16 mai, 2011

Netanyahu réitère ses conditions pour la paix avec les Palestiniens

JERUSALEM - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réitéré lundi les objectifs qu'il entend atteindre dans le cadre d'un accord de paix avec les Palestiniens qui répondent selon lui à un large consensus en Israël.

Les blocs d'implantation (juives en Cisjordanie) doivent rester sous notre contrôle. Israël doit être reconnu comme l'Etat du peuple juif, et sa capitale souveraine doit demeurer Jérusalem unifiée, a-t-il déclaré à l'ouverture de la session parlementaire.

Le problème des réfugiés (palestiniens) doit trouver sa solution à l'extérieur des frontières d'Israël, et l'accord de paix doit mettre fin au conflit et aux revendications (palestiniennes) à l'encontre d'Israël, a-t-il répété.

M. Netanyahu a par ailleurs indiqué que tout accord de paix devra répondre aux besoins sécuritaires d'Israël et comprendre une présence militaire israélienne sur le long terme dans la Vallée du Jourdain qui longe la frontière orientale de la Cisjordanie avec la Jordanie.

S'ils (les Palestiniens) optent pour la voie de la paix et renoncent à la violence, ils découvriront que nous sommes prêts à la paix et à des compromis, a-t-il poursuivi, en insistant sur le fait que le futur Etat palestinien devra être démilitarisé.

M. Netanyahu a d'autre part mis en garde contre les projets nucléaires de l'Iran qu'il accuse de vouloir se doter de l'arme nucléaire.

Il a tenu ces propos lors d'un débat organisé à l'occasion du 107e anniversaire de la mort de Théodore Herzl, le visionnaire d'Israël.

M. Netanyahu, qui se rend jeudi aux Etats-Unis, doit rencontrer vendredi le président Barack Obama et prononcer un discours politique le 24 mai devant les deux chambres du Congrès réunies en session spéciale.

M. Netanyahu s'est jusqu'ici gardé de révéler la teneur de ce discours, alors que le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas entend demander en septembre à l'ONU de reconnaître un Etat palestinien dans les frontières antérieurs à la guerre des Six Jours de juin 1967.

Faisant allusion à la journée de la Nakba (catastrophe), commémorant l'exode de centaines de milliers de Palestiniens après la création d'Israël le 15 mai 1948, et marqué dimanche par des manifestations et des violences meurtrières aux frontières d'Israël, M. Netanyahu a accusé la direction palestinienne d'être la vraie catastrophe.

Ils (les dirigeants palestiniens) sont la vraie catastrophe, car ils n'ont jamais réussi à susciter l'émergence de leaders capables d'accepter un véritable compromis historique entre le peuple palestinien et le peuple juif, a-t-il dit.

A mon grand regret, depuis cette époque et jusqu'à ce jour, il n'y a pas eu un seul leader parmi eux prêt à reconnaître Israël comme l'Etat nation du peuple juif, a insisté le Premier ministre.


(©AFP /

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