06 juin, 2011

Ukraine-France : des Bleus à la recherche de sang frais

Laurent Blanc devant ses joueurs, le 5 juin à Donetsk.

Laurent Blanc devant ses joueurs, le 5 juin à Donetsk.AFP/FRANCK FIFE

"Il faut de l'émulation dans ce groupe, parce que si s'est installé un certain confort, il va falloir qu'on le bouscule. Ce serait une bonne chose, cela réveillerait certains." Laurent Blanc a été très clair, dimanche au lendemain du piètre résultat nul des Bleus face à la Biélorussie (1-1) : il veut passer à la prochaine étape de la construction de son groupe France. Après avoir installé une équipe-type, il s'agit désormais de la soumettre à une plus forte concurrence, et seuls les abonnés du banc ont la solution pour créer cette émulation.

La sélectionneur avait privilégié l'expérience lors du match en Biélorussie, comptant pour les qualifications à l'Euro 2012, il va opter pour l'expérimentation à l'occasoin d'une rencontre amicale comptant pour du beurre, lundi en Ukraine (à suivre en direct à partir de 21 heures). Et si les titulaires ont offert un visage fatigué, l'équipe des remplaçants se doit de redonner le sourire à des Bleus pâlichons, quitte à susciter des envies de lifting en vue d'une fin d'année qui s'annonce tendue dans la course aux championnats d'Europe, avec l'Albanie, la Roumanie puis la Bosnie au programme (voir le classement et le calendrier du groupe D).

SAKHO JOUE GROS

Trois jours après la Biélorussie, Blanc n'avait guère d'autre choix que de faire tourner. Il ne devrait pas y aller de main morte : le seul rescapé devrait être le novice Mamadou Sakho, qui aura une nouvelle occasion de se mesurer au plus haut niveau. Le jeune défenseur (21 ans), appelé à remplacer Mexès, gravement blessé au genou gauche, jouera gros. Guère à l'aise sur la pelouse de Minsk pour sa première titularisation en bleu, Sakho doit se rassurer sous peine de remettre en cause sa promotion.

A part le Parisien, tout change au sein d'une sélection aux allures de patchwork : devant Mandanda, la défense devrait être composée d'un duo inédit Sakho-Kaboul (première sélection) dans l'axe, encadré par les vieux briscards Evra et Réveillère sur les côtés. Au milieu, un triangle M'Vila-Cabaye-Matuidi, et une animation offensive confiée à Rémy, Ménez et Gameiro. Si on enlève les 33 sélections de Patrice Evra, les 10 autres joueurs totalisent seulement 54 capes en équipe de France. Voici donc du neuf, reste à voir si cela va donner du nouveau.

Le Monde.fr

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