28 novembre, 2011

Election présidentielle à haut risque en République démocratique du Congo

  • Un partisan d'Etienne Tshisekedi participe à des affrontements avec la police devant une affiche de campagne du président sortant Joseph KabilaAgrandir la photo

    Un partisan d'Etienne Tshisekedi participe à des affrontements avec la police devant une affiche de campagne du président sortant Joseph Kabila

A Kinshasa, la route goudronnée, par endroits, qui mène vers l'aéroport international de Ndjili au travers de quartiers miséreux en ébullition concentre tout le potentiel explosif du scrutin présidentiel et législatif, à un tour, du lundi 28 novembre. Un cocktail reproductible à l'échelle de la République démocratique du Congo (RDC, ancien Zaïre), alors que les deux principaux adversaires à la présidentielle, si ce n'est ennemis, l'opposant 'historique' Etienne Tshisekedi (79 ans) et le chef de l'Etat sortant Joseph Kabila (40 ans), se sont engagés, chacun avec ses propres armes, dans une fuite en avant.

Dimanche, un semblant de vie normale reprenait ses droits sur la route vers Ndjili. Les fidèles, apprêtées dans leurs jolies robes, sortaient tranquillement des églises. La veille pourtant, ce cordon bitumeux mité par l'impéritie des gouvernements qui, depuis l'indépendance de l'ancienne colonie belge en 1960, ont consciencieusement mis à sac ce pays potentiellement richissime, était un champ après la bataille: jonché de pierres et balisé de pneus en flammés.

Kinshasa n'a jamais aimé et n'aime toujours pas Joseph Kabila, 'le Rwandais' comme l'appelle, méprisant, Etienne Tshisekedi. Le vieil homme politique reprend ainsi à son compte les douteuses insinuations aux relents nationalistes véhiculées, et toujours démenties, sur les ascendances du président, propulsé en 2001, à 30 ans, à la tête du pays, au lendemain de l'assassinat de son père Laurent-Désiré, tombeur du dictateur, le maréchal-président Mobutu Sesse Seko en 1997, grâce aux forces rwandaises.

Aujourd'hui, et une guerre plus tard, les appétits du petit Rwanda sur les richesses orientales du géant congolais ne sont pas rassasiés. Mais le discours antirwandais, lui, ne fait plus vraiment un programme électoral.

Samedi, les jeunes des communes kinoises de Matete, Ndjili et Masina sont sortis par milliers de leur taudis pour dire à Kabila, (...) Lire la suite sur lemonde.fr

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