08 mai, 2011

Elections en Irlande du Nord: victoire de la coalition au pouvoir

AFP/Archives

Le Premier ministre d'Irlande du Nord, Peter Robinson, du Parti unioniste démocratique (DUP, protestant) en mai 2010 à Belfast

Les deux partis membres de la coalition au pouvoir en Irlande du Nord ont renforcé leur position à l'assemblée nord-irlandaise lors des élections organisées jeudi, selon les résultats publiés dans la nuit de samedi à dimanche.

Le Parti unioniste démocratique (DUP, protestant) et le Sinn Fein (nationaliste, catholique) ont remporté respectivement 38 (+2) et 29 sièges (+1), soit un total de 67 sièges sur 108, confortant leur domination sur cette assemblée où ils détenaient à eux deux 64 sièges depuis les élections de 2007.

Cette consultation s'est tenue jeudi, en même temps qu'un référendum organisé dans tout le Royaume-Uni sur la réforme du mode de scrutin, mais la publication des résultats a été retardée par la lenteur des comptages.

La mise en place de cette assemblée régionale en 1998 était la clé de voûte des accords de paix qui ont largement mis fin à trois décennies de violences. C'est la première fois que cette assemblée parvenait au terme d'une législature complète de quatre ans, son fonctionnement ayant été à plusieurs reprises interrompu par les dissensions entre unionistes et nationalistes.

Ce scrutin s'est déroulé dans le calme, mais sous haute surveillance policière après le regain de tension ces dernières semaines dans la province britannique semi-autonome, dotée depuis mai 2007 d'un gouvernement bi-confessionnel réunissant catholiques séparatistes et protestants unionistes.

Début avril, un policier catholique avait péri dans l'explosion d'une voiture piégée, un attentat attribué à des républicains dissidents, et une camionnette bourrée d'explosifs avaient été découverte peu après, dissimulée au bord d'une route.

Peter Robinson (DUP), qui devrait ainsi être reconduit au poste de Premier ministre d'Irlande du Nord, a d'ailleurs dédié cette victoire au policier tué, soulignant que ces résultats montraient que les Nord-Irlandais voulaient la paix.

Les violences entre séparatistes catholiques et loyalistes protestants, qui ont fait plus de 3.500 morts en 30 ans, ont pris quasiment fin avec l'accord dit du vendredi saint d'avril 1998.

Mais des groupes dissidents continuent de prôner le recours aux armes. Une trentaine d'attentats ou de tentatives, tous attribués à des dissidents de l'Armée républicaine irlandaise (IRA), une organisation catholique séparatiste, ont été recensés en Irlande du Nord l'an dernier, sans toutefois faire de morts.

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