12 juillet, 2011

Burkina Faso - L’article 37 divise la Commission des réformes politiques

Les 68 membres du Conseil Consultatif sur les Réformes Politiques (Ccrp) peinent à s’entendre sur la révision ou non de l’article 37 de la Constitution. Qui limite à deux quinquennats le nombre des mandats présidentiels.

Réunis en congrès extraordinaire, les membres du Congrès Pour la Démocratie et le Progrès (Cdp) ont donné leur quitus pour une révision de l’article 37. Qui prévoit de faire sauter le verrou limitatif du nombre de mandats présidentiels. Prétextant défendre la volonté des militants, ceux-ci ont regretté que les débats se soient focalisés sur la personne du Chef de l’Etat. Avant d’ajouter que l’article 37, dans sa formulation actuelle, prive le peuple de sa liberté de choisir son dirigeant. «L’article 37 n’est pas constitutionnellement interdit de révision», ont argumenté les représentants du Cdp.

En revanche, ceux qui sont contre la révision de l’article 37, ont indiqué que la limitation du nombre des mandats présidentiels vise à garantir l’alternance au sommet de l’Etat. Cette question qui divise les membres de la Ccrp, avait entrainé le refus des partis affiliés au Chef de file de l’opposition, Stanislas Bénéwendé Sankara, d’envoyer des représentants à la Ccrp. N’ayant pas trouvé de consensus sur la question les uns et les autres se sont quittés promettant d’y revenir.

Outre la question de la révision ou non de l’article 37, les membres de la Ccrp avaient déjà marqué leur accord pour l’amnistie du chef de l’Etat et la création d’espaces d’échanges plus ouverts et plus démocratiques au Burkina Faso.

La Ccrp est chargée de proposer des réformes politiques et institutionnelles pour renforcer la démocratie.

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