04 avril, 2011

Tunisie: arrivée de Silvio Berlusconi à Tunis pour des entretiens sur l'immigration

TUNIS (AFP)

AFP/Archives

Le Premier ministre italien Silvio Berlusconi, lors de son arrivée à Lampedusa, le 30 mars 2011

Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi est arrivé lundi à Tunis pour une visite éclair de quelques heures dans un climat bilatéral alourdi par les questions d'immigration sauvage de migrants tunisiens vers l'Italie, a constaté l'AFP.

M. Berlusconi, accompagné de son ministre de l'Intérieur Roberto Maroni, devait avoir des entretiens avec le président tunisien par intérim Foued Mebazaa, puis rencontrer le Premier ministre de transition Béji Caïd Essebsi. Il devait quitter Tunis après un déjeuner et une conférence de presse.

Parallèlement, M. Maroni devait rencontrer dans la matinée son homologue tunisien Habib Essid, nommé il y a à peine une semaine.

Le ton est monté ces derniers jours entre les deux pays sur la question des départs massifs de clandestins tunisiens vers l'île italienne de Lampedusa.

La petite île, face aux côtes tunisiennes, a été submergée par une vague d'immigrés depuis le début de l'année, plus de 22.000, essentiellement des Tunisiens.

Samedi le ministère tunisien des Affaires étrangères avait affirmé qu'aucun accord n'avait été signé le 25 mars pour bloquer l'immigration sauvage vers Lampedusa, lors de la visite de M. Maroni et de son homologue Franco Frattini.

"Suite à des déclarations dans certains medias italiens de partis politiques sur le non respect par la Tunisie d'un accord sur l'immigration clandestine signé (lors de la visite des deux ministres italiens, ndlr), le ministère (tunisien) tient à indiquer qu'aucun accord n'a été signé", avait indiqué une source officielle tunisienne.

Le 25 mars, Franco Frattini avait annoncé une aide à la Tunisie de 80 millions d'euros pour la lutte contre l'immigration clandestine.

Son collègue de l'Intérieur Roberto Maroni avait pour sa part menacé Tunis lundi dernier de rapatrier de force les immigrés arrivés ces derniers temps sur l'île de Lampedusa si les autorités tunisiennes ne bloquaient pas les départs à partir de leurs côtes.

Silvio Berlusconi, cité par l'agence italienne Ansa, a déclaré dimanche qu'il se rendait à Tunis "pour voir si un gouvernement non élu et faible réussira à s'imposer et à éviter de nouveaux départs".

Cette dernière déclaration n'a pas donné lieu à une réaction officielle tunisienne. "Nous nous expliquerons directement avec lui (Berlusconi) quand il sera là", a commenté à l'AFP un officiel tunisien sous couvert de l'anonymat.

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