08 juillet, 2011

Après Ouagadougou, Kinshasa dotée d’une Maison des Savoirs

Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo est, désormais, dotée d’une Maison des Savoirs. Première en Afrique centrale et au Congo-Kinshasa, cette nouvelle infrastructure a été inaugurée officiellement, hier jeudi 7 juillet, par le secrétaire général de l’OIF, Abdou Diouf.

Après Ouagadougou, au Burkina Faso, Kinshasa, capitale de la RDC vient d’être dotée d’une Maison des Savoirs. Située au quartier Lodja, dans la commune de Kasa-Vubu, cette nouvelle infrastructure a été inaugurée, hier jeudi 7 juillet, par le secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf. La cérémonie a été présidée par le gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta.

C’était en présence de plusieurs autorités de la capitale, dont le ministre de la Coopération internationale et régionale et président du Comité de pilotage du 14ème Sommet de la Francophonie, Raymond Tshibanda. La cérémonie a également rehaussé de la présence de quelques personnalités venues de l’étranger.

D’une superficie de 600 m2, la Maison des Savoirs de Kinshasa est dotée d’une bibliothèque, d’une ludothèque, d’un espace numérique et des salles de formation. Elle est la quatrième Maison des Savoirs avec celles d’Hué au Vietnam, de Chisinau en Moldavie et de Ouagadougou au Burkina Faso.

L’objectif poursuivi en ouvrant cette Maison des Savoirs à Kinshasa est de favoriser le développement de l’utilisation de nouvelles technologies par le plus grand nombre de personnes et la promotion de la langue française, comme l’a souligné le secrétaire général de l’OIF, Abdou Diouf, dans son mot de circonstance.

Dans son allocution de circonstance, le gouverneur de la ville de Kinshasa a indiqué que la Maison des Savoirs est un important projet conjointement mis en œuvre par la ville de Kinshasa, l’OIF et l’Association internationale des maires francophones (AIMF) et TV5 Monde. Avant d’inviter les bénéficiaires d’utiliser à bon escient cet ouvrage. Car à ses yeux, il s’agit d’un patrimoine commun qu’il faudra préserver.

Saisissant cette opportunité, le chef de l’exécutif provincial a remercié le secrétaire général de l’OIF pour avoir consacré son temps à cette cérémonie qui, d’après lui, restera gravée dans les annales de la culture de la ville-province de Kinshasa.

De son côté, le ministre de la Coopération internationale et régionale a indiqué que la présence du secrétaire général de l’OIF à cette manifestation honore la République démocratique du Congo et singulièrement la jeunesse, bénéficiaire de cet ouvrage.

Pour le président du Comité de pilotage du 14ème Sommet de la Francophonie, la RDC se sent interpellée par la présence du SG de l’OIF à Kinshasa. Un signe qui, selon à Raymond Tshibanda, prouve à suffisance que la coopération entre la RDC et l’OIF est au beau fixe. Le ministre de la Coopération internationale et régionale n’a pas manqué de remercié le secrétaire général de l’OIF, pour tout ce qu’il ne cesse de faire pour la RDC.

Il a, par ailleurs, remercié le gouverneur de la ville de Kinshasa, pour sa contribution à la matérialisation de ce cadre culturel d’une utilité publique.

Une première en Afrique centrale

Le secrétaire général de l’OIF a déclaré : « La Maison des Savoirs de Kinshasa est une infrastructure importante longtemps attendue par la population. Les besoins en matière d’accessibilité au savoir et à la culture sont immenses et demanderaient, pour être comblés, des investissements mille fois plus importants. Néanmoins, nous posons aujourd’hui un jalon important, très important ». Et de noter que ce projet est un des plus porteurs du cadre stratégique décennal de la Francophonie. Un projet sur lequel il fonde personnellement beaucoup d’espoir.

Il a, en outre, indiqué que la Maison des Savoirs de Kinshasa est la première en Afrique centrale et la première en RDC, cet immense pays, ce géant dont le devenir nous tient à cœur et qui accueillera en 2012 le 14ème Sommet de la Francophonie.

Tout en remerciant les autorités de la ville de Kinshasa sans lesquelles cette Maison des Savoirs n’aurait jamais vu le jour, le SG de l’OIF s’est exprimé en ces termes : « Voila un bel exemple d’une municipalité qui a compris que sa raison d’exister ne se limite pas à offrir des services de base à ses citoyens, mais qu’elle a aussi un rôle, tout aussi incontournable, à jouer aux plans éducatif, culturel et communautaire. Voila une ville qui a compris qu’elle peut et doit agir pour le développement ».

La Maison des Savoirs de Kinshasa, et celles d’autres pays, est une contribution de la Francophonie à l’appropriation, par les pays du Sud, des technologies d’information et de communication et un encouragement à leur application dans le domaine éducatif. Avant d’insister sur le fait qu’elle est « un lieu de rencontres, un lieu d’échanges, un lieu où on peut élaborer des projets communs, partager ses rêves et ses appréhensions ».

Dans la même journée, un avenant de l’ordre de 774.000 Euros a été signé en faveur du ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP) entre la RDC, l’OIF et l’AUF. Financé par l’OIF, l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et l’Association pour la promotion et l’éducation et de la formation à l’étranger (APEFE), ce projet concerne la formation à distance des enseignants en RDC.

Selon le ministre de l’EPSP, Maker Mwangu, ce projet va aider son ministère à « tester et valider une stratégie de formation continue des enseignants par l’intermédiaire d’un dispositif de formation en partie à distance ».

Et le ministre de préciser qu’il sera créé deux centres numériques à l’Institut M’Saada (Likasi) et au Complexe scolaire Elimu à Kolwezi, qui vont fonctionner en synergie avec les trois centres des ressources que le ministère de l’EPSP est en train de mettre en place dans les provinces éducationnelles du Katanga.

Source: Le Potentiel

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire