"Je suis à Ségou (ville située à 240 km au nord de Bamako) pour évaluer les investissements libyens dans le domaine de l'agriculture et prendre le contrôle de tous ces biens qui appartiennent à la Libye et non à (Mouammar) Kadhafi", l'ancien guide libyen traqué par les rebelles, a déclaré à l'AFP Moustapha Ali Al Djazzi.
Le gouvernement libyen a beaucoup investi dans l'agriculture dans la région de Ségou (nord).
"Après Ségou, ma délégation et moi irons à Bamako rencontrer les autorités maliennes avec un dossier solide", a ajouté Moustapha Ali Al Djazzi.
"Nous allons faire le point et poursuivre la coopération avec le Mali sur de nouvelles bases", a poursuivi l'émissaire du CNT.
Le Mali est un des pays africains où la Libye a le plus investi et où se rendait souvent Mouammar Khadafi.
Outre la construction d'une cité administrative à Bamako pratiquement terminée, la Libye est également présente dans les secteurs de l'hôtellerie et de la banque.
Le gouvernement malien avait exprimé jeudi sa "solidarité" au peuple libyen dans son "aspiration à la démocratie" et lancé un appel pour l'arrêt des hostilités en Libye.
Le président malien Amadou Toumani Touré fait partie des médiateurs de l'Union africaine (UA) en Libye, un groupe qui comprend les dirigeants de quatre autres pays: Jacob Zuma (Afrique du Sud), Denis Sassou Nguesso (Congo), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie) et Yoweri Museveni (Ouganda).
Plusieurs manifestations de soutien à Mouammar Kadhafi ont été organisées ces derniers mois au Mali, notamment par des écrivains et hommes politiques ainsi que par plusieurs partis et associations.
Mais l'opinion publique malienne est partagée entre pro et anti-Kadhafi, les uns louant des actions du guide libyen envers le Mali et l'Afrique, les autres stigmatisant le traitement des Africains immigrés en Libye.
afreekelection.com
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire