27 juillet, 2011

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères répond au chef militaire des rebelles libyens

tsa-algerie.com Le porte‑parole du ministère des Affaires étrangères Amar Belani a qualifié dans une déclaration exclusive à TSA ce mercredi 27 juillet les accusations du chef militaire des rebelles libyens Abdelfattah Younes de « spécieuses qui traduisent un acharnement insensé contre l’Algérie ». « Nous ne comptons plus réagir à ce genre de déclarations spécieuses qui traduisent un acharnement insensé contre l’Algérie », a déclaré M. Belani.

Dans un entretien au quotidien saoudien Al Chark El Awsat de lundi dernier, le chef militaire des rebelles libyens, Abdelfattah Younes a persisté dans les accusations du CNT concernant le soutien de l’Algérie au régime de Mouammar Kadhafi. « Le bateau chargé d’armes que nous avons découvert a transité par l’Algérie qui a été avertie par l’OTAN, l’Union européenne (…) pour cesser de soutenir »Kadhafi, a‑t‑il dit. L’Algérie a démenti qu’un bateau transportant des armes pour Kadhafi ait transité par l’un de ses ports.
M. Younes a affirmé au même journal que son mouvement disposait de preuves sur le soutien de l’Algérie au régime de Kadhafi. « Évidemment, on ne dit pas n’importe quoi. Nous avons des preuves et des documents. Après la libération de la Libye, nous allons rendre publiques ces preuves », a‑t‑il dit.

Pour Amar Belani, ces déclarations du CNT visent à faire pression sur l’Algérie pour qu'elle change de position sur la crise libyenne. « Ces déclarations finiront immanquablement par porter le discrédit sur leurs auteurs ; il est clair pour nous que ces gesticulations insignifiantes entrent dans le cadre d’une tactique de diversion et de pression mais elles ne nous feront pas dévier de notre position constante en faveur d'une solution politique à la crise libyenne dans le cadre des efforts menés actuellement par l'Union africaine et par l'Organisation des Nations Unies », a expliqué le porte‑parole du MAE.
L’Algérie n'a jamais été totalement favorable à une solution militaire, même si elle a soutenu les dispositions de l'ONU sur l'intervention d'une coalition internationale. Elle défend depuis le début de la crise une solution politique, portée par l'Union africaine. « Tous les acteurs s'accordent à dire aujourd'hui qu'il n'existe pas d'autre solution en dehors de la solution politique et que la campagne militaire est dans l'impasse, selon l'avis même de hauts responsables militaires de certains pays membres du groupe de contact sur la Libye », indique le porte‑parole du ministère des Affaires étrangères.
Il a rappelé que « depuis le début de cette crise, l’Algérie a résolument inscrit ses efforts dans une dynamique de paix en participant activement à l’élaboration de la feuille de route africaine ». Cette feuille de route, a‑t‑il poursuivi, « garde toute sa pertinence et sa validité et notre pays continuera à s'engager dans cette voie car seule une solution politique est à même de permettre la satisfaction des aspirations légitimes du peuple libyen et la préservation de l’unité et de l’intégrité territoriale de ce pays frère et voisin »



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