02 août, 2011

Egypte: Le gouvernement ordonne le transfert de Moubarak au Caire

Le ministère égyptien de l'Intérieur a ordonné ce lundi le transfert de l'ex-président Hosni Moubarak depuis Charm el-Cheikh (sud) vers Le Caire pour qu'il assiste à son procès qui doit s'ouvrir mercredi dans la capitale, a rapporté la presse égyptienne ce mardi.

Sous la pression de la rue Hosni Moubarak a dû quitter le pouvoir le 11 février. Son procès ainsi que celui de ses fils Alaa et Gamal, de l'homme d'affaires en fuite Hussein Salem, de l'ancien ministre de l'Intérieur Habib el-Adli et de six adjoints de ce dernier, se tiendra à partir du 3 août au sein du quartier général de l'école de police à Masr el-Gedida, dans le nord du Caire.

Les médecins vont-ils autoriser son déplacement?

Hosni Moubarak, 83 ans, accusé de corruption et de meurtre, est en détention préventive dans un hôpital de la station balnéaire de Charm el-Cheikh.

Lundi, il a reçu un ordre du tribunal pour être transféré dans la banlieue nord du Caire, où va se dérouler son procès, mais on ne sait pas encore si ses médecins, qui le disent très faible, vont autoriser son déplacement, indique le quotidien pro-gouvernemental Al-Masry Al-Youm.

«Nous allons transporter (Moubarak) dans un avion militaire jusqu'au lieu du procès. Nous ne voulons pas qu'il y ait de tensions dans la rue du fait de l'absence de Moubarak», a indiqué le ministre de l'Intérieur Mansour al-Issaoui au journal. Cette information n'a pas pu être confirmée dans l'immédiat par l'AFP.

Informations contradictoires sur son état de santé

Le transfert de Hosni Moubarak au Caire pour y être jugé fait partie des principales exigences des militants qui ont renversé son régime. Plusieurs demandes de transfert dans le passé ont été réclamées mais sans être suivies d'effet. La santé de Hosni Moubarak fait l'objet d'informations rares, souvent contradictoires.

Le ministre de la Santé, Amr Hilmi, a indiqué jeudi à des journalistes que la santé d'Hosni Moubarak était «bonne» et qu'il pouvait être transféré au Caire.

Les 11 hommes sont accusés de corruption ainsi que de la mort de manifestants pendant la révolte de janvier et février qui a provoqué la chute de Hosni Moubarak et dont le bilan officiel s'élève à près de 850 morts.

© 2011 AFP

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