24 juin, 2011

Les prix des carburants devraient baisser la semaine prochaine

Le ministre a demandé que les prix baissent «immédiatement», soulignant que cette mesure doit permettre d'«améliorer concrètement le pouvoir d'achat des ménages» et éviter un ralentissement de la croissance économique.

Le ministre a demandé que les prix baissent «immédiatement», soulignant que cette mesure doit permettre d'«améliorer concrètement le pouvoir d'achat des ménages» et éviter un ralentissement de la croissance économique.

Bonne nouvelle pour les automobilistes. A l'approche des vacances, les prix à la pompe devraient baisser. Après la décision de l’AIE (Agence internationale de l’énergie) de puiser dans ses stocks stratégiques pour soulager le marché, le ministre de l’Industrie, , a expressément demandé à Total et aux autres distributeurs de répercuter «immédiatement» les baisses du prix du pétrole.
Ce qu'ils vont faire... «mécaniquement», selon Jean-Louis Schilansky, président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip).

Après l'annonce des pays de l'AIE, les cours du brut ont perdu 7 à 8 dollars par baril et étaient vendredi environ 5 à 6 dollars en-dessous de leurs niveaux de mercredi. «Il appartient maintenant aux distributeurs pétroliers de prendre toutes leurs responsabilités dans cet effort collectif mondial», a insisté Eric Besson selon qui, , le PDG du groupe pétrolier français, «a accueilli favorablement cette démarche». Total, mais aussi le groupe Leclerc, ont annoncé vendredi leur intention de répercuter à la pompe une éventuelle baisse des cours du pétrole.


Une baisse qui devrait se répercuter à la pompe «mécaniquement» la semaine prochaine

«Nous pensons, nous espérons que cette mesure [de l'AIE. Ndlr] aura un impact positif sur les prix, et nous ne manquerons pas de la répercuter sur le prix à la pompe, bien sûr», déclare une porte-parole de Total qui estime qu'il «faut que les stocks soient délivrés, ça ne peut pas se faire d'une heure à l'autre». «On va rendre la baisse immédiatement applicable dès lundi» avec une réduction «de 1 à 3 centimes (par litre, ndlr) selon la rotation des stocks», indique de son côté Michel-Edouard Leclerc, dont les magasins vendent selon lui 12% du gazole en France.

«Que le ministre insiste, soit, mais c'est le mécanisme de fonctionnement du marché qui veut cela», assure Jean-Louis Schilansky, président de l'Ufip. «L'ensemble du marché va répercuter cette baisse de prix si elle se maintient», rappelle-t-il. Le fléchissement des cours induira «une baisse de 2 à 3 centimes d'euro par litre si les prix du brut se maintiennent à ce niveau», explique-t-il, une baisse qui devrait, selon lui, se répercuter aux prix à la pompe «mécaniquement» dans le courant de la semaine prochaine.

Seulement, les prix pourraient néanmoins repartir à la hausse car, souligne le président de la fédération patronale, la décision de l'AIE «ne change pas fondamentalement l'équilibre offre/demande du marché». «Si la Chine continue à consommer comme elle le fait, les prix du brut repartiront à la hausse ou au moins se stabiliseront», a-t-il jugé. Par ailleurs, les pays membres de l'AIE «devront restocker et racheter les 60 millions de barils» qu'ils vont introduire sur le marché, prévient-il, ce qui «créera à ce moment une nouvelle tension sur le marché».



LeParisien.fr

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