20 juillet, 2011

Nicolas Sarkozy doit recevoir les chefs militaires des rebelles libyens de Misrata

PARIS (© 2011 AFP) - Le président Nicolas Sarkozy doit recevoir mercredi matin les deux chefs militaires des rebelles de la ville libyenne de Misrata, qui viennent lui demander une aide accrue de la France, a-t-on appris mardi de source proche de la délégation des rebelles libyens.
Nicolas Sarkozy doit recevoir les chefs militaires des rebelles libyens de Misrata

© AFP/Archives Eric Feferberg. Nicolas Sarkozy lors de l'hommage aux soldats français morts en Afghanistan aux Invalides le 19 juillet 2011

Le président français s'entretiendra avec le général Ramadan Zarmuh et avec le colonel Ahmed Hashem, ainsi qu'avec Souleiman Fortia, représentant de la ville de Misrata au sein du Conseil national de transition (CNT), l'organe représentatif de la rébellion, selon la même source.

Cette visite survient alors que les rebelles poursuivent sur le terrain leurs mouvements tactiques en direction de Tripoli.

La présidence française s'est refusée à tout commentaire sur cette rencontre prévue mercredi, à laquelle doit également participer l'écrivain Bernard-Henri Lévy, soutien résolu de la cause des rebelles libyens.

Les rebelles de Misrata viennent chercher "le soutien militaire de la France et l'appui" de l'Otan, au moment où les Occidentaux multiplient les déclarations pour assurer que les jours du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi sont comptés, a indiqué la source proche de la délégation.

Les rebelles de Misrata sont également parmi "les combattants les plus aguerris", ceux qui pourraient mener ou participer à une offensive pour faire tomber la capitale, Tripoli, a-t-on précisé de même source.

Enclave aux mains des rebelles, Misrata, située à 200 km à l'est de Tripoli, est contrôlée par les rebelles depuis la mi-mai, après avoir subi pendant deux mois le siège des pro-Kadhafi.

Premier pays à avoir reconnu la légitimité du CNT, la France est aussi depuis le 19 mars le fer de lance de la coalition conduite par l'Otan et qui est intervenue par des bombardements aériens pour empêcher la reconquête par Mouammar Kadhafi des territoires tombés aux mains des rebelles.

Comme les autres pays occidentaux, Paris exige aujourd'hui que Mouammar Kadhafi quitte le pouvoir.

"Je pense profondément que le compte à rebours est engagé et que, dans ce type d'opération, les choses peuvent aller plus vite qu'on ne le pense", a déclaré mardi le ministre de la Défense, Gérard Longuet.

"Mais je suis d'une prudence de Sioux parce que Kadhafi n'est pas rationnel et qu'il peut opter pour la stratégie du bunker en prenant en otage la population civile de Tripoli", a-t-il ajouté sur France 2. Pour lui, les choses évoluent "parce que l'opinion libyenne, toutes origines confondues, a aujourd'hui la certitude absolue que Kadhafi ne représente plus une solution d'avenir".

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