22 juin, 2011

ABIDJAN Plus de 2 000 victimes seront entendues dans le cadre de l'enquête sur les violences post-électorales

ABIDJAN (Xinhua) - Le ministre ivoirien de la Justice Jeannot Ahoussou a indiqué mardi à Abidjan que plus de 2 000 victimes seront entendues dans le cadre de l'enquête sur les violences post-électorales qui ont endeuillé la Côte d'Ivoire.
Plus de 2 000 victimes seront entendues dans le cadre de l'enquête sur les violences post-électorales

CC by Abdallahh. Plateau, Abidjan

Accompagné de son collègue des Droits de l'Homme Gnenema Coulibaly, le ministre, qui animait une conférence de presse, a révélé que 86 personnes ont été déjà entendues lors d'une enquête préliminaire et qu'un bureau a été ouvert dans le quartier chic de Cocody (est d'Abidjan) pour l'audition des autres victimes.

"Des enquêteurs seront envoyés sur tout le territoire national, notamment à Abidjan, pour centraliser et coordonner les enquêtes sous la direction du Procureur de la république près le tribunal de première instance d'Abidjan", a précisé M. Ahoussou.

A en croire le ministre, les enquêtes se situent à deux niveaux à savoir le volet économique et le volet crime de sang.

"De l'enquête préliminaire, on peut retenir les infractions suivantes : vols en réunion à main armée, détournements de deniers publics, pillage, atteinte à l'économie publique, concussion et complicité de toutes ces infractions", a-t-il expliqué.

Quant au volet économique "crime de sang", il concerne l'atteinte à la sûreté de l'Etat, les crimes contre l'humanité, l'assassinat, les viols et autres poursuites.

M. Ahoussou a énoncé la poursuite des procédures judiciaires et souligné que l'Etat de Côte d'Ivoire prendra le temps qu'il faut pour examiner les crimes et violations des droits de l'homme commis dans le pays dans le cadre de la crise post-électorale.

Le ministre a par ailleurs annoncé l'arrivée en Côte d'Ivoire du 27 juin au 4 juillet d'une mission de la Cour pénale internationale (CPI).

"Ils viendront évaluer la situation avant d'envoyer les enquêteurs officiels", a-t-il précisé.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire