24 juin, 2011

Le vice-ministre chinois des AE reçu par le président Alassane Ouattara

ABIDJAN (Xinhua) - Le vice-ministre des Affaires étrangères de Chine, Zhai Jun, a été reçu en audience vendredi à Abidjan par le président ivoirien Alassane Ouattara, à qui il a exprimé la volonté chinoise de développer "davantage" les relations avec la Côte d'Ivoire.

"C'est une occasion d'exprimer la volonté chinoise de faire développer davantage les relations d'amitié et de coopération entre les deux pays", a déclaré Zhai Jun à l'issue de l'audience au Palais présidentiel d'Abidjan.

M. Zhai est arrivé à Abidjan jeudi pour une visite de deux jours.

"Mon objectif principal a été d'exprimer le soutien de la Chine à la Côte d'Ivoire qui vient de sortir d'une crise post-electorale et qui amorce une nouvelle ère de reconstruction et de paix", a indiqué le vice-ministre chinois.

Il a ajouté avoir informé le président ivoirien de l'engagement de la Chine à l'aider dans la reconstruction de son pays.

"Je lui ai dit que le gouvernement chinois a décidé d'octroyer une nouvelle aide économique au gouvernement et au peuple ivoirien mais également d'octroyer un don d'urgence en matériel", a-t-il relevé.

Le vice-ministre chinois a signé jeudi avec le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan, des accords portant sur une aide non remboursable de 80 millions de yuan (5,5 milliards de franc CFA), un prêt sans intérêt de 20 millions de yuan (1,4 milliard de franc CFA) et une annulation de la dette ivoirienne évaluée à 75 millions de yuan (5,4 milliards de franc CFA) sans compter un don de "matériels urgents" estimé à 15 millions de yuan (1,09 milliard de franc CFA).

Vendredi, M. Zhai a eu une séance de travail avec le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro.

Google arrête deux services en ligne liés à la santé et à l'énergie

SAN FRANCISCO - Le groupe internet Google a annoncé vendredi qu'il mettait fin à deux services en ligne, l'un en rapport avec la santé, Google Health, l'autre avec la consommation d'énergie, PowerMeter, qui n'avaient pas trouvé leur public.

Nous allons arrêter deux produits qui n'ont pas marché comme nous l'espérions, mais ont servi de modèles influents, ont commenté deux responsables de Google, Aaron Brown en charge de ce qui a trait à la santé, et Bill Weihl, pour l'énergie.

Même s'ils n'ont pas atteint l'envergure que nous espérions, nous pensons qu'ils ont fait ressortir l'importance de pouvoir accéder à l'information dans des domaines où c'est traditionnellement difficile, ont-ils fait valoir sur le blog du groupe.

PowerMeter, qui permet de faire un relevé de sa consommation d'électricité, doit s'arrêter le 16 septembre. Google Health, qui permet de stocker et communiquer des données médicales personnelles, doit s'arrêter le 1er janvier, mais les internautes pourront encore télécharger leurs informations durant tout 2012.

Google Health avait été lancé début 2008, et PowerMeter fin 2009. Ils étaient tous deux fondés sur l'idée qu'avec des informations plus complètes et meilleures, les gens pourraient faire des choix plus intelligents, que ce soit pour gérer leur santé et leur bien-être personnels ou pour économiser de l'argent et de l'énergie à la maison, ont relevé MM. Brown et Weihl.

GOOGLE


(©AFP /

Les prix des carburants devraient baisser la semaine prochaine

Le ministre a demandé que les prix baissent «immédiatement», soulignant que cette mesure doit permettre d'«améliorer concrètement le pouvoir d'achat des ménages» et éviter un ralentissement de la croissance économique.

Le ministre a demandé que les prix baissent «immédiatement», soulignant que cette mesure doit permettre d'«améliorer concrètement le pouvoir d'achat des ménages» et éviter un ralentissement de la croissance économique.

Bonne nouvelle pour les automobilistes. A l'approche des vacances, les prix à la pompe devraient baisser. Après la décision de l’AIE (Agence internationale de l’énergie) de puiser dans ses stocks stratégiques pour soulager le marché, le ministre de l’Industrie, , a expressément demandé à Total et aux autres distributeurs de répercuter «immédiatement» les baisses du prix du pétrole.
Ce qu'ils vont faire... «mécaniquement», selon Jean-Louis Schilansky, président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip).

Après l'annonce des pays de l'AIE, les cours du brut ont perdu 7 à 8 dollars par baril et étaient vendredi environ 5 à 6 dollars en-dessous de leurs niveaux de mercredi. «Il appartient maintenant aux distributeurs pétroliers de prendre toutes leurs responsabilités dans cet effort collectif mondial», a insisté Eric Besson selon qui, , le PDG du groupe pétrolier français, «a accueilli favorablement cette démarche». Total, mais aussi le groupe Leclerc, ont annoncé vendredi leur intention de répercuter à la pompe une éventuelle baisse des cours du pétrole.


Une baisse qui devrait se répercuter à la pompe «mécaniquement» la semaine prochaine

«Nous pensons, nous espérons que cette mesure [de l'AIE. Ndlr] aura un impact positif sur les prix, et nous ne manquerons pas de la répercuter sur le prix à la pompe, bien sûr», déclare une porte-parole de Total qui estime qu'il «faut que les stocks soient délivrés, ça ne peut pas se faire d'une heure à l'autre». «On va rendre la baisse immédiatement applicable dès lundi» avec une réduction «de 1 à 3 centimes (par litre, ndlr) selon la rotation des stocks», indique de son côté Michel-Edouard Leclerc, dont les magasins vendent selon lui 12% du gazole en France.

«Que le ministre insiste, soit, mais c'est le mécanisme de fonctionnement du marché qui veut cela», assure Jean-Louis Schilansky, président de l'Ufip. «L'ensemble du marché va répercuter cette baisse de prix si elle se maintient», rappelle-t-il. Le fléchissement des cours induira «une baisse de 2 à 3 centimes d'euro par litre si les prix du brut se maintiennent à ce niveau», explique-t-il, une baisse qui devrait, selon lui, se répercuter aux prix à la pompe «mécaniquement» dans le courant de la semaine prochaine.

Seulement, les prix pourraient néanmoins repartir à la hausse car, souligne le président de la fédération patronale, la décision de l'AIE «ne change pas fondamentalement l'équilibre offre/demande du marché». «Si la Chine continue à consommer comme elle le fait, les prix du brut repartiront à la hausse ou au moins se stabiliseront», a-t-il jugé. Par ailleurs, les pays membres de l'AIE «devront restocker et racheter les 60 millions de barils» qu'ils vont introduire sur le marché, prévient-il, ce qui «créera à ce moment une nouvelle tension sur le marché».



LeParisien.fr

Libye: revers politique pour Obama, Kadhafi veut fuir Tripoli

© AFP Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi apparaît à la télévision officielle syrienne, le 13 juin 2011
© LibyanTV/AFP/Archives

TRIPOLI (AFP) - (AFP) - La Chambre des représentants a refusé vendredi d'autoriser les frappes des Etats-Unis en Libye, au moment où des informations indiquent que Mouammar Kadhafi "ne se sent plus en sécurité" dans la capitale.

La Maison Blanche a aussitôt déploré le "message confus" envoyé par la Chambre qui, dominée par l'opposition républicaine, a rejeté à 295 voix contre 123 un texte devant entériner l'engagement américain dans l'opération lancée le 19 mars. Ce vote n'a toutefois aucune chance de mettre un terme à la campagne.

Une autre résolution qui aurait privé de financement les bombardements menés dans le cadre des efforts de l'Otan a en revanche été rejetée.

Nombre d'élus, y compris démocrates, se sont montrés furieux ces derniers jours que le président Barack Obama n'ait pas demandé au Congrès son avis avant d'ordonner les frappes contre le régime de Mouammar Kadhafi.

Cette fronde a fait les délices du "Guide" qui a adressé aux élus une lettre dans laquelle il loue leur "sagesse (...) de discuter de ces problèmes".

© AFP Un ancien prisonnier (G) retrouve un rebelle libyen à Benghazi après son évacuation de Tripoli par le Comité international de la Croix rouge
© AFP Patrick Baz

Plus de quatre mois après la naissance d'une révolte transformée en conflit armé et alors que des bavures ont entaché la campagne de l'Otan, le leader libyen répète à l'envi qu'il ne se soumettra pas, assurant encore mercredi soir que "la bataille se poursuivra jusqu'à l'au-delà".

Néanmoins, des responsables américains cités vendredi par le Wall Street Journal ont affirmé que le colonel Kadhafi "envisage sérieusement" de quitter la capitale libyenne à la suite des raids aériens de l'Otan.

Les renseignements obtenus par Washington montrent que le dirigeant libyen "ne se sent plus en sécurité" dans la capitale, indique un haut responsable de la sécurité nationale américaine cité par le quotidien.

Les responsables ne pensent pas que ce déplacement soit imminent et estiment que Kadhafi ne quittera pas son pays. Il disposerait de nombreuses résidences sûres et d'autres installations dans, et à l'extérieur, la capitale.

L'opposition libyenne, de son côté, se montre ouverte à l'idée de voir le dirigeant, au pouvoir depuis 42 ans, rester au pays s'il accepte de quitter le pouvoir, selon Mahmoud Shammam, porte-parole du Conseil national de transition (CNT, direction politique de la rébellion).

Interrogé sur l'existence de contacts entre insurgés et pouvoir libyen, lors d'une interview au quotidien français Le Figaro publiée vendredi, M. Shammam a répondu: "Oui, des contacts sont en cours par le biais d'intermédiaires. Mais ces négociations ne sont jamais directes".

© AFP Des Libyennes font le V de la victoire à bord du ferry qui arrive le 24 juin 2011 à Benghazi après leur évacuation de Tripoli
© AFP Patrick Baz

"Nous évoquons avec eux les mécanismes du départ de Kadhafi", a ajouté le porte-parole du CNT, réaffirmant que la participation de Kadhafi et de membres de sa famille à un futur gouvernement est "totalement exclue".

A Benghazi, fief de la rébellion, le vice-président du CNT Abdul Hafiz Ghoga, invité à réagir aux propos de M. Shammam au Figaro, a toutefois démenti qu'il y ait "de contacts directs ou indirects avec le régime de Kadhafi".

Le régime libyen avait reconnu l'existence de tels contacts.

Sur le plan humanitaire, quelque 300 Libyens, dont 51 prisonniers relâchés par le régime, sont arrivés vendredi à Benghazi à bord d'un navire du Comité international de la Croix rouge (CICR). Environ 110 autres doivent désormais faire le chemin inverse, une traversée de 22 heures.

"Ces civils ont été coupés de leurs proches depuis quatre mois, incapables de traverser le front en raison des combats", a résumé Paul Castella, chef de la délégation du CICR à Tripoli.

"Nous avons eu un dialogue très transparent avec les deux parties du conflit", s'est félicitée de son côté la porte-parole de l'organisation, Dibeh Fakhr.

Selon l'ONU, la guerre a entraîné la fuite à l'étranger de près de 650.000 Libyens et le déplacement à l'intérieur du pays de 243.000 autres.

Selon un haut responsable militaire américain, l'Otan n'a d'ailleurs pas suffisamment préparé l'après-Kadhafi. "Nous, la communauté internationale, pourrions être demain dans la Libye du jour d'après (sans Kadhafi, NDLR) et il n'y a pas de plan", a dit le plus haut gradé américain en Afrique, le général Carter Ham.

Selon lui, Kadhafi pourrait rapidement tomber et des forces terrestres pourraient être nécessaires pour maintenir l'ordre en Libye.

De son côté, le président français Nicolas Sarkozy a affirmé que "les choses progressent, (...) les forces de M. Kadhafi reculent partout". "Nous sommes convenus que nous devions continuer jusqu'au départ" du colonel, a-t-il dit.

Les combats opposent toujours les forces du régime et les insurgés entre Misrata et Zliten sur la route de Tripoli, ainsi qu'à Al-Jabal Al-Gharbi (sud-ouest), selon des sources rebelles qui font état quotidiennement de "martyrs".