14 avril, 2011

Ordre de la Légion d’honneur: la France salue l’engagement de deux Burkinabè

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Christine Kafando et Dr Charlemagne Ouédraogo sont désormais chevaliers de l’Ordre de la Légion d’honneur française. La remise des médailles a eu lieu dans la soirée du mercredi 13 avril 2011 à la résidence de l’ambassadeur de France au Burkina Faso. Il s’agissait, pour le pays de Nicolas Sarkozy de mettre en exergue l’engagement des lauréats dans leurs différentes activités.

Christine Kafando est une figure de proue dans la lutte contre le Sida, notamment dans le combat contre la stigmatisation des personnes vivant avec ce mal. Séropositive à l’âge de 25 ans, elle a consacré sa vie à la défense des droits des malades du Sida. Dans sa croisade, elle a eu à présider le Centre anonyme de dépistage et d’information (Cadi) basé à Bobo-Dioulasso. Elle fait partie des membres fondateurs de l’association «Espoir pour demain». En 2006, elle a été invitée par l’ancien président français, Jacques Chirac, à participer au lancement du programme Clinton contre le Sida aux Etats-Unis.

Pour l’ambassadeur de France au Burkina, le général Emmanuel Beth, sa décoration est la reconnaissance de son engagement inlassable et permanent dans la lutte contre le Sida. Fière d’arborer la médaille des braves, Mme Kafando l’a dédiée à tous les acteurs de la lutte contre le Sida avant de demander, en larmes, une minute de silence pour «tous les malades qui ont espéré, attendu et qui sont finalement morts par manque de soins et de soutien adéquats».

Quant au Dr Charlemagne Ouédraogo, gynécologue obstétricien au Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) du secteur 30 de Ouagadougou, il a fait de la lutte contre la mortalité infantile et maternelle son cheval de bataille. Son vœu le plus cher: «Que plus aucune femme ne meurt en voulant donner la vie». Après des études universitaires à Ouagadougou, Dr Charlemagne Ouédraogo a fait une spécialisation en gynécologie-obstétrique en France, notamment dans la ville de Tours. Selon l’ambassadeur Beth, il a toujours mis son savoir au service de ses compatriotes et son engagement au profit des plus démunis.
Pour Dr Ouédraogo, cette distinction est la reconnaissance des travaux de la jeunesse dynamique du Burkina Faso, mais aussi «un appel à ne pas fléchir dans le combat pour le mieux-être des populations», a-t-il révélé, entouré des siens.

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