01 décembre, 2011

Zoom sur le Burkina Faso

Des étudiantes préparent un événement instructif et festif, destiné à sensibiliser les Pessacais au jumelage avec Banfora au Burkina Faso. Rendez-vous samedi.

 Le groupe d'étudiantes avec Françoise Bourdeau.  PHOTO W. D.

Le groupe d'étudiantes avec Françoise Bourdeau. PHOTO W. D.

La solidarité se professionnalise si l'on en croit la licence proposée par Bordeaux 3 et destinée aux projets en solidarité internationale et développement durable. Six étudiantes de cette licence ont ainsi décidé de faire des travaux pratiques grandeur nature, dans le cadre de la coopération décentralisée qui se met en place entre Banfora, au Burkina Faso, et Pessac.

« Si on s'engage dans cette filière, cela veut dire que l'on a la fibre solidaire », souligne Mathie Seck. Le « projet tutoré » des six jeunes filles va consister à organiser deux événements destinés à sensibiliser les Pessacais à cette forme de jumelage toute nouvelle et à faire connaître le Burkina Faso.

Gratuit

Première étape, samedi, avec une après-midi de manifestations, à la médiathèque et salle Jacques-Ellul, au Jean-Eustache : expo photos, contes, film et débat, cours de danse, cours de cuisine, marché artisanal, activités ludiques pour les enfants et concert le soir. Le cinéaste Dragoss Ouedraogo participera au « bissap débat » qui pourrait se traduire par café débat - le bissap étant une boisson burkinabé à base de feuilles d'hibiscus.

Tout sera gratuit, mais il est prudent de s'inscrire pour la danse et la cuisine (1).

« On a recherché les éléments les plus intéressants disponibles sur le Burkina Faso », poursuit Mathie. Cette démarche abolit les frontières. Ainsi « Banfora en 30 visages » a été réalisée par une photographe et journaliste québécoise, Léa Clermont-Dion.

Certains viendront de moins loin : Sang Mêlé est un groupe de danseurs burkinabés installé en Charente. Le concert du soir sera animé par une famille de musiciens originaire du Burkina Faso, mais vivant à Bordeaux. Quant à Dragoss Ouedraogo, il se partage entre le Burkina et Bordeaux.

« On aurait pu choisir un autre projet, mais lors de la présentation, celui-ci nous a vraiment séduites », s'enthousiasme Myriam Claeys. « À tel point qu'on a dû rajouter deux personnes, car il était prévu à l'origine pour quatre étudiants », précise Françoise Bourdeau, conseillère municipale, élue référente avec Ibrahim N'Diaye.

Banfora en février

La coopération décentralisée se veut une formule « gagnant gagnant » entre deux collectivités. Elle est au programme de la licence : « Pour nous, c'est intéressant de voir comment ça fonctionne réellement », note Myriam.

À quelques jours de l'événement, les étudiantes s'activent autour de leurs ordinateurs : ce sera du temps plein jusqu'à samedi. Leur budget de 2 500 euros a été financé à 80 % par la ville et 20 % par Bordeaux 3. Cela inclut le deuxième événement en février : « Il sera plus centré sur Banfora », explique Myriam. « Beaucoup de choses restent à définir et on tiendra compte de l'expérience de samedi. »

(1) Tél। 05 57 93 63 53 et secretariat- cabinet@mairie-pessac.fr (2) Les autres étudiantes sont Sarah Doyat, Audrey Orcel, Julie Pequin et Natacha Carbonel.

http://www.sudouest.fr

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