02 décembre, 2011

Le PS dénonce une abdication de Nicolas Sarkozy face à Berlin

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a "abdiqué" devant l'Allemagne, ont estimé vendredi les responsables socialistes au lendemain du discours sur l'Europe et l'économie du chef de l'Etat, qu'ils accusent d'affaiblir la France sur la scène européenne et mondiale.

Les propos étaient plus mesurés que ceux des députés Jean-Marie Le Guen et Arnaud Montebourg - qui ont comparé pour l'un Nicolas Sarkozy à Edouard Daladier signant avec Adolf Hitler en 1938 les accords de Munich, pour l'autre Angela Merkel au chancelier Otto von Bismarck - mais la critique demeure.

Le quotidien de gauche Libération titre vendredi en Une : "Merkozy candidat".

Le candidat socialiste à l'élection présidentielle, François Hollande, ne s'était toujours pas exprimé vendredi, laissant à ses relais le soin d'attaquer le président de la République.

"Il y a un vrai problème dont il faut prendre conscience : traditionnellement, il y a un couple franco-allemand, qui est fondamental. Aujourd'hui, ce couple a fait place à un déséquilibre franco-allemand parce que la France, avec M. Sarkozy, s'est tragiquement affaiblie", a affirmé Laurent Fabius sur Europe 1.

"Si on veut que le couple franco-allemand soit ressoudé, ce qui est absolument indispensable, il faut que la France se renforce et non pas s'affaiblisse", a ajouté l'ancien Premier ministre socialiste.

Jeudi soir, à Toulon, Nicolas Sarkozy a déclaré qu'il ne transigerait pas sur l'union franco-allemande et a donné des gages de rigueur budgétaire à Berlin tout en se montrant mesuré sur la délégation supranationale de pouvoirs pour contrôler a priori les budgets des Etats membres.

Ces propositions, pour Laurent Fabius, "ne répondent pas à la situation".

"On a une situation d'urgence. Ce qu'il propose, c'est la modification des traités, qui prendra un temps énorme, et ne répond pas à la question du rôle de la Banque centrale", a-t-il regretté.

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