13 décembre, 2011

Syrie: les accusations occidentales contre la Russie sont "immorales"

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a jugé mardi

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a jugé mardi "immoral" que l'Occident accuse la Russie de bloquer une résolution sur la répression sanglante en Syrie au Conseil de sécurité de l'ONU alors que les Occidentaux refusent de faire pression sur les "extrémistes" syriens.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a jugé mardi "immoral" que l'Occident accuse la Russie de bloquer une résolution sur la répression sanglante en Syrie au Conseil de sécurité de l'ONU alors que les Occidentaux refusent de faire pression sur les "extrémistes" syriens.
"Ceux qui refusent de faire pression sur la partie extrémiste et armée de l'opposition (en Syrie) sont les mêmes qui nous accusent de bloquer le travail du Conseil de sécurité de l'ONU.

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Je considère que cette position est immorale", a-t-il déclaré, dans des propos retransmis à la télévision russe.
Il a par ailleurs réitéré la position russe sur le dossier syrien, relevant que le Conseil de sécurité ne devait pas stigmatiser le seul régime de Bachar al-Assad.
"Nos partenaires (...) ne veulent pas condamner les violences des groupes extrémistes contre les autorités légales" de Syrie, a-t-il souligné.
Selon le ministre russe, le but de ces opposants est "de provoquer une catastrophe humanitaire en vue de provoquer une ingérence étrangère dans le conflit".
Il a aussi jugé "mauvaise" la décision des Etats-Unis et des pays européens d'imposer des sanctions contre Damas, estimant qu'elles avaient "des conséquences négatives pour la population".
La juge que le Conseil de sécurité de l'ONU "est moralement responsable de ce qui se passe aujourd'hui en Syrie" et que son "silence" est un "scandale". L'Allemagne estime pour sa part qu'il est "nécessaire pour les pays au Conseil de sécurité qui hésitent encore de changer d'avis".
Selon la haut-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Navi Pillay, "probablement plus" de 5.000 personnes ont été tuées dans la répression des manifestations en Syrie depuis le mois de mars.
Le Conseil de sécurité n'arrive pas à se mettre d'accord sur une résolution qui condamnerait la répression en Syrie. Un double veto russo-chinois a torpillé le 4 octobre un projet de résolution en ce sens.
Par ailleurs, onze personnes ont été tuées mardi par des tirs des forces de sécurité et de milices loyalistes, dans la province d'Idleb (nord-ouest), a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Onze personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées mardi à l'aube par des tirs des forces de sécurité et des Chabbiha (milices loyalistes) dans les localités de Maarret Masrin et Kfar Yahmoul", a ajouté le communiqué de l'OSDH sans fournir de détails sur les circonstances.
Dans cette même province, les autorités ont annoncé mardi que deux "membres d'un groupe terroriste" en provenance de la frontière avec la Turquie avaient été tués par des gardes-frontières syriens.
Selon les l'agence officielle Sana, "les gardes-frontières ont déjoué une tentative d'infiltration d'un groupe terroriste armé dans le village d'Aïn Baida à Idleb (nord-ouest), en provenance de la frontière turque et tué deux de ses membres".
La Turquie a nié autoriser des attaques depuis son sol.
La Turquie a accueilli environ 7.500 Syriens qui ont fui la répression des manifestations anti-gouvernementales dans leur pays. Elle accueille aussi des déserteurs de l'armée syrienne, dont le colonel Riad al-Assaad, le chef de l'Armée libre syrienne, qui mène depuis plusieurs semaines des attaques contre les forces régulières et les milices pro-régime.
Le 7 décembre, la Turquie avait pris de nouvelles sanctions contre la Syrie après un premier train de mesures prises le 30 novembre contre ce pays.

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