17 août, 2011

Adolescente australienne à la bombe autour du cou : un suspect arrêté

LEMONDE.FR |

Une équipe de démineurs près du domicile de Madeleine Pulver, le 3 août, dans la banlieue de Sydney.

Une équipe de démineurs près du domicile de Madeleine Pulver, le 3 août, dans la banlieue de Sydney.REUTERS/TIM WIMBORNE

L'histoire, au scénario rocambolesque, avait tenu en haleine l'Australie pendant plusieurs heures début août : Madeleine Pulver, 18 ans, fille d'un richissime homme d'affaires, surprise par un malfaiteur cagoulé chez elle, dans une banlieue cossue de Sydney ; un engin, présenté comme une bombe, attaché autour de son cou ; un agresseur qui disparaît dans la nature ; une équipe de démineurs mobilisée pendant une dizaine d'heures ; des caméras retransmettant l'événement en direct... Tout cela avant que l'affaire ne retombe et que "la bombe" se révèle être fausse. Depuis, les autorités australiennes et la famille de la jeune femme cherchent des explications.

L'arrestation, lundi, d'un citoyen américano-australien dans le Kentucky (Etats-Unis) pourrait permettre d'éclaircir l'affaire. Paul Douglas Peters, 50 ans, a été placé en détention à l'issue d'une opération policière du FBI. Peters, "avocat" et "banquier d'investissement" de "bonne réputation", selon son défenseur, a été confondu par l'adresse e-mail laissée sur la note attachée au cou de l'adolescente.

DEMANDE D'EXTRADITION

Les enquêteurs ont découvert que cette adresse mail avait été utilisée trois fois dans l'après-midi du 3 août dans les environs de la maison où le malfaiteur avait fait irruption : une fois dans une bibliothèque et deux fois dans un magasin de location de vidéos. Puis ce sont des vidéos de surveillance qui ont permis de retrouver la voiture utilisée par l'homme. Elle était immatriculée au nom de Paul Douglas Peters.

M. Peters a quitté l'Australie pour les Etats-Unis le 8 août, soit cinq jours après les faits. Une audience, fixée au 14 octobre, devra déterminer si le suspect sera extradé en Australie pour y être jugé. La police australienne a indiqué qu'elle demandera l'extradition, soulignant qu'il était encore trop tôt pour déterminer les motivations de Paul Douglas Peters.

Le Monde.fr

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