10 mai, 2011

Burkina Faso: baisse des prix de trois denrées à compter de lundi

OUAGADOUGOU - Le gouvernement burkinabè a annoncé l'entrée en vigueur ce lundi pour trois mois de nouveaux prix en baisse pour le riz, l'huile et le sucre, produits de grande consommation dans ce pays, après divers mouvements de protestation notamment contre la vie chère.

Ces nouveaux prix raisonnables visant à rendre consistant le panier de la ménagère ont été décidés dimanche à l'issue d'une semaine de négociations avec les associations de consommateurs, les syndicats et la Coalition de lutte contre la vie chère (CCVC) ainsi que les opérateurs économiques, a expliqué à l'AFP le ministre du Commerce, Patiendé Arthur Kafando.

Pendant les trois prochains mois, le riz 25% brisure, qui représente deux tiers de la consommation de riz au Burkina Faso, sera vendu à 16.000 FCFA le sac de 50 kg, soit 320 FCFA/kg (24 euros le sac soit 0,49 euro le kilo). Son prix variait de 20.000 à 21.000 FCFA les 50 kg (30 à 32 euros).

Le sucre en poudre sera vendu à 650 FCFA (0,99 euro) le kilo, en baisse de 100 à 200 FCFA (15 à 30 centimes d'euro). Quant au litre d'huile alimentaire, il coûtera 825 FCFA, soit 75 FCFA moins cher (1,26 euro le litre, soit 11 centimes d'euro de moins).

Ces prix concernent tous les points de vente à Ouagadougou, la capitale, et à Bobo Dioulasso (ouest), deuxième ville du pays. Les prix pratiqués à l'intérieur du pays seront majorés du prix du transport à l'instar du schéma en vigueur sur les hydrocarbures, précise le gouvernement dans un communiqué.

Toutes ces mesures entrent en vigueur à compter du lundi 9 mai 2011 pour une période de trois mois à l'issue desquels une évaluation sera faite par le cadre de concertation tripartite (gouvernement, société civile, opérateurs économiques, NDLR) pour convenir des dispositions à prendre, a affirmé M. Kafando.

Aucune baisse n'a été décidée pour les céréales locales, notamment le mil, le maïs, le sorgho (millet) ou le niébé (cornille, haricot à oeil noir), autres produits de grande consommation des Burkinabè. Officiellement, ces céréales sont disponibles et leurs prix sont en baisse par rapport à la même période de l'année dernière sur les marchés locaux.

Pas de réduction non plus pour le prix du lait du fait des difficultés pour obtenir toutes les informations nécessaires sur ce produit, selon M. Kafando.

Le coût de la farine boulangère, dont le Burkina Faso importe la totalité de sa consommation, fera l'objet prochainement de discussions en lien avec les prix du pain, selon le communiqué gouvernemental.

Le régime du président Blaise Compaoré, qui dirige le pays depuis 1987, fait face depuis février à une vague de contestations, incluant des manifestations contre la vie chère, l'impunité et l'injustice sociale dont certaines ont été réprimées dans le sang.

Son pouvoir a particulièrement été ébranlé par des mutineries de militaires puis de policiers pour des revendications pécuniaires. Plusieurs morts et blessés ont été enregistrés lors de la répression de certaines manifestations et des mutineries de militaires.


(©AFP /

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