aucun résultat concret.

"Je continue de pousser les responsables du Congrès à un accord le plus important possible", a néanmoins assuré M. Obama, en allusion au plan de réduction du déficit de 4.000 milliards sur dix ans dont il s'est fait l'avocat.

La dette atteint actuellement 14.294 milliards de dollars et continue à gonfler au rythme du déficit budgétaire, qui doit s'afficher cette année à 1.600 milliards.

Pour renverser la tendance, M. Obama veut une "approche équilibrée": des coupes dans les dépenses publiques mais aussi la fin des cadeaux fiscaux pour les plus aisés, hérités de l'ère de son prédécesseur républicain George W. Bush.

Les républicains, et en premier lieu le président de la Chambre John Boehner, refusent de laisser expirer ces exemptions d'impôts et estiment que les déficits doivent être réduits uniquement en taillant dans les dépenses.

"Les Américains savent que les hausses d'impôts détruisent des emplois, et la dernière chose que nous devrions faire maintenant, avec un chômage à 9,2%, serait de lancer de nouvelles mesures gouvernementales qui détruiraient des emplois", a répété M. Boehner peu avant de se rendre à la Maison Blanche lundi.

Le chef républicain a par ailleurs déploré que les démocrates "ne soient pas assez sérieux sur une réforme fondamentale des dépenses obligatoires", soit les grands budgets sociaux.

Le président Obama a pourtant averti que toutes les parties devraient accepter des concessions. "Je ne vois pas le chemin vers un accord s'ils (les républicains) n'évoluent pas (...) ils vont avoir à faire des compromis, tout comme les démocrates vont devoir faire des compromis, tout comme je me montre moi-même disposé à des compromis", a-t-il déclaré.

Les termes de l'accord discuté ne sont "pas exactement ce que je voudrais", a insisté M. Obama: "Je voudrais plus de revenus et moins de coupes dans les programmes dont profitent les familles de la classe moyenne (...) je suis prêt à aller dans leur direction pour qu'on arrive à quelque chose".

Tant la Maison Blanche que M. Boehner ont mis en garde contre les conséquences d'un défaut de paiement. Cette perspective inquiète aussi les marchés au moment où les problèmes de dette en Europe, après avoir touché l'Irlande, le Portugal et la Grèce, concernent désormais aussi l'Italie.

Un défaut de paiement à Washington provoquerait "des hausses de taux d'intérêt, des contrecoups énormes sur les Bourses et des conséquences véritablement déplorables, pas simplement pour les Etats-Unis, mais aussi pour l'économie mondiale dans son ensemble", s'est alarmée dimanche la directrice générale du FMI, Christine Lagarde.

Les ambassades de France et des Etats-Unis attaquées à Damas

DAMAS (AFP)

Les ambassades de France et des Etats-Unis attaquées à Damas

11.07.2011 | 18:55 |
AFP

Manifestation pro-gouvernementale devant l'ambassade de France à Damas, le 11 juillet 2011

Des manifestants soutenant le régime syrien ont attaqué lundi les ambassades des Etats-Unis et de la France à Damas, pour dénoncer la visite de leurs ambassadeurs dans la ville rebelle de Hama (centre), provoquant la colère de Washington et de Paris.

"Aujourd'hui, une foule a attaqué l'ambassade des Etats-Unis. Le personnel de l'ambassade n'a pas été blessé. Le gouvernement syrien a été lent à y répondre et à prendre les mesures de sécurité supplémentaires qui s'imposaient", a déclaré à l'AFP une source au sein de l'ambassade.

"La résidence du chef de la mission a été également attaquée par la foule", a précisé le département d'Etat américain dans un communiqué, dénonçant: "Une "chaîne de télévision largement influencée par les autorités syriennes a encouragé cette manifestation violente".

"Nous condamnons vigoureusement le refus du gouvernement syrien de protéger notre ambassade et demandons des compensations pour les dégâts causés. Nous appelons le gouvernement syrien à s'acquitter également de ses obligations envers ses propres citoyens", a-t-il ajouté.

Selon la source au sein de l'ambassade américaine, l'attaque visait à "détourner l'attention de la crise en Syrie, (où) le gouvernement continue de tuer les manifestants pacifiques".

www.shukumaku.com/AFP

Des manifestants pro-gouvernementaux tentent de pénétrer dans l'ambassade américaine à Damas, le 11 juillet 2011

L'ambassade de France a également été attaquée dans l'après-midi, a annoncé le ministère français des Affaires étrangères, qui a précisé que trois agents avaient été blessés.

"Pour la deuxième fois en deux jours, l'ambassade de France à Damas, comme celle des Etats-Unis au même moment, a été la cible d'attaques et de vandalisme de la part de groupes bien organisés et cela devant des forces de sécurité syriennes manifestement peu empressées à faire cesser ces violences", a dénoncé le porte-parole du ministère, Bernard Valéro.

Il a fourni un détail des exactions commises: "utilisation de bélier pour tenter d'enfoncer les portes de notre mission diplomatique, fenêtres brisées, intrusions dans l'enceinte de l'ambassade, trois agents du poste blessés, destruction du véhicule de l'ambassadeur".

"Devant la passivité des forces de l'ordre, les agents de sécurité de l'ambassade ont été contraints d'effectuer trois tirs de sommation pour empêcher la multiplication d'intrusions dans le périmètre de l'ambassade", a-t-il précisé.

Plusieurs vitres du bâtiment ont été brisées et des drapeaux syriens accrochés sur le mur de l'ambassade, selon un photographe de l'AFP, arrivé sur les lieux après l'attaque.

"Ce n'est pas avec de telles initiatives illégales que les autorités de Damas parviendront à détourner l'attention du problème de fond qui demeure la fin de la répression contre la population syrienne et la mise en oeuvre de réformes démocratiques", a-t-il encore déclaré.

Les ambassadeurs des Etats-Unis et de la France à Damas, Robert Ford et Eric Chevallier, se sont rendus la semaine dernière à Hama, lors de visites séparées et non coordonnées, provoquant l'ire des autorités.

Hama, située à 210 km au nord de Damas, a été le théâtre de deux manifestations monstres contre le président Assad depuis début juillet, réunissant à chaque fois environ un demi-million de personnes, selon des militants.

Lors de sa visite dans cette cité assiégée par l'armée, M. Ford avait rencontré de nombreux manifestants. "L'ambassadeur Ford voulait voir de ses propres yeux ce qui se passe sur le terrain", avait alors affirmé l'ambassade américaine à Damas.

Sa visite visait à montrer que "les Etats-Unis sont engagés à soutenir le droit du peuple syrien à se rassembler et à s'exprimer librement à travers des manifestations pacifiques", avait-elle souligné.

Le ministère syrien de l'Intérieur avait vivement protesté, accusant M. Ford d'avoir rencontré des "saboteurs" et de les avoir incités "à la violence, à manifester et à refuser le dialogue". Washington s'était dit "consterné" par ces critiques, affirmant avoir informé Damas à l'avance de cette visite.

Pendant les attaques des ambassades, l'armée syrienne a poursuivi lundi son offensive dans la province d'Idleb (nord-ouest), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

"L'armée, appuyée par des chars, a mené des perquisitions dans les villages de Kafarhaya, Sarjan et al-Rami, et procédé à des arrestations à Kfar Noubol", selon l'organisation.

Des interpellations ont également eu lieu dans les environs de Hama ainsi que dans la ville côtière de Banias, où cinq personnes ont été arrêtées pour "avoir filmé des manifestations", selon l'OSDH.

So long: Prince William and Kate given a star-spangled send off as they fly home with hundreds of fellow Brits on commercial BA flight

  • The couple wrap up their action packed trip to North America with a visit to two charity projects
  • William speaks fondly of the trip at programme to honour the armed forces and the Tusk Trust where he is patron

After driving through an area with one of the biggest populations of homeless people in the U.S., Prince William and Kate Middleton boarded a commercial jet to fly back to the UK after saying goodbye to America.

Following a hugely successful tour of Canada and California, they are currently heading back to Britain having showcased the global popularity of the royal couple.

They were greeted by British Airways staff at Los Angeles airport as they boarded a homeward bound aeroplane from the U.S. on a sun-drenched runway - a marked difference to their blustery arrival at Ottawa airport over a week ago.

Arriving at LAX in a Range Rover they said their final goodbyes and receiving their last curtseys before jetting back to Britain on the BA flight.

It was the first official royal tour that the couple have embarked upon abroad and apart from a couple of minor demonstrations it has been heralded a huge success not just for William and Kate but for the British Royal Family.

Goodbye: The Duke and Duchess look back from the plane before getting on board after what has been a hugely successful first official foreign tour

Goodbye: The Duke and Duchess look back from the plane before getting on board after what has been a hugely successful first official foreign tour

Prince William puts a reassuring hand on his wife's back to usher her into the British Airways plane back the the UK after their trip to Canada and America

Prince William puts a reassuring hand on his wife's back to usher her into the British Airways plane back the the UK after their trip to Canada and America

William and Kate arrived at LAX in a Range Rover
Kate says a final goodbye

William and Kate arrived at a sunny LAX in a Range Rover before saying a few final goodbyes to well wishers on the tarmac ahead of their flight back to the UK

Some of the staff who will look after the royal couple lined up to greet them as they made their way to the flight which is due to land back in the UK today

Some of the staff who will look after the royal couple lined up to greet them as they made their way to the flight which is due to land back in the UK today

Kate and William ascend the BA flight staircase
Duke and Duchess take a final look at the U.S. before their flight home

The Duke and Duchess ascend the staircase to their BA flight, led by two BA cabin crew before turning to have one last look at California before their flight home

The couple were escorted to Los Angeles airport by a police motorcade with several motorbikes closing roads and police cars ensuring safe passage

The couple were escorted to Los Angeles airport by a police motorcade with several motorbikes closing roads and police cars ensuring safe passage

They snubbed a private jet in favour of travelling on the commercial flight with the Duke and Duchess along with their entourage and security taking first class seats on the jumbo which was filled with everyday passengers

Speaking just before take-off at Sony Studios for Service Nation: Mission Serve - a program honouring members of the armed services - William thanked Los Angeles for welcoming him and his new wife.

'As this is my last opportunity before we leave this afternoon, I would just say, on behalf of us both, how grateful we are to have been welcomed so warmly in the Golden State and the City of Angels,' he said. 'Thank you so much.'

They have enjoyed an action-packed tour that has seen them take part in casual events, where their ease as a couple and love for one another was on frequent display, to the more formal, allowing William to show his statesman qualities.

Support: Prince William speaks at the 'Hiring Our Heroes job fair; the scheme connects military veterans and their spouses with employers from across the state
Stunning: Kate claps a speech, possibly the one given by her husband

That's my boy! Prince William gives a speech at the job-fair, and it seems to go down well with his wife Kate who applauds

Speech: Prince William addressed those who attended the event to say how proud he was to be invited along to such a worthwhile initiative
Still smiling: Kate appears quite taken aback as she accompanied husband William to the Sony Music Studios for the ServiceNation: Mission Serve workshop

Impressed: William warms up for his speech at the ServiceNation: Mission Serve event which helps get ex-servicemen into employment; he spoke of how he and Kate both had friends in the UK that could benefit from such a scheme

All smiles: The final leg of the royal visit saw William and Kate attend a job fair designed to get ex-servicemen back into work

All smiles: The final leg of the royal visit saw William and Kate attend a job fair designed to get ex-servicemen back into work

Among their highlights they have taken part in a rowing race and a game of street hockey while the Duke was able to show off his piloting skills in Canada, landing a Sea King helicopter on water for the first time.

In the U.S., the couple's last event saw them attend a jobs fair at Sony Pictures Studio staged by Service Nation: Mission Serve.

The body is an umbrella organisation set up by the US government which brings together different service charities to support the re-integration of servicemen and women into civvy street.

The royal couple arrived in a motorcade with an escort of 17 officers from the Californian Highway Patrol - affectionately known as Chips - who had British flags fixed to the back of their large bikes.

Proud moment: William, who is a service officer, spoke highly of the workshop and hopes it can inspire veterans in their careers

Proud moment: William, who is a service officer, spoke highly of the workshop and hopes it can inspire veterans in their careers

Helping hand: William and his wife Kate help prepare care packages for military children

Helping hand: William and his wife Kate help prepare care packages for military children

The couple were greeted by Sir Howard Stringer chairman and chief executive of Sony Corporation and then led inside a building for a 25 minute-long private meeting with the senior staff from Service Nation: Mission Serve.

In Sound Stage 15, a huge 42,000 square foot open-plan building, dozens of business recruitment stands for the former US servicemen and women were set up.

Sets from iconic movies were built in the huge area from the yellow brick road from the Wizard of Oz to elements of the latest Spiderman movie and Sir Paul McCartney has used it as a rehearsal space.

The royal couple were cheered by the ex-servicemen and women and their partners who were attending the fair when they arrived, and the couple did a short walkabout.

Worthy cause: William boxes USO care packages in a scheme he hopes can be adopted, and acted upon, in Britain
Sparkling: Kate was her usual, radiant self, as she attended the jobs-fair for ex-servicemen

Worthy cause: William boxes USO care packages in a scheme he hopes can be adopted, and acted upon, in Britain while Kate looks on, her usual radiant self

Packed out: William made the audience laugh when he joked that his brother, Harry, was a 'low-flying Apache very average brother

Packed out: William made the audience laugh when he joked that his brother, Harry, was a 'low-flying Apache very average brother

On stage with an enormous 60ft American flag in the background the Duke gave a speech. The royal said: 'This is the last event on our tour of North America, but to my mind, it is one of the most important.

'This is because it is about men and women who - of their own free will - choose to put their life on the line for their country.'

He added: "Service Nation Mission Serve, and all the companies and employers taking part today, are providing opportunities which mean something very immediate and personal to us.

'Catherine and I both have friends back in Britain who could benefit from a brilliant initiative like this.'

William made the audience laugh by taking a swipe at his brother Prince Harry: 'I am delighted, therefore, that our Foundation – and in that I include my low-flying Apache very average brother – is a partner in today’s event.'

Before heading to the airport they stopped at the charity, the Tusk Trust, where they met author Kristin Gore, actress Reece Witherspoon and heiress Jessica de Rothschild

Before heading to the airport they stopped at the charity, the Tusk Trust, where they met author Kristin Gore, actress Reece Witherspoon and heiress Jessica de Rothschild

William gets a good reaction from one of his jokes as he and Kate meet Charlie Mayhew, chief executive of the Tusk Trust, and director Meredith Ogilvie-Thompson

William gets a good reaction from one of his jokes as he and Kate meet Charlie Mayhew, chief executive of the Tusk Trust, and director Meredith Ogilvie-Thompson

Kate chats to donors to the Tusk Trust, Ernie and Diane Burgess. Prince William is the royal patron for the charity which used their visit to launch the Trust's U.S. Patron Circle

Kate chats to donors to the Tusk Trust, Ernie and Diane Burgess. Prince William is the royal patron for the charity which used their visit to launch the Trust's U.S. Patron Circle

The royal went on to tell the audience 'how grateful we are to have been welcomed so warmly in the Golden State and the City of Angels. Thank you so much.'

The couple then filled boxes given to youngsters whose parents have been deployed to Afghanistan.

William and Kate were first shown a teddy bear called Cuzzie who was dressed in a scarf, goggles, jacket that was one of the main items.

The royal couple stood next to each other and filled the package with a journal for the children to jot down their feelings,
dogtags, so they can be just like mum or dad, a DVD that takes them through the issues around deployment, and postcards to send to the frontline.

When william picked up the popular American toy - Uno playing card - he said: 'I haven't seen these in ages, I used to play this a lot,' then put it in the box.

The couple then left to catch their scheduled flight back to the UK.

The Duke and Duchess took part in an impromptu walkabout outside their residence in LA to the delight of fans who posed for pictures with Kate

The Duke and Duchess took part in an impromptu walkabout outside their residence in LA to the delight of fans who posed for pictures with Kate

Kate speaks to the parent of a girl who appears a little bashful at meeting the Duchess

Kate speaks to the parent of a girl who appears a little bashful at meeting the Duchess

The crowds of public weren't as big in the U.S. as they were in Canada, but there were sufficient people to make the couple feel welcome

The crowds of public weren't as big in the U.S. as they were in Canada, but there were sufficient people to make the couple feel welcome

Getting down to business: Kate seemed to be getting the hang of the whole 'painting' idea
William is maybe after a bit of advice as he takes to the canvas

Full steam ahead: Kate cracks on with a drawing at the Inner-City Arts centre, but William was a little slower off the mark, looking as though he was asking for advice

Coming along nicely: Kate overseas the tortoise operation whilst in the background William seems mesmerised by the shell

Coming along nicely: Kate overseas the tortoise operation whilst in the background William seems mesmerised by the shell

Dazzling: Kate wows Hollywood
Who's the bigger star? Kate and Nicole Kidman dazzle in floor-length gowns

Glamour: The couple looked spectacular as they joined Hollywood royalty for a red carpet event while, left, Kate and Nicole Kidman dazzle in their floor-length gowns

Starstruck: Nicole Kidman smiles as she talks to William
... then she breaks into a laugh as the prince pulls a face

Nicole Kidman appears starstruck, smiling as she listens intently to Prince William... but then she breaks into a laugh as the prince pulls a face

Kate chats with Rita Wilson and Tom Hanks
Entertainer: Jennifer Lopez appears enchanted by Prince William

Big moment: Kate talks to Tom Hanks and his wife Rita, left, while Jennifer Lopez puts a hand on William and listens intently while the Duchess laughs in the background


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