02 janvier, 2011

Paris déterminé à asseoir la légitimité de Ouattara

Le Figaro


Audiences
© Présidence par Aristide
Mardi 28 décembre 2010. Abidjan.
La France déploie une intense activité diplomatique pour tenter de renforcer le statut du rival de Laurent Gbagbo sur la scène internationale.

Il fut un temps où Paris ne tournait pas sept fois sa langue dans sa bouche avant de lancer ses parachutistes à l'assaut des rebelles qui menaçaient les présidents dictateurs africains. En vertu des accords de défense signés avec ses anciennes colonies après les indépendances et qui la contraignaient à intervenir en cas de tentative de déstabilisation des pouvoirs en place, la France a volé au secours du maréchal Mobutu au Zaïre en 1978, du Tchadien Hissène Habré en 1983 ou du président togolais Eyadema en 1986… En cinquante ans, les soldats de l'ancienne métropole ont foulé une quarantaine de fois le sol africain, pour porter secours aux ressortissants français ou aux pouvoirs en place.

Ce temps est révolu, si l'on en juge la nouvelle stratégie française qui s'est mise en place depuis le début de la crise en Côte d'Ivoire. Les autorités françaises ont en effet exclu d'intervenir militairement dans le conflit, comme elles le firent par exemple en 2004, quand l'armée assiégée avait ouvert le feu devant l'hôtel Ivoire à Abidjan.

Paris, qui a très vite lâché Laurent Gbagbo, déploie en revanche une intense activité diplomatique pour tenter d'asseoir le pouvoir de son rival Alassane Ouattara sur la scène internationale. La France semble avoir pris la tête d'une sorte de coalition diplomatique formée de l'ONU, des États-Unis et de l'Union européenne et dont le but serait d'isoler le président sortant. Le 17 décembre, Nicolas Sarkozy a exhorté Gbagbo à quitter son poste avant la fin de la semaine. Après avoir pris la décision d'installer un nouvel ambassadeur pro-Ouattara à Paris, le Quai d'Orsay a annoncé que les pays de l'UE ne reconnaîtraient plus que les ambassadeurs du président «légitimement» élu.

Une position délicate

Particulièrement prudente, la France fait tout pour éviter d'être accusée d'intervenir dans les affaires intérieures de son ancienne colonie. Sur place, elle a laissé les Nations unies occuper la première ligne. C'est au sein de l'Union européenne qu'elle défend désormais les sanctions visant les proches de Gbagbo. Et c'est du bout des lèvres, «en cas de dégradation de la situation » seulement et si d'autres pays européens font de même, prévient Michèle Alliot-Marie, la ministre des Affaires étrangères, que Paris accepterait de soutenir l'effort logistique de l'Onuci, la force de maintien de la paix de l'ONU en Côte d'Ivoire, qui se dit «asphyxiée» par le clan Gbagbo.

À Paris, où la Françafrique a plusieurs fois été enterrée, au moins en paroles, et où les accords de défense avec les anciennes colonies africaines ont été revus et corrigés à la baisse, on estime désormais qu'il appartient aux Africains de régler cette affaire.
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Obama promulgue une loi de couverture maladie pour les sauveteurs du 11/9

AFPObama promulgue une loi de couverture maladie pour les sauveteurs du 11/9

Le président des Etats-Unis Barack Obama devait promulguer dimanche une loi visant à fournir une couverture santé aux sauveteurs et volontaires du 11-Septembre atteints par des maladies liées aux attentats, a annoncé la Maison Blanche.

Le président des Etats-Unis Barack Obama devait promulguer dimanche une loi visant à fournir une couverture santé aux sauveteurs et volontaires du 11-Septembre atteints par des maladies liées aux attentats, a annoncé la Maison Blanche.

"Le président va signer (cette loi) ce matin", a indiqué le porte-parole adjoint de M. Obama, Bill Burton. Le président effectuera cette formalité à Hawaii (Pacifique) où il a passé les fêtes de fin d'année. Aucune cérémonie formelle n'est prévue.

Le 22 décembre, peu avant de se séparer pour les vacances, et plus de neuf ans après les attentats qui avaient fait près de 3.000 morts, le Sénat et la Chambre des représentants avaient adopté le texte.

Les républicains, dotés d'une minorité de blocage au Sénat, avaient dans un premier temps rechigné à adopter le projet de loi, en raison de son coût, et le texte avait été amendé.

Il prévoit la création d'un système de couverture santé pour les secouristes, policiers, pompiers, travailleurs et bénévoles qui ont aidé les victimes ou qui ont participé au nettoyage des débris après les attentats du World Trade Center le 11 septembre 2001 à New York.

Environ 70.000 personnes sont enregistrées comme ayant été exposées aux émanations toxiques dues à l'effondrement des tours jumelles.

Ce texte était le dernier projet de loi adopté à la Chambre des représentants sous la majorité démocrate. En janvier, à la suite des élections du 2 novembre, les républicains contrôleront la majorité à la chambre basse.

Au Sénat, les démocrates verront leur majorité diminuer, passant de 58 à 53 sénateurs sur 100.

M. Obama, qui faisait de l'exercice dimanche matin dans la base de Marines de Hawaii à Kaneohe, près de la maison de vacances qu'il loue à Kailua (20 km au nord-est de la capitale Honolulu) doit quitter son Etat natal tard lundi soir et arriver à Washington mardi dans l'après-midi.

La CEDEAO va prendre des décisions mardi sur la crise ivoirienne (Jonathan

AFP


Situation
© Reuters
Vendredi 24 décembre 2010. Abuja (Nigeria). Photo: Le President du Burkina Faso SEM Blaise Compaore (droite) et le President du Nigeria SEM Goodluck Jonathan
L`organisation ouest-africaine de la Cédéao (15 pays) va décider d`ici mardi de "nouveaux pas" pour résoudre la crise ivoirienne, a déclaré le président de cette organisation, le président du Nigeria Goodluck Jonathan, selon un communiqué officiel reçu samedi.

"Pour ce qui est de la Côte d`Ivoire, le Président Jonathan a déclaré que la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (Cédéao) va décider de nouveaux pas d`ici mardi de la semaine prochaine après avoir reçu des rapports de ses émissaires", a déclaré ce communiqué.

Les trois chefs d`Etat africains, chargés par la Cédéao de résoudre la crise post-électorale ivoirienne, retourneront à Abidjan lundi pour rencontrer le président sortant de Côte d`Ivoire, Laurent Gbagbo, qui continue de défier la communauté internationale en refusant de céder le pouvoir au vainqueur des élections, Alassane Ouattara.

Les présidents du Bénin, du Cap-Vert et de Sierra Leone avait rencontré M. Gbagbo, mardi, pour l`inciter à quitter le pouvoir pacifiquement. Dans le cas contraire, la Cédéao s`est dit prête à intervenir militairement.

M. Jonathan a estimé, en marge d`une réunion avec l`ambassadeur de Grande-Bretagne Bob Dewar samedi, que l`Afrique s`en sortirait politiquement et économiquement, si ses leaders respectaient la volonté de leur électorat et la suprématie du vote.

M. Jonathan a exhorté ses homologues à poser les fondations d`un développement démocratique africain, en restant fidèle aux lois électorales et aux constitutions de leur pays, a-t-il expliqué dans un communiqué.

L`ONU fera tout pour enquêter sur de possibles charniers

AFP L`ONU fera tout pour accéder
aux sites où se trouveraient des charniers en Côte d`Ivoire, a affirmé son
chef Ban Ki-moon lors d`un entretien avec Alassane Ouattara, reconnu par la
communauté internationale comme le nouveau président de la Côte d`Ivoire.
L`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci) "a reçu pour
instruction de faire tout ce qui est possible pour accéder aux zones
affectées, à la fois pour la prévention et pour enquêter et établir les
infractions, de sorte que ceux qui sont responsables soient tenus
responsables", précise un communiqué publié dimanche par les Nations unies.
M. Ban a également réitéré le soutien "indéfectible" des Nations unies à M.
Ouattara, au cours d`un entretien téléphonique dans la nuit de samedi à
dimanche.
Jeudi, l`ONU avait accusé les forces fidèles au président ivoirien sortant
Laurent Gbagbo, qui refuse de quitter le pouvoir, d`avoir empêché plusieurs
fois une mission de l`ONU d`accéder au village d`Anyama, dans la banlieue
d`Abidjan.
Ban Ki-moon, a dit son porte-parole Martin Nesirky, "est alarmé par les
informations faisant état de violations flagrantes des droits de l`homme" en
Côte d`Ivoire.
De même source, M. Ouattara a demandé une enquête "rapide" de la Cour
pénale internationale (CPI) sur des atteintes aux droits de l`homme.
Le camp Ouattara avait réclamé dès le 23 décembre la venue d`une mission de
la CPI pour enquêter sur la répression de ses partisans par les forces
pro-Gbagbo.
Ban Ki-moon, a dit son porte-parole, a aussi salué "la retenue et la
patience montrées" par M. Ouattara, "y compris face à des actes de
provocation".
La crise post-électorale a été marquée par de graves violences, qui ont
fait 179 morts depuis la mi-décembre, selon le dernier bilan de l`ONU.

Sept suspects arrêtés après l'attentat contre une église copte d'Alexandrie

Les autorités égyptiennes semblent privilégier la thèse d'un kamikaze.

Le Point.fr (Source Reuters)
Sept suspects arrêtés après l'attentat contre une église copte d'Alexandrie

En Égypte, la minorité chrétienne prise pour cible le soir du nouvel an ne représente qu'environ 10 % de la population © Mohammed Abed / AFP

Sept personnes sont détenues dans le cadre de l'enquête ouverte sur l'attentat à la bombe qui a fait 21 morts devant une église copte d'Alexandrie dans la soirée du nouvel an, a indiqué dimanche une source sécuritaire égyptienne. Dix autres ont, en revanche, été remises en liberté. Selon une autre source, les interrogatoires se succèdent et "un certain nombre" de suspects ont été brièvement interpellés avant d'être, pour la plupart, remis en liberté après interrogatoire.

Les autorités, qui évoquent à demi-mot la présence d'"éléments étrangers" comme commanditaires de l'attentat, semblent privilégier la thèse d'un kamikaze. Le dispositif policier a été renforcé devant plusieurs églises orthodoxes du Caire et d'Alexandrie, ont pu constater des témoins, qui relèvent que les véhicules ne sont plus autorisés à stationner à proximité des édifices religieux.

Dimanche, des fidèles coptes se sont rassemblés dans l'enceinte d'une cathédrale pour réclamer une assistance accrue de la part de l'Église et de l'État. La minorité chrétienne d'Égypte représente environ 10 % des 79 millions d'habitants du pays. Les relations tendues avec la majorité musulmane dégénèrent régulièrement en violences.

Saint-Sylvestre. Une vingtaine de voitures brûlées

F.Ab.

Une forte présence policière a permis de calmer les esprits lors de la nuit du réveillon./. Photo DDM,  archives,  Y.F.
Une forte présence policière a permis de calmer les esprits lors de la nuit du réveillon./. Photo DDM, archives, Y.F.

Une grosse vingtaine de voitures a été la proie des flammes, durant la nuit du réveillon placée sous la haute surveillance de plus de 200 policiers et gendarmes à Toulouse. L'omerta ministérielle sur le nombre de voitures brûlées durant la nuit de la Saint-Sylvestre n'a pas empêché les incendiaires de passer à l'action. À Toulouse, selon nos informations, ce sont environ vingt voitures (dont la moitié par propagation) qui ont été la proie des flammes, entre 22 heures et 6 heures du matin, essentiellement dans les cités. Peu avant 2 heures du matin, près de quinze véhicules avaient déjà brûlé du côté des quartiers d'Empalot et de Bagatelle où les sapeurs-pompiers ont multiplié les interventions. L'année dernière, trente-sept voitures ont été incendiées lors du réveillon du Nouvel an. Ces feux criminels sont toutefois en baisse à Toulouse. Ce phénomène constitue un délit passible d'une peine pouvant aller jusqu'à 2 ans d'emprisonnement et 30 000 € d'amende.

Cette année, un gros dispositif policier avait été déployé au centre ville. Gendarmes mobiles, BAC, compagnies de sécurisation et d'intervention, CRS et fonctionnaires du service général ont été mobilisés. Au total, plus de 200 hommes ont assuré la sécurité et la surveillance des Toulousains. À part quelques bagarres à la sortie des discothèques, aucun incident grave n'a été recensé. Plusieurs bars avaient fermé leur porte, notamment place Saint-Pierre et sur les boulevards. À Muret, vers 2 h 30 du matin, lors d'un contrôle d'alcoolémie effectué par les gendarmes, un automobiliste de 26 ans a refusé de s'arrêter. Sa voiture a heurté la jambe d'un militaire qui a été légèrement blessé. Le chauffard a été interpellé et placé en garde à vue. L'année 2010 s'achève sur un premier bilan provisoire de 66 tués sur les routes de la Haute-Garonne. Un chiffre à relativiser car il faut attendre fin janvier avant le décompte officiel.

Le nouveau Conseil de sécurité, un aperçu d'une possible ONU réformée

AFPLe nouveau Conseil de sécurité, un aperçu d'une possible ONU réformée

L'Allemagne, l'Inde, l'Afrique du Sud et les deux autres nouveaux membres, le Portugal et la Colombie, vont être mis à l'épreuve dès les prochains jours, entre la crise ivoirienne, un référendum risquant d'aboutir à la partition du Soudan et la poursuite du bras de fer dans la péninsule coréenne.

L'Allemagne, l'Inde et l'Afrique du Sud entrent cette semaine au Conseil de sécurité de l'ONU en tant que membres non permanents, l'occasion de donner un aperçu de ce que pourrait être la gouvernance élargie des Nations unies souhaitée par nombre de pays.

Tandis que le Brésil, un autre prétendant au titre de membre permanent, entame sa seconde année de fonction au Conseil, bien des diplomates attendent des douze mois à venir une illustration de ce que les nouvelles et anciennes puissances peuvent réussir ensemble pour apaiser les points sensibles de la planète.

Les cinq membres permanents (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie), qui ont seuls le droit de veto, dominent l'institution depuis ses débuts en 1945. Ils sont rejoints par dix membres non permanents selon un système de rotation bisannuelle.

L'Allemagne, l'Inde, l'Afrique du Sud et les deux autres nouveaux membres, le Portugal et la Colombie, vont être mis à l'épreuve dès les prochains jours, entre la crise ivoirienne, un référendum risquant d'aboutir à la partition du Soudan et la poursuite du bras de fer dans la péninsule coréenne.

Les puissances occidentales tenteront de leur côté d'interpréter les actions des aspirants à des places de membres permanents.

L'Inde et l'Afrique du Sud devraient être particulièrement scrutées, car "certains craignent des blocages du travail du Conseil", confie un ambassadeur sous couvert de l'anonymat.

Anciens et nouveaux promettent pour l'heure de collaborer harmonieusement.

Pretoria, Brasilia et New Delhi ont été réticents jusqu'à présent à imposer des sanctions contre des pays individuels, comme l'Iran. Mais l'ambassadeur de Pretoria, Baso Sangqu, a assuré que son pays ne voulait pas d'un Conseil de sécurité "bloqué".

"Chacun soulèvera les sujets importants pour lui et nous espérons avoir un impact collectif, mais il n'y aura pas de configuration +eux et nous+", déclare-t-il à l'AFP.

Toutes les puissances "seront sur la même longueur d'ondes en termes d'objectifs généraux. S'il y a des nuances, elles seront constructives", promet aussi l'émissaire indien, Singh Puri. L'Inde ne s'est pas opposée aux sanctions récentes contre l'Iran et la Corée du Nord.

"Nous réévaluons constamment nos positions. C'est la nouvelle Inde", dit l'ambassadeur.

L'Allemand Peter Wittig promet lui "de la valeur ajoutée" pendant son mandat. "Si les Etats jugent que ce Conseil fait du bon travail", espère-t-il, "cela donnera un certain élan aux débats sur la réforme du Conseil".

La France, notamment, est favorable à un élargissement du Conseil de sécurité pour faire de la place aux nouvelles puissances parmi les membres permanents. Aux Etats-Unis, le président Barack Obama s'est prononcé pour l'inclusion de l'Inde. Mais tous ces projets piétinent depuis des années.

Quoi que leur réserve l'avenir, l'Afrique du Sud, l'Inde et l'Allemagne ont d'ores et déjà l'intention de laisser une trace de leur passage au Conseil.

L'Afrique du Sud relève que les deux tiers des conflits qui occupent cette instance se situent en Afrique. Elle veut éviter, dit M. Sangqu, que les guerres africaines ne tombent dans la catégorie des "conflits oubliés" à l'instar de celui du Sahara-Occidental, contre lequel l'ONU "ne fait rien".

L'Inde, principal contributeur du contingent des Casques bleus, compte insister comme l'Allemagne sur le rôle de l'ONU dans le maintien de la paix. Son ambassadeur s'engage aussi à ce que le Conseil soit plus respectueux et à l'écoute de l'Assemblée générale.

Royaume-Uni: la hausse de la TVA inaugure les mesures d'austérité

AFP

David Cameron le 17 décembre 2010 à Bruxelles
David Cameron le 17 décembre 2010 à Bruxelles Jean-Christophe Verhaegen AFP/Archives

Le Royaume-Uni va entrer de plain-pied cette année dans la cure d'austérité imposée par le gouvernement de David Cameron, avec l'entrée en vigueur mardi d'une hausse de la TVA à 20%, qui inaugure un train de mesures de rigueur.

La taxe sur la valeur ajoutée britannique avait été abaissée temporairement à 15% par les travaillistes durant la crise économique et financière, avant de remonter à 17,5%, ce qui restait un des taux les plus bas de l'UE.

Mais, symbole de l'abandon des politiques de relance au profit de la lutte contre les déficits, érigée en Europe en priorité absolue, elle grimpera le 4 janvier à 20%, dépassant ainsi les niveaux appliqués en France ou en Allemagne.

Cette mesure rapportera à elle seule plus de 12 milliards de livres (14 milliards EUR) en année pleine, et constitue un des principaux rouages du sévère tour de vis annoncé en juin par le gouvernement de coalition britannique, dirigé par le conservateur David Cameron.

Cette cure d'austérité d'une ampleur sans précédent dans l'histoire du pays vise à réaliser 81 milliards de livres (92 milliards d'euros) d'économies en moins de cinq ans, auxquels s'ajouteront 30 milliards de livres de hausses d'impôts, pour ramener le déficit britannique à 1,1% du PIB en 2015 contre 10,1% cette année.

Selon les dernières projections officielles, ce tour de vis entraînera la suppression de 330.000 emplois publics, et se traduira par une baisse drastique des budgets de la quasi-totalité des ministères.

Le gros de ces coupes colossales, dont la répartition n'a été annoncée qu'en novembre, sera appliqué à partir du prochain exercice budgétaire, qui démarrera début avril.

Le printemps s'annonce du coup agité. Car les syndicats, qui se sont pour l'instant contentés de grèves sporadiques (métro, pompiers londoniens...) contre l'austérité, vont tenter de mobiliser leurs troupes lorsque ces coupes budgétaires entreront en jeu, et espèrent organiser des débrayages à l'échelle nationale, comme le prônent plusieurs fédérations de fonctionnaires.

De quoi peut-être gâcher le mariage royal, qui doit être célébré le 29 avril, entre le prince William, deuxième dans l'ordre de succession au trône, et Kate Middleton.

L'automne promet également d'être délicat. C'est là en effet qu'entrera en vigueur la hausse des droits d'inscription universitaires, qui vont doubler, voire tripler selon les établissements.

Cette mesure a déjà provoqué un mouvement de colère parmi les lycéens et étudiants. Leur mobilisation a surpris une opinion qui avait perdu l'habitude des manifestations d'ampleur, et a donné lieu à plusieurs débordements violents qui ont pris de court les autorités.

Dans son message du nouvel an, diffusé vendredi, le Premier ministre David Cameron a réaffirmé que tous ces sacrifices seraient indispensables pour remettre les finances publiques d'aplomb, et éviter au pays un sort similaire à celui de la Grèce ou de l'Irlande voisine. "2011 sera difficile, car nous aurons à franchir des étapes douloureuses, mais nécessaires. Mais ces mesures sont essentielles pour remettre notre économie et notre pays sur le bon chemin", a-t-il plaidé.

De leur côté, les économistes, sans prévoir pour le moment un retour à la récession, redoutent l'impact de cette potion sur le chômage et la croissance britannique, qui pourrait de plus être fragilisée par les déboires de la zone euro.

D'autant que la Banque d'Angleterre, qui avait volé au secours de l'économie durant la crise, aura du mal à relancer son soutien en cas de besoin, sous peine d'accélérer le dérapage des prix.

Deux morts et une quinzaine de blessés dans plusieurs attaques en Irak

Le Point.fr (Source AFP)

Ces attentats surviennent alors que des chiffres dévoilés samedi révèlent que la violence a gagné du terrain dans le pays en 2010.

Plusieurs attaques ont fait au moins deux morts, dont un policier, et 15 blessés, parmi lesquels quatre policiers dimanche matin en Irak, selon des responsables des forces de sécurité et de la Santé. Le policier a péri dans l'attaque du point de contrôle où il était posté dans le secteur d'Al-Filahat, à l'ouest de Fallouja, ville située à 60 km à l'ouest de Bagdad, a indiqué le capitaine Omar al-Filahi, de la police locale. Quatre autres policiers ont été blessés.

À Balad, à 70 km au nord de Bagdad, une femme a été tuée et huit personnes ont été blessés, dont trois femmes et un enfant, quand des inconnus ont attaqué le domicile d'un procureur, Hardan Khalifa, selon une source hospitalière. Deux bombes ont par ailleurs explosé à Baqouba, à une soixantaine de kilomètres au nord-est de la capitale, blessant trois personnes, dont le chef des biens religieux sunnites dans la province de Diyala, Mal Allah Abbas Ahmed, a-t-on indiqué de sources policière et médicale.

Ces nouveaux attentats sont intervenus au lendemain de l'annonce, par le gouvernement, du bilan des violences en décembre, qui révèle que davantage d'Irakiens ont péri en 2010 qu'en 2009, alors que ce chiffre était orienté à la baisse depuis plusieurs années.Le Premier ministre Nouri al-Maliki, reconduit le mois dernier pour un second mandat, a cité la sécurité comme une des priorités de l'action de son nouveau gouvernement.

Le bébé du Nouvel An s'appelle Matéo maternité du CHIVA

LaDepeche.fr

L'opération peinture sera terminée pour la nouvelle année. /Photo DDM
L'opération peinture sera terminée pour la nouvelle année. /Photo DDM

[SURTITRE] Maternité du CHIVA [TITRE] Foix. Le bébé du Nouvel An s'appelle Matéo [LEGENDE] C'est le plus beau bébé de l'année puisqu'il est né pour l'an nouveau, à peine 4 heures après les douze coups de minuit. Matéo, un bébé bien proportionné, est le fils de David et Marianne que nous félicitons vivement pour cet heureux événement. /Photo DDM F.R.