31 octobre, 2011

Entraide accordée au Burkina Faso dans l’affaire du meurtre de Landecy

Tribunal pénal fédéral | Les juges du Tribunal pénal fédéral ont débouté le principal suspect du meurtre de Landecy (GE), qui s'opposait à l'entraide judiciaire accordée par la justice genevoise au Burkina Faso, son pays d'origine dans lequel il a été arrêté.

© MICHEL PERRET-a | Le corps de la victime avait été retrouvé ligoté et enterré dans le jardin de la maison familiale (à l'arrière-plan), à Landercy (GE), le 6 août 2007.ATS |

Le Tribunal pénal fédéral (TPF) a rejeté un recours du principal suspect du meurtre de Landecy (GE), opposé à l’entraide accordée par la justice genevoise au Burkina Faso. Ressortissant de ce pays, le meurtrier présumé s’y était enfui après le drame.

Le corps de son épouse, âgée de 28 ans et issue d’une vieille famille genevoise, avait été retrouvé ligoté et enfoui sous des feuilles en août 2007. Il avait été caché près de la maison des beaux-parents du suspect dans la campagne genevoise. Peu avant, les époux, parents de deux enfants, s’étaient séparés.

Assassinat et recel de cadavre

En novembre 2010, les autorités burkinabés avaient demandé à la Suisse la transmission de pièces du dossier judiciaire ouvert à Genève. Elles avaient auparavant refusé d’extrader le suspect, incarcéré préventivement dans son pays d’origine.

Poursuivi dans son pays pour assassinat et recel de cadavre, le prévenu encourt théoriquement la peine de mort. Celle-ci ne serait toutefois plus appliquée au Burkina Faso depuis une vingtaine d’années.

Opposé à l’entraide accordée par les autorités genevoises le 21 juin 2011, le prévenu avait sollicité la suspension de la procédure jusqu’à ce que la situation politique au Burkina Faso soit stabilisée et que le gouvernement soit en état de fournir des garanties quant au respect des droits du prévenu.

Peine de mort exclue

Dans un arrêt diffusé vendredi, le TPF rejette le recours du meurtrier présumé et confirme la décision d’entraide des autorités genevoises. Il relève notamment que la question relative aux garanties à exiger du Burkina Faso n’a pas été abordée par le Ministère public genevois.

Elle a été expressément laissée à l’appréciation de l’Office fédéral de la justice. Ce dernier a déjà indiqué en août dernier qu’il accordera l’entraide à la condition que «la peine de mort ne soit ni requise ni appliquée».

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