03 octobre, 2011

Le bronzage aussi, est une drogue

Sexe, sport ou jeux vidéos, les addictions sans substance sont désormais bien connues. Il en est une toutefois, qui était demeurée insoupçonnée mais pourrait concerner bien des fashion-victims : c'est l'addiction au… bronzage. Vous avez bien lu. Faire la crêpe au soleil et sur les bancs solaires pourrait parfois se transformer en une véritable drogue. Explications.

Trois psychiatres français se sont penchés sur les quelques études menées – généralement à l'étranger - sur ce sujet. Peu nombreuses, elles sont essentiellement américaines et britanniques et sont parues entre 1983 et 2010. Ces travaux montrent une forte prévalence de l'addiction au bronzage chez les adolescents et surtout les adolescentes. Selon les études, celle-ci se situerait entre 10% et 25% de la population concernée.

Mais comment se manifeste donc l'addiction au bronzage ? « Une envie irrépressible de s'exposer au rayonnement UV » et un sentiment de manque lorsque cette activité ne peut être menée à bien. Mais surtout, et c'est là que le danger pour la santé apparaît sans équivoque : la poursuite de cette recherche du bronzage, parfois même « malgré l'annonce d'un diagnostic de mélanome », indiquent les auteurs.

Magazines et influence sociale

« La mode et la publicité véhiculent des préoccupations esthétiques et pondérales. Il faut être mince, belle et hâlée, gages d'une féminité et d'une bonne santé entretenues par le sport, la diététique et le bronzage, permettant l'épanouissement personnel et social », expliquent les auteurs. Pas surprenant alors que les filles soient davantage concernées par ce phénomène. Et elles sont souvent jeunes, entre 17 et 30 ans. En outre, l'addiction au bronzage se retrouve aussi plus volontiers dans les catégories socioprofessionnelles les moins favorisées.

»Le bronzage procure une euphorie comparable à l'effet de la morphine ». En effet, « lors du contact avec la peau, le rayonnement UV active au niveau neurobiologique des récepteurs qui libèrent des opioïdes (...) Lire la suite sur destinationsante.com

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